C’est important de faire des études. D’avoir un CV étoffé. De faire attention à soi. C’est vrai. Pourtant, nombreux sont ceux qui semblent réunir ces conditions et qui se retrouvent malgré tout au chômage. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas le bras assez longs ou, autrement dit, parce qu’ils n’ont pas pu bénéficier d’un bon coup de piston, à en croire les Français.
Réussir sans piston, c’est possible, mais…
Sky Prods, société spécialisée dans la découverte de nouveaux talents dans les métiers culturels, a effectivement menée auprès de 4 156 Français âgés de 18 ans et plus, afin d’analyser leur regard sur le piston et le talent. Et les résultats sont éloquents. Ainsi, 88% des Français pensent que le piston prime sur le talent en général pour décrocher un emploi. Malgré cela, 94,7% pensent pouvoir réussir dans la vie sans piston même si 70% d’entre eux soulignent que cela reste difficile. Une réponse paradoxale, à l’image des autres chiffres révélés par cette enquête.
Une injustice dont on veut profiter
Pour les personnes interrogées, le piston est avant tout une question de chance (68,2%), mais il représente surtout une injustice (40,8%). Pourtant, s’ils le pouvaient, plus de trois quarts des Français accepteraient d’être pistonnés (77,6%), 58% d’entre eux reconnaissant qu’ils accepteraient à contrecœur. Seul un Français sur cinq refuserait d’être pistonné par principe.
L’enquête de Sky Prods tend enfin à prouver que l’herbe est toujours plus verte chez son voisin. Notamment aux Etats-Unis, puisque si la France est le pays du piston pour 41% des sondés, les Etats-Unis sont le premier pays à récompenser le talent (24%). La France peut se consoler avec la deuxième position et 18% des suffrages. Preuve que le piston est évidemment omniprésent, mais qu’il est possible de s’en sortir par ses propres moyens…