Divorce : quelles conséquences sur l’équilibre familial et la sur la vie des enfants ?

Le divorce pour l’enfant

Le divorce est aujourd’hui l’une des réalités qui minent et affectent négativement l’équilibre familial. Pour la plupart, les parents divorcés pensent à tort que le divorce n’a de conséquences que sur eux, alors qu’il n’en est absolument rien. Bien au contraire, le divorce, en plus de détruire quelque peu le cocon familial, a le don d’affecter en mal les enfants, et d’avoir des conséquences considérables sur leur vie scolaire, professionnelle et amoureuse. Pour aller plus loin, il faut dire également que la gravité de ses conséquences est à apprécier selon l’âge de l’enfant. De fait, selon que les enfants soient adolescents, majeurs ou encore très jeunes, le divorce de leurs parents les affectent différemment. Pour cela, vous vous devez en tant que parents d’évaluer en amont les retombées d’un éventuel divorce sur la vie de vos enfants, et au besoin éviter cette décision. Si malgré tout le divorce apparaît comme la seule porte de sortie, il sied que vous puissiez déjà y préparer vos enfants psychologiquement.

Par ailleurs, il faut également remarquer que la monoparentalité a des conséquences sur la vie de l’enfant, mais également sur sa vision et son appréhension de la vie de couple. La monoparentalité s’entend comme une famille dirigée par un seul parent ; on parlera de famille monoparentale. La famille monoparentale est donc celle constituée d’un seul parent vivant seul avec son ou ses enfants toujours à charge. Sont donc exclus de cette approche les couples mariés et ceux vivant en union libre.

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Votre vie de couple en tant que parents ayant certainement été la première qu’il a connue, l’enfant appréhende mal le divorce, et sa vision de l’amour et du couple change automatiquement. De plus, le fait pour lui de passer d’une famille traditionnelle à une famille monoparentale est également un facteur qui affecte certainement sa conception du couple et de la vie à deux après mariage. L’enfant qui a vécu le divorce de ses parents a une expérience qui diffère totalement de celle d’un autre qui a toujours vécu dans une cellule familiale normale. Aujourd’hui, plus de deux millions d’enfants vivent dans une famille monoparentale. Vous vous doutez bien que cela n’est pas sans conséquences sur la vie de l’enfant, mais aussi sur le fonctionnement et l’équilibre de la cellule familiale.

Quelles sont alors les conséquences du divorce sur les enfants ? Quelle conduite devriez-vous adopter en tant que parents vis-à-vis de vos enfants une fois le divorce acté ? Sur le plan juridique, qu’implique votre divorce sur la vie des enfants ? L’équilibre familial peut-il être restauré après le divorce des parents ? Autant d’interrogations qui seront décortiquées le long de cet article et qu’il serait bien qu’en tant que parents, vous intégriez et appréhendiez.

Les conséquences du divorce varient selon l’âge de l’enfant

Les répercussions de votre divorce sur la vie de votre enfant seront fonction de son âge. Vous conviendrez qu’à deux ans par exemple, votre bout de chou n’a aucune idée de ce qu’est la vie de couple, encore moins du divorce. A 6 ans, cette approche change ; puisqu’en l’occurrence l’enfant aura une idée, aussi vague soit-elle, de la vie de couple, étant désormais plus âgé.

10 ans, 14 ans et plus, cette appréhension d’un éventuel divorce de ses parents change complètement, et l’enfant est plus proche de la réalité des faits. Etant aujourd’hui plus mature, il saura probablement les apprécier tels qu’ils sont, et aura son avis et sa position sur la question. Ceci pour dire que c’est l’âge de l’enfant qui détermine en grande partie les retombées que votre divorce pourrait avoir sur lui. C’est donc un paramètre que dans votre posture de parents, vous vous devez de prendre en compte. Pourquoi ? Simplement parce que tout ce qui affecte vos enfants dans ces moments de leur vie, reste ancré en eux et les marque pendant de nombreuses années, voire pendant toute leur existence.

Dans le cas de l’enfant de 2 ans ou moins, il va sans dire qu’il n’a aucune idée de ce qu’est un divorce. Il n’en demeure pas moins qu’il a vaguement la sensation d’un changement, notamment dans l’état émotionnel de ses géniteurs. De même, l’enfant de deux ans ou moins se rend compte au fil du temps de l’absence de l’un de ses parents.

Même s’il n’arrive pas encore à l’exprimer de manière claire, l’idée est là. Et lorsqu’à cet âge le petit garçon ou la petite fille n’est pas suffisamment mis en sécurité et ne bénéficie pas d’un maximum de suivi et d’attention du géniteur avec qui il se trouve (généralement la mère à cet âge), il/elle peut être victime d’un sentiment d’abandon selon le milieu dans lequel il/elle se trouve. De graves conséquences psychologiques peuvent alors découler de cet état de choses.

