Changer de cap pour faire bouger les choses financièrement dans sa vie : comment s’y prendre ?

Vous avez rencontré tôt ou tard un problème contre lequel vous avez tout essayé et avec beaucoup de bon sens. Ce fut un échec. Certains sont même allés plus loin : ils ont consulté un thérapeute dans l’espoir d’obtenir de l’aide pour continuer à faire exactement la même chose, mais mieux, et surtout plus fort.

Problème ou difficulté ?

Un problème est une difficulté qui se répète parce vous n’avez rien fait pour la résoudre ou parce que ce que vous avez fait n’a pas fonctionné, voire l’a entretenue. Et c’est la souffrance qui l’accompagne qui crée l’impulsion du changement : vous en avez ras-le-bol. C’est donc en période de crise que vous mobilisez cet engagement pour en sortir.

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Une difficulté génère une souffrance et c’est dur à vivre et à surmonter mais il y a là un passage nécessaire (chagrin d’amour, deuil, maladie, perte d’emploi, etc.)

Persévérer dans une solution improductive nourrit le problème

Cette angoissée de l’adultère tente de se faire rassurer par son conjoint mais ses paroles apaisantes semblent l’inquiéter d’autant plus. Ce colérique tente de rester calme et quand la tension monte, les crises deviennent incontrôlables. Le parent de cet ado a tenté la pédagogie et les hurlements pour qu’il fasse ses devoirs assidûment mais il obtient toujours la même indifférence de sa part. Voici 3 exemples de tourbillons nourris par des tentatives de régulation inopérantes.

« Je dois être parfait »

Vous voir comme la bonne mère, le bon mari, le bon collaborateur vous fige dans des croyances de devoir d’excellence. Vous perdez cette flexibilité qui vous permettrait justement de vous adapter à la situation. Or, vous êtes là dans un véritable cercle vicieux dont la sortie présente des risques, demande un investissement et surtout un renoncement : celui du rôle que vous vous étiez octroyé et qui faisait sens jusque-là. Et c’est parfois compliqué d’être lucide quand on est dans l’étang et difficile de voir et reconnaître qu’on a fait toutes ces tentatives infructueuses pour les stopper net.

La tête dans le guidon

Posez-vous cette question : est-ce que ce que vous avez fait jusqu’à maintenant a fonctionné ? Non bien sûr. Parce que vous n’avez pas pris en compte les feed-back qui vous disaient dans cette situation précise « ça ne marche pas tu vois » ou parce que dans une situation antérieure, cette attitude avait résolu le problème et vous vous êtes accroché à cette solution. Les systèmes qui fonctionnent bien sont flexibles et présentent des règles nombreuses alors que les systèmes malades sont rigides et ont peu de règles : ils sont très conflictuels.

Induire le changement

Soit vous le demandez et cela opère. Ne changez rien dans ce cas, tout est parfait. Soit, rien ne se passe comme dans les exemples suivants :

« Tu rentres à minuit maximum ! « Dit cette maman à son fils de 16 ans. Mais il rentre toujours vers 2 heures. Changement de cap : tu rentres quand tu veux. C’est alors lui qui décide, non plus pour mettre sa mère en échec ou affirmer son indépendance, mais parce qu’il est face à ses responsabilités. Sa mère a modifié sa perception de parent d’ado et lui sa perception de sa mère. « Mais il va peut-être rentrer tard alors ? » S’inquiète-t-elle. Mais il rentre tard présentement. Notez qu’en posant cette question, elle vient d’admettre que cette décision incombait désormais à son fils. La confiance en ses enfants a un prix exorbitant : celui des risques qu’ils ne manqueront pas de prendre alors qu’ils volent vers leur indépendance.

« Si tu n’as pas de diplômes, tu vas rater ta vie« . Un enfant décroche à l’école, ses parents l’incitent à faire ses devoirs et vérifient ses cahiers, contrôlent l’apprentissage, le complimentent dès qu’il a une note correcte et le punissent dans le cas contraire ou vocifèrent s’ils ne le voient pas travailler. Ce comportement signifie « mets-toi au travail ! » Le changement de cap consiste à donner le message « tu peux ne pas travailler » en le mettant face à ses responsabilités. Généralement, lorsque le parent entend l’option, il s’étonne : « mais s’il ne travaille pas ? » Mais il ne travaille pas aujourd’hui, puisqu’il a décroché ! Simplement, là, il s’y met sans aucune pression, c’est sa victoire ou bien il ne s’y met pas et cela ne change rien, mais le parent a rempli sa mission d’éducation sur le mode c’est toi qui est responsable de ton avenir et moi je suis toujours là pour t’épauler (cours particuliers, aide aux devoirs) mais je ne peux pas apprendre ni passer les examens à ta place.

