Lorsque Bentley s’invite sur les vagues, ce n’est pas pour faire les choses à moitié. À travers une collaboration inédite avec le retreat Marnie Rays et l’atelier Otter Surfboards, le constructeur britannique dévoile une planche de surf en koa façonnée à la main, pensée comme une œuvre d’art autant qu’un objet de glisse. Un projet à la croisée du design, de la nature et de l’élégance, qui célèbre la rencontre entre artisanat de haut vol et esprit d’aventure. Et surtout, une manière poétique et engagée de reconnecter le luxe à l’essentiel : le lien à la matière, aux éléments, aux autres.
Une essence noble pour une planche unique
Tout commence dans les coulisses de Bentley, plus précisément dans le Woodshop de Crewe, là où naissent les intérieurs luxueux de la Continental GT ou du Bentayga. C’est ici que Lindsey Holland, fondatrice de Marnie Rays, et James Otter, maître-shapeur de planches en bois, sont venus choisir le matériau rare : un placage de koa, essence précieuse et emblématique d’Hawaï. Un bois à la teinte chaude, au grain droit, synonyme d’authenticité, de noblesse et d’histoire.
Ce choix ne doit rien au hasard. Le koa est l’un des symboles fondateurs du surf traditionnel, et son utilisation dans ce projet est un clin d’œil aux origines de la discipline. Chez Bentley, il fait partie des neuf essences précieuses utilisées dans les finitions intérieures – mais c’est la première fois qu’il quitte l’habitacle pour prendre le large.
Trois artisans pour un même souffle
Cette planche de surf est bien plus qu’un bel objet. C’est une ode à l’aventure lente, à la beauté des gestes, à la force des collaborations humaines. Après sa sélection et une préparation minutieuse par les artisans de Crewe – mobilisant un savoir-faire oublié depuis la fin de la Mulsanne – le placage de koa est confié à James Otter, dans son atelier niché en Cornouailles. Là, entre copeaux de bois et embruns, commence un travail de sculpture tout en précision et en respect des matériaux. Chaque courbe est façonnée à la main, chaque détail soigné. Le résultat est une planche épurée, élégante, gravée des logos discrets de ses trois géniteurs.
Une histoire filmée, un objet à transmettre
Pour raconter cette aventure, un film en trois temps a été tourné. Il suit la planche depuis le Woodshop de Bentley jusqu’aux vagues cornouaillaises, en passant par l’atelier de James Otter. La narration est assurée par Lindsey Holland, au travers d’un poème original, tandis que le Bentayga Extended Wheelbase sert de fil conducteur visuel. Une immersion dans une philosophie où luxe et liberté avancent main dans la main.
Le lancement officiel de cette planche s’est tenu le 28 avril lors d’un événement exclusif au Marnie Rays Retreat, où quelques chanceux ont pu être les premiers à l’admirer… et à la tester, bien sûr, planche aux pieds, face à l’océan.
Mais ce n’est pas tout. Fidèle à l’engagement de ses créateurs, la planche ne restera pas un simple trophée de collection. Elle sera mise aux enchères au profit de Surfability UK, une organisation qui propose des sessions de surf adaptées à toutes les personnes en situation de handicap, de blessure ou de différence d’apprentissage. Une manière concrète de prolonger l’aventure en rendant l’océan accessible à tous.
Quand l’objet devient message
Ce projet incarne à merveille l’évolution du luxe automobile vers un art de vivre conscient et raffiné. Comme le résume Greg Drury, responsable de la communication digitale chez Bentley : « Tous les acteurs de ce projet ont voulu démontrer que la beauté du geste et le goût de l’aventure peuvent se conjuguer ». Une vision partagée par Lindsey Holland, qui parle de « liberté océanique » et par James Otter, pour qui cette planche est « une célébration de la créativité et de la durabilité ».
Et si le luxe de demain, finalement, c’était ça ? Une planche façonnée main dans la main par un constructeur centenaire, une retreat intimiste et un artisan de talent. Une pièce unique, conçue pour être transmise, portée par les vagues et les valeurs.