Aspartame : faut-il déclarer la guerre au light ?

Présent dans les sodas et autres produits light – entre autres –, l’aspartame n’est pas forcément votre meilleur allié pour lutter contre les kilos en trop.

Edulcorants, aspartame : sont-ils vos amis ?

Face à la fronde grandissante anti aspartame, l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a lancé il y a quelque temps une large consultation sur cet édulcorant dont les résultats commencent à être rendus publics. Il y avait  déjà eu par le passé de nombreuses études cliniques ayant apporté la preuve de ses effets délétères (et notamment cancérigènes), mais les autorités internationales ont longtemps continué d’assurer que sa consommation était sans risque, brandissant de vieux rapports fournis par l’industrie agroalimentaire en 1973.

Qui dit vrai ? Quels en sont les dangers avérés? Les édulcorants sont-ils réellement efficaces pour lutter contre l’obésité, puisque c’est pour ça qu’ils sont utilisés ? Existe-t-il des alternatives valables aux édulcorants ?

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Les édulcorants n’ont jamais fait maigrir !

Les édulcorants n’ont aucune valeur nutritionnelle et énergétique, ce ne sont que de simples molécules chimiques au fort pouvoir sucrant. A priori, ils apparaissent donc comme un substitut idéal au sucre qui, lui, contient des calories !

Le problème, c’est que le corps humain ne reconnaît pas très bien ces substances étrangères, et leur goût sucré trompe la vigilance des nombreux récepteurs que nous possédons. Ainsi, et dès son entrée dans la bouche, l’aspartame va faire croire au cerveau qu’une arrivée de sucres se prépare. Il va donc mettre en place diverses réactions visant à gérer cet apport énergétique imminent. Un apport qui n’arrivera cependant jamais ! L’insuline est censée baisser la glycémie (le taux de sucre dans le sang) alors que celle-ci n’a pas augmenté !

La glycémie va ensuite baisser  suffisamment pour être considérée comme « limite » par l’organisme… qui va déclencher en retour une sensation de faim et une envie de sucre, visant à rétablir un taux correct de glycémie. Au final, s’ils ne sont pas directement caloriques, les édulcorants ne contribuent pas à diminuer l’apport total ! Au contraire même, puisque leur saveur sucrée ne fait qu’entretenir notre dépendance à tout ce qui est sucré.

Pire, l’insuline est également l’hormone de stockage des graisses ! En conclusion, pour ce qui est de l’aspect perte de poids on est loin du compte !

L’aspartame, mauvais pour la santé ?

La composition même de l’aspartame suffit à nous faire comprendre que sa consommation ne peut être sans danger. Il contient de la phénylalanine (50 %), de l’acide aspartique (40 %) et de l’ester de méthyle (10 %) qui se transforme rapidement en alcool méthylique après ingestion. La dégradation de ces molécules entraine l’apparition d’autres molécules, neurotoxiques celles-là, dont le formaldéhyde (ou méthanal, ou aldéhyde formique), qui entraînent la mort des cellules synaptiques (terminaisons qui transmettent l’influx nerveux dans le cerveau) par sur-stimulation et induisent une forte dépendance dont le sevrage est particulièrement long et difficile. On recense d’ailleurs pas moins de sept cliniques de désintoxication à l’aspartame dans le monde mais bizarrement aucune en Europe…

Aspartame - Enjoy epilepsy

Finalement, on en vient rapidement à se demander quelles sont les raisons qui font que l’aspartame fait encore parler de lui aujourd’hui ! C’est en réalité très simple car très classique : on touche là à une industrie particulièrement lucrative et l’aspect économique, comme bien souvent malheureusement, prend le pas sur ce qui devrait être la priorité : la santé.

Pour la petite histoire, l’aspartame fut découvert par hasard en 1965 par un chercheur de la société SEARLE et reçut son agrément commercial le 26 juillet 1974. Pourtant, moins de deux mois plus tard, Olney et Turner, un éminent scientifique et un avocat spécialisé dans l’agroalimentaire, émirent une série d’objections : il avait été découvert que la consommation d’aspartame chez les animaux de laboratoires provoquait une recrudescence des crises d’épilepsies et une augmentation des tumeurs cancéreuses.

L'aspartame et Ronald Reagan

Logiquement, la Food and Drug Administration (FDA), l’équivalent américain de notre ministère de la Santé, décida de suspendre l’autorisation de mise sur le marché dès le mois de décembre de la même année. Cependant, six années plus tard, cet aspartame oublié refit surface lors de l’élection de Ronald Reagan en 1980 à la Présidence des Etats-Unis. Donald Rumsfeld était son ami, avait déjà fait partie du gouvernement, et fut réengagé à la Maison Blanche. Il était alors président de SEARLE depuis 1977 ! Il  renvoya immédiatement l’ancien commissaire de la FDA, celui-là même qui était responsable de la sortie du marché de l’aspartame.

A sa place fut nommé quelqu’un de bien plus complaisant en la personne du docteur Hayes, qui, en dépit d’un nouvel avis défavorable de la nouvelle commission, autorisa l’incorporation de l’aspartame dans les boissons gazeuses. Plus cocasse encore, tout ceci se déroula juste avant son départ… pour SEARLE, où il occupa le poste de responsable des relations publiques !

Deux chiffres qui font peur…

Et ce n’est pas tout ! En 1993, la FDA permit l’ajout d’aspartame dans de nombreux produits alimentaires chauffés à plus de 30°, une température au-delà de laquelle l’aspartame devient neurotoxique du fait de la libération de méthanol.

Deux chiffres pour finir : en 1994, et selon l'Adverse Monitoring System (le service très officiel de la FDA), l’aspartame représentait à lui seul et sur tout le territoire américain, plus de 75% des plaintes des consommateurs… Mais, et c’est le second chiffre,  le marché des édulcorants rapporterait un peu plus d’1 milliard de dollars par an aux industriels.

Pour en svoir plus :
Un documentaire de Marie Monique Robin sur les modes d’autorisation des substances chimiques

Et pour aller plus loin …Erwann Mentheour

Auteur de cet article, Erwann Menthéour est aussi un ancien cycliste professionnel, créateur de la méthode de coaching en ligne Fitnext.

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