Essai du Volkswagen Tayron 1.5 eTSI 150 ch : que vaut vraiment le nouveau SUV 7 places de VW ?

Avec le Tayron, Volkswagen complète enfin sa gamme de SUV en France. Positionné entre le Tiguan et le Touareg, ce nouveau modèle familial entend marquer les esprits par ses dimensions généreuses, sa configuration 7 places possible dès les versions de base, et une offre de motorisations à la fois rationnelle et complète.

Pour cet essai, c’est sur les routes sinueuses de l’arrière-pays niçois que nous avons pris le volant du 1.5 eTSI 150 ch, l’une des versions qui devrait se tailler la part du lion sur notre marché. Motorisation essence à hybridation légère, boîte DSG7, le tout avec la promesse de conjuguer polyvalence et sobriété, sans les contraintes d’une hybride rechargeable.

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Pendant deux jours, le Tayron s’est frotté aux routes escarpées de la région, mais aussi aux trajets urbains sur le bord de mer et aux axes rapides. Un programme varié pour découvrir ce que ce grand SUV a réellement dans le ventre, et surtout, s’il tient son rang face à une concurrence féroce dans le segment des SUV familiaux.

Un nouvel arrivant dans la gamme Volkswagen

Le Tayron marque l’expansion de Volkswagen sur le segment des SUV familiaux, entre le Tiguan et le Touareg. Avec ses 4,75 m de long, il se positionne comme un grand frère du Tiguan, capable d’accueillir jusqu’à sept passagers. Le modèle que nous avons pris en main à Nice était une finition Elegance, l’un des niveaux les plus aboutis de la gamme.

Dans cette version, le Tayron affiche un équipement généreux : jantes 18 pouces, IQ.LIGHT Matrix LED HD, toit panoramique ouvrant, climatisation tri-zone, et une interface numérique bien pensée. À bord, Volkswagen a mis l’accent sur la qualité perçue : les matériaux sont valorisants, avec des inserts en bois véritable et des plastiques moussés qui renforcent l’impression de montée en gamme.

Un espace à bord pensé pour les familles

L’un des arguments solides du Tayron, c’est son habitabilité. À l’arrière, l’espace pour les jambes est conséquent, même pour des adultes de grande taille. Les assises sont confortables, l’accès se fait aisément grâce aux portières qui s’ouvrent largement, et deux prises USB-C sont présentes pour les passagers arrière, accompagnées d’aérateurs dédiés.

En configuration 5 places, le coffre propose un volume de 885 litres, suffisant pour partir en vacances sans compromis. Volkswagen annonce même plus de 2 000 litres une fois les sièges arrière rabattus. En revanche, le choix de la configuration 7 places reste limité aux versions essence et diesel, les hybrides rechargeables (204 et 272 ch) se contentant de cinq places en raison de l’implantation de la batterie sous le plancher. Un choix technique, mais qui peut restreindre certaines familles à opter pour du thermique.

Une montée en gamme assumée

Volkswagen a clairement cherché à hausser le niveau avec ce Tayron. L’ambiance à bord rappelle celle du Touareg, avec un souci du détail plus poussé que sur le Tiguan. Les finitions sont soignées, les matériaux bien choisis, et l’interface numérique est sobre mais lisible. L’écran 12,9 pouces intégré à la planche de bord se montre réactif, sans surcharge visuelle. Pas de fioritures, mais une exécution propre et fonctionnelle.

Le choix de la finition Elegance se montre pertinent pour ceux qui cherchent un compromis entre le confort et l’équipement technologique. Ce Tayron coche les cases qu’on attend d’un SUV familial, avec une présentation plus valorisante que sur les modèles d’entrée de gamme de la marque.

Prise en main et confort à bord

Derrière le volant du Tayron, l’ambiance est typiquement Volkswagen : sobre, sérieuse, sans extravagance; le constructeur a d’ailleurs enfin abandonné son horrible volant tactile que peu d’utilisateurs appréciaient pour revenir à des boutons classiques. L’assise est haute, la position de conduite se règle facilement grâce aux multiples ajustements électriques, et la visibilité est bonne dans l’ensemble. Le grand pare-brise et les montants relativement fins aident à appréhender les intersections sans difficulté.

L’interface numérique s’articule autour de deux grands écrans : un tableau de bord entièrement digital, personnalisable, et un écran tactile de 12,9 pouces en position centrale. L’ergonomie est plutôt réussie, les commandes tombent sous la main, et les interactions se font de manière fluide. Pas de latence notable, les menus sont lisibles, et le système de navigation, basé sur Android Automotive, se montre précis dans les trajets. Seul petit bémol, certains réglages comme les modes de conduite ou la gestion de la climatisation nécessitent parfois un détour par l’écran tactile, là où un bouton physique aurait été plus intuitif.

Le confort : l’atout maître du Tayron

Volkswagen a visiblement misé sur le confort pour son SUV. Dès les premiers kilomètres, le Tayron se montre conciliant sur les routes niçoises, même sur les chaussées les plus dégradées. La finition Elegance que nous avions en main dispose de la suspension pilotée DCC Pro (optionnelle selon les finitions), qui absorbe les irrégularités avec une efficacité remarquable. Les ralentisseurs, pavés et autres imperfections sont gommés avec une aisance qui rappelle les standards des modèles premium.