Entre deux et trois ans, les conséquences de votre divorce sur la vie de votre enfant peuvent être particulièrement graves. De fait, à cet âge, le môme se trouve à une étape importante de sa vie ; il est en plein développement. Votre divorce peut dans certains cas affecter ses facultés psychomotrices, comme il peut avoir des difficultés d’élocution. Le contrôle du sphincter peut également présenter des difficultés pour le petit dans cette tranche d’âge. Cela ne voudra pas dire que l’enfant de 2 à 3 ans sait ce qu’est un divorce. Bien loin de là, il n’a qu’une seule préoccupation ou du moins une seule volonté, celle de voir ses parents réunis ensemble, au point où cette volonté se transforme parfois en un rêve pour lui.

Entre 3 et 5 ans, la vision que l’enfant a du divorce n’est pas parfaite, mais elle reste plus mûre que celle des enfants des tranches d’âge précédentes. Ici, l’enfant posera beaucoup de questions, afin de se faire une meilleure idée de la situation entre ses ascendants. Vous remarquerez en y prêtant attention que le problème peut prendre des proportions importantes lorsqu’à travers ses interrogations, le môme se voit confronté à des mensonges répétitifs, des réponses peu harmonieuses de vous ses parents. Pour lui, le monde devient de moins en moins sûr, il a de moins en moins confiance aux gens, notamment en ceux qui font figure d’autorité à son égard. Suite à cela, de nombreuses peurs peuvent commencer à naître en lui.

Vous noterez notamment la peur de se retrouver seul, ou que l’un de vous ses parents l’abandonne. Avec l’un de vous ou avec vous deux, votre enfant peut se montrer très possessif lorsqu’il remarquera que vos habitudes l’un envers l’autre changent.

Entre 6 et 12 ans, votre enfant est probablement plus empathique, il aura une vision plus claire de la situation de votre divorce. Pour les plus érudits et les plus matures, ils se mettront à votre place et essayeront de vous comprendre, tout en nourrissant quelque part au fond d’eux, l’espoir de vous voir vous remettre ensemble. Cette approche a tout de même un risque lorsque l’enfant se rendra compte qu’en réalité, vous ses parents êtes définitivement séparés. Tous ses espoirs de réconciliation s’envoleront alors d’un coup. Cette déception peut avoir une forte incidence émotionnelle, plus importante même que celle de la séparation. De l’espoir de la réconciliation à la réalité de la séparation, le choc émotionnel peut être très grand et difficile à supporter pour l’enfant.

Compte-tenu de ces éventuelles conséquences, vous vous devez en tant que parents de ne pas perdre de vue que malgré la maturité que peut avoir votre enfant entre 6 et 12 ans, il est loin d’avoir achevé son développement émotionnel. C’est dire qu’il est toujours enclin à des difficultés en ce sens, et qu’il aura beaucoup de mal à intégrer certains processus, tels que celui du divorce. Pour lui, le fait de se rendre à l’évidence que vous ses parents n’allez plus vivre ensemble, alors qu’il vous prenait pour ses modèles, paraîtra insensé. Il sera animé d’une sensation étrange, celle-là même qui remettra en cause sa perception de l’amour et de la vie de couple. Au fil du temps, il peut avoir du mal à exprimer ses sentiments et sa vie d’adulte en sera affectée.

La communication avec vos enfants après le divorce, une manière d’en limiter les conséquences

La séparation et la monoparentalité ne sont certainement pas le mode de vie pour lequel vous auriez opté, s’il vous était donné la possibilité de choisir. Il est des réalités inhérentes à la vie de couple, peu importe l’amour et la solidité des bases sur lesquelles cette vie de couple a débuté. Si elle n’arrive pas à survivre à l’expérience du divorce, vous vous devez d’empêcher ou au pire des cas, de contenir les conséquences de votre séparation sur vos enfants. Cela passe inévitablement par une communication, à travers laquelle vous devez faire comprendre à vos enfants que la situation du divorce ou de la monoparentalité n’est pas une fatalité.

Vous devez insister sur le fait que cela n’affecte en rien l’amour que vous avez pour lui, et qu’en aucun vous ne lui tournez le dos. Il importe que vous fassiez comprendre à vos enfants dans ce cas, qu’il ne doit pas prendre votre divorce personnellement, et qu’il doit prendre de la hauteur aussi difficile que la situation puisse être. L’enfant doit avoir à l’idée que les transformations qui s’opèrent autour de lui n’affecteront nullement l’amour que ses parents ont pour lui, et la place qu’il occupe dans leur vie, malgré que ces derniers ne soient plus ensembles.

