Conseil psycho du 22 juin : Ce que ton besoin constant de distraction cherche à étouffer vraiment

Pourquoi on ne supporte plus une minute sans distraction

Silence radio. Littéralement. Pas de musique, pas de notifications, pas de vidéos qui défilent. Pour beaucoup, c’est devenu insupportable. Dès qu’un moment de vide se pointe, un réflexe : sortir le téléphone, lancer une vidéo, scroller n’importe quoi. Comme si rester seul avec soi-même était devenu dangereux.

En réalité, cette manie de se distraire en permanence en dit long. Elle ne parle pas de notre amour du divertissement. Elle parle de notre peur du silence. Et surtout, de ce qu’il cache.

Impossible d'y échapper : une remarque désagréable marque plus que dix compliments. Un souci au boulot prend le pas sur toutes les bonnes nouvelles. Pourquoi ces pensées négatives semblent-elles toujo...Lire la suite

Le vrai visage de la distraction : fuir l’inconfort

Avant, il y avait déjà la télé et la radio pour combler les silences. Mais aujourd’hui, la distraction est dans notre poche, dispo 24h/24. Une seconde d’attente ? On dégaine. Aux toilettes ? On scrolle. Dans le métro ? On swipe. Pas parce qu’on s’ennuie. Mais parce qu’on ne veut surtout pas se retrouver seul avec nos pensées.

Le vide est devenu menaçant. Dès qu’il s’installe, il fait remonter des trucs qu’on préférerait garder bien enterrés : doutes, fatigue, anxiété, sentiments flous. Alors on couvre le tout de bruit et d’images.

Ce n’est pas anodin. Ce besoin permanent de zapper, de cliquer, d’enchaîner, c’est souvent un signe qu’on ne veut pas se poser certaines questions. Qu’on n’ose pas entendre certaines réponses.

Mais à force de fuir ce qui dérange, on finit par se fuir soi-même. Et ça, c’est épuisant. Parce que le malaise qu’on essaie de masquer ne disparaît pas. Il s’accumule.

On ne dit pas qu’il faut vivre dans une grotte. Se distraire n’est pas un problème. Ce qui l’est, c’est de ne plus pouvoir s’en passer. De ne plus savoir rester seul, calme, sans rien faire. D’avoir besoin de se saturer pour ne pas sentir.

Et là, la question devient simple : que se passerait-il si, une fois de temps en temps, on osait ne rien combler ? Si on laissait un peu de silence exister ?

Pas besoin de grandes théories. Juste un moment sans bruit, sans écran, sans agenda. Un trajet sans casque. Une pause sans scroll. Une respiration, rien que ça.

Peut-être que ça va gratter un peu au début. Normal. Mais à force, on s’habitue. On redécouvre ce que ça fait d’avoir de l’espace mental. D’être là, vraiment, au lieu de flotter d’un contenu à l’autre.

Et surtout, on se reconnecte à soi. Pas à nos to-do, pas à notre image, pas à ce qu’on devrait faire ou être. Juste à soi. Ce n’est pas grand-chose. Mais dans un monde qui nous pousse à fuir l’instant dès qu’il ralentit, c’est presque un acte de rébellion.


Une minute de silence, pour changer le rythme

Le but n’est pas d’arrêter tout divertissement. Mais de reprendre la main dessus. Que ce soit un choix, pas une fuite.

Regarder une série parce qu’elle nous plaît, pas pour anesthésier la journée. Écouter de la musique pour le plaisir, pas pour masquer le vide. Choisir ses pauses comme on choisit ses amis : avec intention.

Abonnez vous à notre Newsletter gratuite

Abonnez vous à notre newsletter pour recevoir 2 fois par semaine les nouveaux articles de Masculin.com. Vos données ne sont ni vendues, ni partagées avec des tiers.

Et parfois, juste parfois, se dire : tiens, et si je restais dans ce moment vide, inconfortable, sans rien faire ? Même une minute. Pour voir ce qu’il y a là-dessous.

Ce n’est peut-être pas agréable. Mais c’est souvent là que commence le vrai apaisement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *