On le constate au quotidien sur Masculin : l’horlogerie suscite un véritable engouement auprès des hommes aujourd’hui. Et plutôt qu’une stylewatch pas chère ou une bonne vieille Casio digitale, nombreux sont ceux qui choisissent de se tourner vers une belle montre automatique. Quitte à voir le budget flamber.

Mais justement, parce qu’il n’est pas toujours simple de s’y retrouver (surtout quand on débute !) et qu’il peut être délicat d’investir 500 euros ou plus dans une tocante, voici quelques conseils de bases pour bien choisir sa première montre automatique.

Mais d’abord, c’est quoi une montre automatique ?

Comme son nom l’indique clairement, une montre automatique est une montre qui se remonte « toute seule » et fonctionne par elle-même. En réalité, on parle d’une montre mécanique à remontage manuel ou automatique. Dans ce cas de figure, ce sont les mouvements de votre poignet tout au long de la journée qui activent son mécanisme, plus précisément un rotor relié au mécanisme de remontage.

Quelle différence avec une montre à quartz ?

Contrairement à une montre à quartz, elle ne possède pas de piles. Ainsi, une fois que vous avez tourné la couronne, votre montre est constamment remontée, sauf si vous ne la portez pas pendant plus de 24 heures (tout dépend alors de la réserve de marche du produit).

Au-delà de ses propriétés horlogères, on pourrait donc aussi dire qu’une montre automatique est plus économique et plus écologique que la plupart de ses consœurs.

Cerise sur le gâteau : sa durée de vie est supérieure aux traditionnelles montres à quartz et elle résiste mieux aux températures extrêmes. A l’inverse, et vous l’aurez compris, une montre automatique est forcément plus chère qu’une montre à quartz ou à affichage digital. Mais on en trouve de très jolis modèles à moins de 500 euros !

Comment fonctionne un mouvement automatique ?

Concrètement, le mouvement automatique, né au début du XXe siècle et inventé par l’horloger anglais John Harwood, se base sur l’utilisation d’un poids qui utilise une rotation de 180° en va-et-vient quand l’utilisateur est en mouvement.

Véritable petit chef-d’œuvre d’horlogerie, le mouvement automatique fonctionne donc en autonomie puisqu’il se recharge tout seul grâce aux mouvements de votre poignet. Quand vous bougez, le rotor de la montre est actionné et se met à tourner puis fait remonter le ressort du barillet, lequel emmagasine l’énergie et la transmet de manière régulière vers ce qu’on appelle l’échappement (roue crantée).

Un balancier — le cœur de la montre — reçoit cette énergie et effectue alors le mouvement de va-et-vient qui provoque le fameux tic-tac. Ou plutôt qui laisse le temps s’écouler avec poésie, car c’est aussi cela qui différencie une montre automatique d’un modèle à quartz : la trotteuse d’une montre à quartz avance de manière saccadée (tic, tac) tandis que celle d’une montre automatique progresse en continu, sans à-coups.

Comment choisir votre montre automatique ? Les 6 critères les plus essentiels

En fonction de vos goûts ou de votre budget, vous pourrez hésiter entre de très nombreux modèles de montres automatiques. Inspiration vintage, cadran plein ou ajouré, Pepsi ou panda, look sportif ou militaire : le style est totalement subjectif !

Pour choisir celle qui vous convient le mieux, il est intéressant d’établir une liste d’éléments essentiels afin d’orienter votre décision. Voici donc 6 critères objectifs à ne pas négliger (mais à prendre dans l’ordre que vous voulez !).

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Les 10 termes horlogers à connaître quand on aime les montres (mais qu’on est débutant)

1. Le type du mécanisme

Même si la montre est dite automatique, sachez qu’il existe 2 types de mécanismes, comme nous l’avons évoqué plus haut :

• Mécanisme manuel qui oblige à remonter de temps en temps la montre grâce à une « molette » (la couronne) sur le côté du boîtier.
• Mécanisme automatique à ressort qui va utiliser l’énergie du mouvement de la montre au poignet pour se recharger. Tant que vous ne posez pas votre montre, elle continuera donc à fonctionner.

2. Les dimensions du boîtier

Une montre automatique possède souvent un boitier plus volumineux qu’une montre électronique. Pas forcément au niveau du diamètre, mais de l’épaisseur.

Contrairement à un modèle à quartz, qui n’a besoin que d’une pile pour fonctionner, un mécanisme automatique prend théoriquement plus de place, notamment si le modèle choisi multiplie les complications horlogères.

