Armand coule une pré-retraite dorée sous le soleil de la Côte d’Azur, entre sa boutique de prêt-à-porter, sa Viviane chérie et… son jardin secret : l’Aline Roc. Une terrasse, vue sur la mer, où, chaque midi, en dégustant sa sole grillée, il s’isole, s’évade et rêve. Oui, mais voilà, l’Aline Roc va être vendu…
Des clichés assumés
Alors soyons clairs: nous aurions certainement le nez qui pousse si nous disions que « Le Siffleur » esquive gracieusement tous les clichés et lieux communs du genre qu’il aborde – soit une comédie de truands décontractée et rythmée. Oui, il y a du bavardage « à la Audiard » (ou plutôt en l’occurrence, à la Laurent Chalumeau, auteur du livre dont est tiré le film). Oui, on y voit des seconds couteaux débiles (Virginie Efira et Fred Testot en tête). Oui, il y a une séquence en split-screen et oui, à la fin, il y a un twist où l’on croit que le héros s’est fait avoir, mais en fait non parce qu’il avait tout pensé depuis le début.
Tout le monde s’amuse
En clair, le premier film de Philippe Lefebvre ne cherche pas à éviter les figures imposées, ni à leur tordre le coup. Au contraire – et c’est là que le film fait fort – il parvient à les enchainer de manière fluide et enjouée, tout en maintenant une certaine forme de suspense et de bonhommie sur 90 minutes. On ne criera certainement pas au génie ni à la révolution, mais on appréciera néanmoins de passer un agréable moment en compagnie de quelques comédiens qui semblent s’amuser ensemble devant la caméra, François Berléand et Thierry Lhermitte en tête, dans cette histoire de faux-semblants.
En salles le 6 janvier 2010
Note de la rédaction de Filmsactu.com : 13/20
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