À bord, l’insonorisation est soignée. Le moteur 1.5 eTSI reste discret tant qu’on ne le sollicite pas excessivement, et les bruits de roulement sont bien contenus. Sur autoroute, même à vitesse stabilisée, le Tayron conserve une quiétude appréciable. Pour les longs trajets, c’est un atout non négligeable.

Les passagers ne sont pas en reste. À l’arrière, l’espace est généreux, les sièges sont suffisamment larges pour accueillir trois adultes sans compromis, et les dossiers inclinables permettent d’ajuster le confort selon les besoins. Les prises USB-C et les aérateurs supplémentaires sont également de la partie, un détail qui compte lorsque les trajets s’allongent.

Vie à bord : du pratique et de l’astucieux

Dans cette configuration 5 places, le Tayron offre un coffre de 885 litres qui peut grimper à plus de 2 000 litres une fois les sièges arrière rabattus. Le plancher est plat, les manipulations sont simples, et le seuil de chargement reste à une hauteur raisonnable, facilitant l’accès pour des objets volumineux. En revanche, en version 7 places, le volume tombe à 345 litres, de quoi accueillir quelques sacs, mais sans plus.

À l’avant, les rangements sont nombreux : accoudoir central spacieux, bacs de portes profonds, double porte-gobelet… Volkswagen a pensé au quotidien, avec des solutions simples, mais efficaces. Le Tayron ne révolutionne rien, mais coche les cases du SUV pratique, pensé pour l’usage familial.

Modularité et aspects pratiques : l’atout des grands SUV

Si l’espace à bord du Tayron est l’un de ses arguments principaux, c’est surtout par sa modularité bien pensée qu’il se démarque au quotidien. Dans cette version 5 places Elegance, le coffre affiche un volume confortable de 885 litres, permettant de loger sans effort des bagages volumineux ou les courses hebdomadaires d’une famille de quatre personnes.

La banquette arrière est rabattable en 60/40, ce qui permet d’ajuster l’espace selon les besoins. Volkswagen a également intégré un plancher plat, bien utile pour éviter les manipulations complexes lorsqu’il s’agit de charger des objets longs ou encombrants. Le seuil de chargement, relativement bas, facilite l’accès, un point non négligeable pour les poussettes ou les valises lourdes.


Un vrai sens pratique au quotidien

Lors de notre essai, notamment en centre-ville et sur les parkings de Nice, le Tayron s’est montré plutôt à l’aise pour un SUV de ce gabarit. Le hayon motorisé de série sur la finition Elegance permet une ouverture sans effort, bien pratique lorsque les bras sont chargés. Côté rangement, Volkswagen a multiplié les solutions intelligentes : double porte-gobelet central, espaces de stockage sous l’accoudoir, et des bacs de porte suffisamment grands pour accueillir des bouteilles d’un litre.

À l’arrière, les passagers ne sont pas en reste : deux prises USB-C, des aérateurs indépendants, et même un accoudoir central avec des rangements supplémentaires. Sur ce point, le Tayron se montre au niveau des attentes pour un usage familial.

Comportement routier : un équilibre bien trouvé

Sur les routes sinueuses de l’arrière-pays niçois, le Tayron révèle un caractère typiquement Volkswagen : rigoureux, sécurisant, mais rarement surprenant. Le 1.5 eTSI de 150 ch, couplé à la boîte DSG7, offre une douceur appréciable en ville et sur les trajets à vitesse stabilisée. Les passages de rapports se font en douceur, sans à-coups, et l’ensemble se montre particulièrement conciliant pour un usage quotidien.

Là où le Tayron marque des points, c’est sur l’équilibre de son châssis. Volkswagen a visiblement peaufiné les réglages pour trouver un bon compromis entre confort et tenue de route. Sur les petites routes vallonnées, le SUV se montre stable, bien campé sur ses appuis. Les mouvements de caisse sont contenus, même dans les enchaînements de virages. La direction, bien qu’un peu légère, reste précise, suffisamment en tout cas pour placer le véhicule avec confiance dans les courbes.


Dynamisme mesuré, mais efficace

Il ne faut toutefois pas s’attendre à un comportement sportif. Le 1.5 eTSI 150 ch fait le job, mais sans réelle vivacité. Les relances sont correctes, les dépassements se font sans appréhension, mais la montée en régime reste linéaire, presque aseptisée. Pour un véhicule de ce gabarit, les 150 chevaux suffisent, mais ne transforment pas le Tayron en sprinteur. Le 0 à 100 km/h est abattu en un peu plus de 9 secondes, un chiffre dans la moyenne de la catégorie, mais sans effet “waouh”.

En montée, surtout avec plusieurs passagers à bord, le moteur essence montre parfois ses limites. On sent qu’il doit forcer un peu plus, la boîte DSG7 rétrograde sans brutalité, mais l’ensemble manque parfois de coffre pour relancer franchement. Pour un usage majoritairement urbain ou périurbain, c’est largement suffisant, mais ceux qui envisagent de longs trajets sur autoroute, chargés, auraient sans doute intérêt à regarder vers le 2.0 TDI 150 ch, qui dispose d’un couple plus généreux.