En outre, il n’est pas à exclure que l’enfant puisse se sentir coupable de la séparation familiale de ses parents. Dans ces cas, le petit garçon ou la petite fille considère qu’il est la raison pour laquelle ses géniteurs se séparent, peut-être après avoir été témoin d’une dispute dont il était le sujet. Dans votre rôle de parents, et dans un tel cas de figure, vous devez parler avec lui, histoire de lui faire comprendre qu’il n’est en rien responsable de cette situation. A cet effet, vous vous devez d’être honnête avec lui, tant qu’il a déjà plus de 6 ans. C’est de fait une mauvaise idée de chercher à lui cacher la vérité, au prétexte qu’il ne pourrait comprendre la situation, ou de vouloir le protéger.

Contrairement à ce que pensent les parents, les enfants comprennent beaucoup de choses et lorsqu’ils se rendent compte qu’on leur ment, ils peuvent se renfermer définitivement sur eux-mêmes. Il importe donc que vous soyez clair et direct au moment de leur faire l’état des lieux de l’inconfort qui règne entre vous parents depuis un moment. Vous devez donc adapter votre discours à l’âge de vos enfants, afin qu’ils comprennent facilement et se sentent toujours aimés.

C’est une grave erreur de ne vous concentrer que sur vous après le divorce, en perdant de vue que vous n’êtes pas le seul perdant de cet état de choses. Votre séparation est un sujet important que vous ne saurez cacher indéfiniment à vos enfants, au risque de créer une blessure qui pourrait s’étendre au fil des ans. De même, vous ne devez pas ignorer ou accorder peu d’importance aux émotions que peut induire une telle épreuve sur vos enfants.

Dire la vérité à vos enfants, une manière de leur donner la force de faire face au divorce

Les conséquences de votre divorce se ressentent également sur la vie ou le cursus scolaire de vos enfants, et donc logiquement sur leur vie professionnelle à venir ; les deux étant liés. Selon une étude de l’Institut national d’études démographiques, le taux d’échec au BAC augmente considérablement en cas de séparation des parents. De même, selon une étude en ligne réalisée par l’Union des familles en Europe, 56% des personnes interrogées affirment avoir été contraintes d’écourter leurs études parce qu’ayant des conditions matérielles peu propices à la course aux diplômes, ou à cause des difficultés de concentration. 41% d’entre eux estiment que cet état de choses a eu des répercussions sur leur carrière, surtout pour ceux qui n’ont pas eu d’autre choix que d’accepter le premier travail qui s’offrait à eux, tant l’urgence de quitter un cadre familial peu apaisant était devenu saisissante.

Dans son livre « Votre ado », le pédopsychiatre Marcel Rufo reviendra sur les chiffres alarmants de l’Institut national d’études démographiques et identifiera par la suite deux périodes délicates pour les enfants lorsque les parents divorcent. Il s’agit dans un premier temps de la période de 3 à 6 ans, et dans un second temps de l’adolescence. La période de l’adolescence est la plus difficile et pour cela, le spécialiste estime qu’il est nécessaire de dire la vérité aux enfants. De même, il estime inopportun de demander à l’enfant de donner sa position sur la séparation de ses parents.

Il est davantage inapproprié de lui demander également de prendre position pour son père ou pour sa mère. La chose la plus importante pour l’enfant et l’adolescent dans cette période est de sentir l’amour de chacun de ses parents. Les déclarations des personnes interrogées par l’Union des familles en Europe abondent d’ailleurs dans ce sens. Ces personnes auraient aimé qu’on s’intéresse davantage à eux, qu’on leur témoigne soutien et amour, dans cette période critique de leur vie.

En outre, il faut également remarquer que pour 40% d’entre eux, les enfants n’ont pas maintenu des liens et des relations directes avec le parent qui n’avait pas obtenu la garde après le divorce, même si pour 90%, ces liens se sont restaurés au fil du temps. Mieux, 78% des enfants dans ce cas, une fois l’orage passé, demandent à leurs parents de se mettre en couple chacun de son côté avec une personne, afin de ne pas rester seul.

Le divorce pose en outre un autre problème, celui de la garde alternée des enfants et de son opportunité. Est-elle a l’avantage de l’enfant, peu importe son âge ?

L’opportunité de la garde alternée quel que soit l’âge de l’enfant

Dans le but de préserver le principe de la coparentalité selon lequel les parents doivent continuer à éduquer les enfants ensemble, malgré la séparation, la garde alternée est devenue la norme depuis la loi du 18 avril 2006. Elle vise à prévaloir l’hébergement égalitaire de l’enfant après la séparation de ses parents, et à maîtriser l’exécution forcée en matière d’hébergement de l’enfant. L’idée de la garde alternée est de mettre en place un lien parental solide, malgré le divorce. Mais s’il y a une question à se poser en l’occurrence, c’est bien celle de l’opportunité de la garde alternée pour l’enfant. Son succès est-il lié à l’âge de l’enfant ?