Ainsi, une montre automatique fait généralement entre 15 et 20 mm d’épaisseur, mais on trouve aussi des modèles ultra-luxueux comme l’Octo Finissimo de Bvlgari et l’Altiplano de Piaget, qui mesurent moins de 4 mm. Le record, lui, est détenu par Richard Mille, avec sa RM UP-01 Ferrari de 1,75 mm.

Au niveau du diamètre, il faut compter au moins 39 mm pour une montre masculine. Au-delà de 45 mm, l’aspect peut paraître un peu trop massif… mais il s’agit surtout d’une question de goût… et de taille de poignet !

3. Le choix du verre du cadran

Même si cela ne semble pas un critère de choix évident, sachez qu’il existe 3 types de verres pour une montre automatique :

• Le verre acrylique : moins cher de tous les matériaux, c’est un genre de plastique qui se raye facilement.
• Le verre minéral : verre le plus utilisé, qui offre une belle transparence et une excellente dureté.
• Le verre saphir : verre le plus onéreux et le plus résistant de tous. Les montres haut de gamme possèdent toutes un verre en saphir.

4. L’étanchéité de la montre

Là encore, l’étanchéité n’est pas un élément déterminant en apparence… Après tout, quand on a une montre de plusieurs centaines (voire milliers) d’euros au poignet, on a plutôt tendance à la laisser au vestiaire ou à la maison quand on va à la piscine ou à la plage !

Sachez tout de même qu’elle possède un niveau d’étanchéité (niveau ATM) très acceptable : au moins 50 mètres. Cela signifie que vous pouvez la porter par temps de pluie ou prendre votre douche sans crainte ! En revanche, si vous tenez absolument à vous jeter à l’eau avec votre garde-temps, privilégiez un modèle étanche à plus de 100 mètres.

Les plus aventureux pourront même se tourner vers une vraie montre de plongée, dont l’étanchéité peut dépasser 300 mètres. En plus de l’eau, ces montres au fond vissé (et pas transparent) résistent généralement mieux à la poussière et aux chocs.

5. Les complications

Lorsque l’on choisit sa première montre automatique, mieux vaut se concentrer sur l’essentiel : l’affichage de l’heure. La présence d’un guichet date peut apporter du style sans trop alourdir la note.

Ensuite, les complications horlogères peuvent vite se cumuler (et gonfler le prix du produit) : phases de lune, heure GMT, répétition minute… Mais ces dernières s’adressent avant tout aux vrais amateurs de (très) belles montres.

Pour votre culture, sachez que Vacheron Constantin détient le record de la montre avec le plus de complications : 57 pour sa sublime Référence 57260.

6. Le prix de la montre

Enfin, le dernier critère à prendre en compte au moment de choisir sa montre automatique est moins objectif… mais inévitable : le budget. Et à ce niveau, c’est le grand écart : vous pouvez trouver des modèles d’entrée de gamme très réussis pour moins de 500 euros, mais il faudra compter plusieurs milliers d’euros pour porter un prestigieux garde-temps suisse par exemple.

Du coup, pour ce qui est des marques, vous n’avez que l’embarras du choix. A côté des iconiques Rolex, Tissot ou Chopard, on vous conseille de jeter un oeil aux collections de Seiko, Herbelin, Oris, Frédérique Constant, MeisterSinger ou encore Charlie Paris…

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Quid de l’entretien de sa montre automatique ?

Pour que l’activité de votre montre automatique soit la plus régulière possible, il est recommandé de la porter tous les jours (ou, au moins toutes les semaines). En effet, si l’arrêt du mouvement est total, vous devrez réactiver le mécanisme à l’aide de la couronne de remontoir.

Notez par ailleurs qu’une montre automatique a beau être un bijou de précision, une certaine dérive est toujours possible : de 2 à 10 secondes d’avance ou de retard par jour. Sauf un modèle d’exception comme la Duomètre Sphérotourbillon Moon de Jaeger-LeCoultre, par exemple, conçue pour être précise pendant 3887 ans !

Bien qu’étant parfois coûteuse (plus de 600€ chez Rolex), une révision chez un horloger est aussi recommandée pour garantir un fonctionnement optimal. Pensez enfin à nettoyer régulièrement le boîtier (avec une lingette microfibre par exemple) ainsi que le bracelet.

Après tout, une belle montre automatique, c’est comme une belle voiture, ça se bichonne !