Confort préservé, même sur chaussée dégradée

Un point qui ressort clairement de cet essai, c’est la capacité du Tayron à préserver le confort de ses occupants, même lorsque l’asphalte se dégrade. Sur les routes sinueuses de l’arrière-pays, les suspensions pilotées DCC Pro (optionnelles sur Elegance) absorbent les irrégularités avec un certain talent. On ne retrouve pas la fermeté d’un Tiguan, mais plutôt une approche plus souple, qui filtre bien les petites aspérités.

À rythme plus élevé, le Tayron conserve son aplomb, même si la direction manque parfois de remontées d’information. Ce n’est pas un modèle de sensations, mais un véhicule sûr, facile à prendre en main, et qui ne surprend jamais dans ses réactions. Un comportement typiquement Volkswagen, finalement.

Le bon compromis pour les familles ?

Avec le Tayron, Volkswagen signe un SUV familial aux ambitions clairement affirmées. Loin de se contenter d’un simple agrandissement du Tiguan, le modèle affiche des proportions généreuses, une habitabilité appréciable et un soin particulier apporté à la qualité perçue. Durant notre essai à Nice, le Tayron a su se montrer polyvalent, aussi à l’aise en ville que sur les routes sinueuses de l’arrière-pays.

Dans cette version 1.5 eTSI 150 ch Elegance, le SUV allemand remplit correctement son rôle. La motorisation, bien que linéaire et parfois un peu juste sur des fortes relances, s’accommode bien des trajets urbains et périurbains. Ce bloc essence, associé à la boîte DSG7, privilégie la douceur et l’économie de carburant. Pour un usage quotidien, c’est un choix rationnel, surtout pour ceux qui ne souhaitent pas les contraintes de la recharge.


Les points forts :

  • Habitabilité et modularité : un vrai espace à bord, avec un coffre, que dis-je, une soute qui dépasse les 885 litres en 5 places.
  • Confort de suspension : la version Elegance équipée du DCC Pro filtre bien les irrégularités, même sur les chaussées dégradées.
  • Qualité perçue : Volkswagen a haussé le niveau, l’intérieur se rapproche davantage d’un Touareg que d’un Tiguan.
  • Technologie embarquée : l’interface numérique est claire, le système IQ.LIGHT Matrix LED se montre convaincant de nuit.
  • Praticité au quotidien : hayon motorisé, rangements nombreux et accès facile aux places arrière.

Ce qui manque encore :

  • Un peu de caractère sous le capot : le 1.5 eTSI 150 ch est suffisant au quotidien, mais manque de punch, notamment en montée ou en charge complète (merci le malus).
  • Pas de 4Motion en France : contrairement à d’autres marchés, la transmission intégrale n’est pas proposée chez nous. Un choix dicté par les malus écologiques (merci encore !), car la pollution s’arrête à la frontière, c’est bien connu.
  • Accès à la troisième rangée (7 places) un peu juste pour des adultes : à réserver à un usage occasionnel.
  • Ergonomie de certains réglages : certaines fonctions de l’interface nécessitent trop de manipulations (climatisation, modes de conduite).

Face à la concurrence : un positionnement pertinent ?

Volkswagen a choisi de placer le Tayron en concurrent direct du Peugeot 5008, du Skoda Kodiaq et, dans une moindre mesure, du Hyundai Santa Fe. Sur le plan de l’habitabilité, le SUV allemand se défend bien, notamment grâce à son volume de coffre et sa configuration 7 places. Face à un 5008, le Tayron se montre plus abouti sur la finition intérieure et l’équipement technologique. En revanche, le Kodiaq conserve un avantage en matière de tarif et de choix de motorisations, notamment sur le diesel.

En termes de confort, le Tayron surpasse le 5008, notamment grâce à ses suspensions pilotées. Sur l’aspect technologique, le système d’infodivertissement sous Android Automotive marque des points, même si l’interface manque parfois d’intuitivité.

Enfin, côté tarif, le Tayron affiche un prix d’entrée à 50 800 € en VW Edition, ce qui le place dans la moyenne haute du segment. Notre version Elegance 1.5 eTSI était affichée à 55 300 €, un positionnement cohérent en 2025, mais qui le rapproche de certains modèles premium.


Verdict : un choix raisonné, mais pas révolutionnaire

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Le Volkswagen Tayron ne bouleverse pas le segment des SUV familiaux, mais il en coche soigneusement toutes les cases. Spacieux, confortable, bien équipé, il offre un espace de vie généreux et une qualité perçue indéniable. En version 1.5 eTSI, il se montre suffisant pour un usage quotidien, même s’il manque parfois de punch pour ceux qui cherchent un peu plus de dynamisme.

Finalement, le Tayron représente ce que Volkswagen sait faire de mieux : un SUV bien pensé, sans surprise majeure, mais qui remplit parfaitement sa mission. Une valeur sûre pour ceux qui privilégient le rationnel au spectaculaire.

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