La mort de mon amie me rend triste et ça me prend par crises, je ne peux plus me contrôler. Votre amie mérite-t-elle que vous la pleuriez ? Ces crises sont logiques et écologiques : invitez-les quotidiennement pour exprimer votre chagrin et vous pleurez seule sur tous les bons moments que vous avez partagés avec elle. Jusque-là vous avez réprimé votre émotion parce que la société ne la tolère pas ou parce que vous avez l’impression d’être faible. Changez de cap : la tristesse accueillie vous permet d’intégrer la perte.

Osez une nouvelle façon de voir et d’agir

Ce que vous avez tenté et qui n’a pas fonctionné

Vous régulez l’environnement comme ce parent qui change son enfant d’école parce qu’il est harcelé. Vous chassez toutes les pensées obsédantes de votre esprit et elles reviennent aussi sec ou dès que vous êtes seul, prêtes à alimenter la machine à ruminer.

Vous déniez vos émotions en vous persuadant que vous n’avez aucune raison d’avoir peur, d’être triste ou en colère. Vous luttez contre le symptôme en vous exhortant à dormir alors que vous souffrez d’insomnie par exemple.

Les clefs pour changer

Vous cessez immédiatement ce qui ne fonctionne pas. Ce qui vous fait souffrir n’est pas le problème mais la façon dont vous le percevez. Donc, quand vous stoppez un acharnement et les comportements associés, tout s’apaise et vos croyances s’assouplissent parce que vous expérimentez autre chose.

Vous ne cherchez pas à vouloir changer le comportement de la personne qui ne souffre pas.

Ce parent conseille à son ado vissé devant son écran de faire autre chose de ses journées, mais l’ado, il va bien lui. C’est le parent qui est exaspéré par sa léthargie.
Le CPE cherche à éradiquer le comportement du harceleur au lieu d’aider le harcelé scolaire. Or, ce dernier va très bien. C’est sa victime qui souffre.

Vous cessez de regarder quiconque ou toute situation dans la lorgnette de la normalité. Elle n’existe pas. Une situation est toujours spécifique et c’est à vous de créer la solution : elle n’est surtout pas normative.

Vous ne vous demandez plus POURQUOI mais COMMENT. « Pourquoi ? » revient à vous demander « pourquoi l’autre réagit comme ça ? Normalement… » mais vous n’avez pas besoin de cette normalité illusoire. « Comment ? » permet de vous interroger sur ce que vous avez mis en place : « mon comportement a-t-il un sens dans ce contexte là, ici et maintenant ? Comment expliquer que le problème perdure ? »

L’exemple de l’ado qui décroche au lycée

Comment vous avez fait jusque-là pour qu’il se mette au travail ? Vous l’avez suivi d’encore plus près. Et lui a persévéré aussi dans le fait de ne pas travailler. Résultat ? Statu quo pour tout le monde. C’est donc votre relation avec l’ado qui est à modifier car c’est dans cette interaction que le problème continue. L’explication de la mauvaise volonté ou d’un problème psychique de l’adolescent est caduque. Pire, elle devient une réponse logique à votre prise en charge excessive. Vous souffrez de la démobilisation de l’ado, qui lui, souffre de l’excès de contrôle. Le changement de cap consiste à lui mettre la responsabilité de son avenir entre ses mains. Vous lui permettrez alors d’être l’auteur du véritable changement, en pleine autonomie.

Comment changer de cap en 4 étapes ?

Changer de cap pour avancer dans sa vie revient à se poser les 4 questions suivantes et à agir :

  1. Pour qui est-ce un problème ? Il doit toucher votre vie actuelle (un problème ancien n’a plus de conséquences aujourd’hui).
  2. Comment avez-vous tenté de changer les choses jusque-là ? C’est le plus difficile et regardez aussi ce que votre entourage a dit et fait.
  3. C’est quoi le thème de ces tentatives ? Vous voyez maintenant comment elles sont un facteur aggravant.
  4. Vous faites l’inverse.

S’il manque 1 élément, le changement ne fonctionnera jamais.

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Manipulez-vous l’autre en opérant ce changement ? Non, vous le responsabilisez toujours avec cette méthode. Manipuler, c’est servir vos intérêts et pas ceux de l’autre. Or, un enfant qui décroche à l’école, le parent ne veut qu’une seule chose : qu’il ne sabote pas son avenir. Vous pouvez influencer les choses d’une certaine manière, mais influencer n’est pas convaincre. Vous opérez un virage paradoxal en renonçant à une stratégie que vous qualifiez de « bon sens » au départ. Et là, curieusement, vous obtenez le résultat que vous souhaitiez, à condition que votre demande respecte l’écologie de l’autre.