Alors que l’on se lance trop souvent dans une course effrénée à la nouveauté, pour ne surtout pas manquer la « dernière pépite Netflix » ou « la série qui cartonne sur Prime Video », il est parfois bon de réviser ses classiques.
A ce titre, Mad Men a été qualifié par certains spécialistes de « véritable chef d’oeuvre », étant régulièrement citée parmi les meilleures séries de tous les temps. Entre 2007 et 2015, pendant 7 saisons et 92 épisodes, elle nous a permis de replonger dans les années 1960 et de faire la connaissance de Don Draper, l’un des grands nom de la pub.
Des personnages moralement ambigus, des choix impossibles, et un miroir tendu à nos propres contradictions. Certaines séries ne cherchent pas à flatter notre confort émotionnel et à mettre en valeur ...Lire la suite
Une mise en scène riche et intelligente, des personnages savoureux et glamours : si vous ne la connaissez pas encore, il est grand temps de rattraper votre retard, d’autant qu’elle est disponible sur toutes les plateformes ou presque ! Vous êtes prévenu : Mad Men est une série culte qu’on ne se lasse jamais de revoir !
Un voyage fascinant dans l’Amérique des sixties
On la présente souvent comme « une série sur le monde de la publicité », mais Mad Men est bien plus que ça. C’est une fresque ambitieuse, une immersion dans l’Amérique des années 60, une décennie de bouleversements culturels et sociétaux.
Derriere l’image élégante des costumes trois-pièces et des bureaux enfumés de l’agence Sterling Cooper, la série orchestre un récit où se croisent le rêve américain et ses failles. Racisme, sexisme, alcoolisme, refoulement des traumatismes de guerre : Mad Men décortique avec brio les contradictions de son époque.
Au centre de tout cela, Don Draper (Jon Hamm), publicitaire génial et torturé, incarne à lui seul l’ambivalence de cette Amérique triomphante et brisée. Son passé trouble, ses identités multiples et ses failles en font un antihéros fascinant.
Une écriture subtile et des personnages inoubliables
Si, dix ans après son épisode final, Mad Men bénéficie d’une aura toujours intacte, c’est avant tout grâce à une écriture magistrale. Contrairement aux séries qui misent sur le rythme effréné et les cliffhangers à outrance, elle préfère une narration tout en nuances, où chaque regard, chaque silence en dit long.
Les dialogues ciselés donnent une profondeur rare aux personnages, qu’ils soient en haut ou en bas de l’échelle sociale. Peggy Olson (Elisabeth Moss), jeune secrétaire ambitieuse, trace son chemin dans un univers masculin et misogyne. Joan Holloway (Christina Hendricks), femme fatale et stratège, joue de son charisme pour survivre dans cet environnement impitoyable. Et que dire de Roger Sterling (John Slattery), le dandy cynique, ou de Pete Campbell (Vincent Kartheiser), arriviste aussi détestable que pathétique ?
Ces personnages évoluent dans un cadre où tout est pensé au millimètre. La réalisation soignée, les costumes, les décors et la musique participent à cette reconstitution ultra-réaliste qui fait de Mad Men une véritable capsule temporelle.
Pourquoi revoir Mad Men aujourd’hui ?
On l’a déjà dit, mais on le répète : dix années après le clap de fin, la série n’a rien perdu de sa force. Ses thèmes restent résolument modernes : qu’il s’agisse de la place des femmes dans le monde du travail, des illusions du capitalisme ou de la crise existentielle d’un homme qui se cherche, Mad Men résonne toujours.
Revoir la série aujourd’hui, c’est aussi apprécier encore plus finement son écriture et sa mise en scène, prendre une leçon de storytelling que peu de séries peuvent prétendre égaler. Chaque visionnage révèle de nouveaux détails, de nouvelles subtilités. C’est une série qui se savoure, qui se médite, loin de l’immédiateté des productions actuelles. Et comme un bonheur n’arrive jamais seule, Mad Men a le bon goût d’être disponible sur plusieurs plateformes (Netflix, MyCanal), tout en étant accessible à l’achat en téléchargement sur Apple TV.
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