Un coffret, une montre… et des tonnes de possibilités !
L'horlogerie française est en plein renouveau. Depuis quelques mois déjà, les médias spécialisés aussi bien que les chaînes TV généralistes ne cessent d'évoquer ce sujet. Sur Masculin aussi, nous vous parlons régulièrement de jeunes marques hexagonales qui se lancent, à l'image Lornet ou Depancel, par exemple.
La montre modulaire a la cote
Plus récemment, c'est la marque Hegid que j'ai pu découvrir à Paris. Sa particularité ? Proposer des montres modulaires assemblées en France. Quelques jours après mon passage dans le showroom de la marque, c'est un nouveau nom du paysage horloger français que j'avais l'occasion de découvrir. Son nom ? Fugue. Sa particularité ? Proposer des montres… modulaires !
Fugue en style majeur
Il ne faut pas remonter bien loin pour trouver une trace de la création de Fugue. C'est en effet en 2017 que la marque a vu le jour. Enfin, en réalité, le projet est né en 2015 dans l'esprit de Leopoldo Celi, mais il lui a fallu près de 3 ans pour voir celui-ci aboutir. La marque doit son nom, je cite, à "la nature insaisissable du temps qui passe".
Comme bon nombre de ses petits camarades, Fugue puise son inspiration dans la mode d'hier. Esthétique vintage, équilibre des lignes et des proportions sont autant de leitmotiv pour le designer Marc Tran.
Et pour être certain de plaire à tous les hommes, l'objectif est clair : la montre Fugue doit pouvoir s'adapter à tous les styles. C'est ainsi qu'est né le concept d'un garde-temps modulaire, avec des carrures et des bracelets interchangeables.
Gros plan sur la montre Chronostase
Toujours friand de nouvelles découvertes, c'est donc avec un réel plaisir que j'ai pu porter, pendant quelques semaines, la première montre de Fugue.
C'est la Chronostase qui a l'honneur d'écrire le premier chapitre de l'histoire de Fugue. Cette montre automatique, propulsée par un mouvement suisse Sellita SW-200 (comme sur la Tour Eiffel 1885 de Saint-Honoré ou sur plusieurs modèles de chez Meistersinger), se compose d'un boîtier de 40 mm en acier.
A l'intérieur, 4 cadrans au choix, deux sombres (bleu navy et noir) et deux plus lumineux (blanc et argenté), parcourus d'une alternance de chiffres et index, de deux parenthèses, d'un guichet date à 6 heures et de trois aiguilles. La trotteuse se pare, au choix, de bleu ou de jaune : loin d'être un détail, ce coloris peut faire toute la différence selon le bracelet ou la carrure avec lesquels il est associé.
Car c'est bien là la force de la Chronostase : quelques secondes suffisent pour en changer le look. Le bracelet (en cuir ou en perlon, 8 versions disponibles au total) coulisse très simplement et la carrure (en acier, PVD noir ou doré) se clipse et se déclipse aisément.
Pour mon test, j'ai le choix entre une carrure argentée et une autre dorée, avec deux bracelets, l'un en cuir marron, l'autre en perlon jaune. Un peu frileux avec ce second modèle au départ, j'ai fini par l'adopter, notamment parce qu'il se mariait parfaitement avec… la trotteuse dont je parlais plus haut !
Verdict : mon avis sur la montre Fugue Chronostase
Ma première découverte de la Chronostase ne m'a pas emballé, mais je ne saurais même plus vraiment dire pourquoi. Je me souviens avoir pensé que je n'aimais pas trop le système d'attache du bracelet et que le cadran ne me convenait pas tout à fait. Même chose pour le bracelet en perlon (une résine polyamide) que j'avais peur de trouver trop "cheap".
Pourtant, à force de voir cette montre à mon poignet, j'ai fini par me laisser séduire à 100%. Mieux que ça : c'est aujourd'hui ce fameux bracelet jaune qui a ma préférence, donnant à l'accessoire un côté plus sportif et plus original que le traditionnel combo boîtier doré / bracelet en cuir marron.
Au final, Fugue a donc réussi son coup : celui de casser les codes de l'horlogerie et d'oser une proposition nouvelle. Plus accessibles que les montres Hegid que j'évoquais en début d'article, les créations Fugue sont proposées à 1270 euros. De quoi en faire une nouvelle alternative tout à fait valable sur le segment porteur du "luxe accessible".