En matière de garde, l’intérêt de l’enfant reste la priorité. Pour cela, de nombreuses modalités doivent être considérées dans la mise en place du système de garde de l’enfant. Parmi ces critères, la distance entre les lieux de vie des parents, la distance entre l’école et la résidence des parents pour les enfants en âge scolaire, le niveau d’implication du parent dans son rôle, etc. A ces modalités, s’ajoutent celle de l’âge de l’enfant, qui est très probablement la plus importante. L’appréhension que l’enfant a de la garde alternée dépend donc de son âge.

Ainsi, lorsque vous avez un enfant de moins de 3 ans, la garde alternée n’est pas la bonne solution. A certains égards, elle est considérée comme de la maltraitance. On estime de fait qu’à cet âge, l’enfant encore bébé ne doit être éloigné de sa figure d’attachement, lui qui n’a pas encore intégré la permanence des personnes ni des objets. Pour les spécialistes, à cet âge, l’enfant considère ce qu’il ne voit pas comme quelque que chose qui n’existe pas. C’est aussi simple que ça. C’est dire que l’existence du parent régulièrement absent serait progressivement inconnue pour l’enfant avant ses 3 ans. Cela pourrait engendrer des troubles de l’attachement, dont les conséquences sont souvent graves pour le développement de l’enfant.

Pour les enfants de plus de trois ans, les troubles de l’attachement demeurent. Mais en plus, il faut compter les angoisses, la peur de l’abandon, la crainte et parfois l’instabilité émotionnelle. Ceci peut se comprendre aisément, étant donné que l’alternance entre la maison de son père et celle de sa mère peut avoir des conséquences sur l’enfant à cet âge. De même, l’absence prolongée ou l’éloignement de la figure d’attachement peut s’avérer traumatisant pour l’enfant, surtout si cela se fait brusquement, sans préparation préalable. Pour ce profil d’enfant, l’hébergement égalitaire peut être pensé autrement.

Par exemple, vous pouvez maintenir longtemps la possibilité de contacter régulièrement votre progéniture. De même, les périodes courtes d’alternance sont une possibilité pour maintenir l’équilibre du temps passé par votre rejeton en votre compagnie, ou en compagnie de sa mère. Dans les deux foyers, il importe que l’enfant se sente à sa place, aimé et désiré.

Comment être un papa heureux

A l’adolescence, la garde alternée devient plus difficile pour l’enfant. Dans cette période de sa vie, il s’identifie à ses amis, à des groupes au sein desquels il se sent à son aise. Son attachement à ses parents n’est plus aussi évident que par le passé. Le fait pour le jeune de ne pouvoir prendre part à une sortie de groupe, à une soirée ou autre distraction avec ses pairs, parce que c’est le tour de l’un de ses parents de le garder, peut créer des frustrations en lui. Le fait de devoir se déplacer régulièrement avec sa valise, de ne pas avoir une stabilité permanente quant à son foyer, et de devoir traiter avec les enfants d’un autre lit, de père ou de mère commun(e), est également une situation difficile à vivre pour le jeune ado.

Dans ces cas, il est fréquent que l’adolescent lui-même demande une garde permanente auprès l’un de ses deux parents, pas parce qu’il nourrit des ressentiments contre l’autre parent, mais parce qu’il sent le besoin de rester proche de ses amis, de son école et de ses principaux centres d’intérêt du moment.

Pour des raisons diverses, nombreuses sont les familles qui se disloquent suite à un divorce. Une telle situation, que vous auriez certainement préféré éviter en tant que parents, n’est pas seulement difficile pour vous, mais elle l’est surtout pour vos enfants dont elle change le quotidien et parfois la vie. Le divorce est à n’en point douter lourd de conséquences, et les enfants en payent parfois le prix. S’il est vrai que la garde alternée est une issue de secours une fois le divorce effectif, il faut dire qu’elle n’est pas sans conséquence. C’est pourquoi dans tous les cas, l’intérêt de l’enfant doit être privilégié. Aussi, le mode d’hébergement doit pouvoir évoluer, selon l’évolution de l’âge du môme. C’est dire qu’en réalité, l’hébergement et la coparentalité ne sont pas opposés, même s’il est souhaitable que l’enfant grandisse avec ses deux parents ensemble, dans un cocon familial apaisé et pouvant faciliter son épanouissement.

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