Là, tout de suite, quand on dit “Californie”, il y a de grandes chances que viennent en tête les mêmes images : Los Angeles et ses palmiers bodybuildés, San Francisco et son Golden Gate pour carte postale. Ajoutez deux-trois surfers, un brunch healthy à Venice, et basta.
Mais pendant que le monde se presse dans ces lieux devenus clichés, un autre visage de la Californie vit sa meilleure vie dans l’ombre. Plus brute. Plus grandiose. Et surtout, totalement sous-coté.
Bienvenue dans la High Sierra.
La Californie version XXL
Imagine un coin où les fleurs sauvages explosent de partout, où les montagnes jouent à cache-cache avec les nuages, et où les rivières dévalent les rochers comme dans un film de Terrence Malick. Pas de bouchons, pas de touristes en tongs qui crient “Oh my God” devant un écureuil. Juste le calme, la claque visuelle, et une nature qui a décidé de faire son show.
Ici, le printemps n’est pas juste une saison, c’est une mise en scène millimétrée : ça commence doucement dans le désert, ça grimpe dans les collines, et ça finit en feu d’artifice végétal dans les prairies alpines. Un slow motion floral, de mars à juillet.
Bishop : soleil, silence et bouffe honnête
Premier arrêt : Bishop. Une petite ville paumée ? Non. Une pépite oubliée. Plus de 300 jours de soleil par an, des paysages qui claquent à chaque virage, et une ambiance de bout du monde sans chichi ni chouchou.
Le vrai luxe ici, c’est le temps qui ralentit. On randonne au milieu des fleurs, on croise trois coyotes et zéro influenceur. Et quand l’estomac se met à grogner, pas besoin de guide Michelin : des restos familiaux, de la cuisine qui sent bon les racines – américaine, mexicaine, japonaise, chinoise, italienne, bref, du vrai.
Yosemite Mariposa : pas que des falaises Instagrammables
Oui, Yosemite, tout le monde connaît. Mais ceux qui ne font que traverser le parc passent à côté d’un truc énorme : le comté de Mariposa. Moins connu, moins fréquenté, et pourtant tout aussi spectaculaire.
C’est là qu’on se retrouve à longer des rivières furieuses, à marcher des heures sans croiser une âme, à lever la tête vers des séquoias qui donnent le vertige. Et pendant ce temps, le monde continue de tourner ailleurs. Ici, on décroche. Et ça fait un bien fou.
Cerise sur le gâteau, dès mars, la saison du rafting en eaux vives débute ! Débutants et expérimentés pourront se donner à coeur joie dans la rivière Merced.
Madera County : nature douce, grand air et zéro stress
Plus bas, direction Madera County et son lac Bass, petit bijou posé là comme par erreur. L’endroit parfait pour ne rien faire, ou faire plein de choses sans jamais courir.
En mars, c’est la grande reprise : les campings historiques rouvrent, les barques se remettent à flot, les pêcheurs reprennent leur trône. Et pour ceux qui aiment le confort sans sacrifier la nature, il y a le glamping, version californienne : tente stylée, lit moelleux, vue sur le lac. Oui, on peut aimer la nature sans dormir dans un sac de couchage humide.
Visalia : la vie à l’ombre des géants
On termine par Visalia, porte d’entrée du Sequoia National Park. Ici, les arbres sont plus vieux que ton arbre généalogique, les cascades rugissent comme des moteurs V8, et les fleurs couvrent les plaines comme un tapis d’accueil pour les dieux de la rando.
Mais Visalia, c’est aussi une ville cool à taille humaine, avec des petits cafés en terrasse, une vraie vibe locale, et des balades sans pression. Pas besoin de look de randonneur pro ni d’appli GPS. Juste des baskets, de la curiosité, et un peu d’appétit.
High Sierra : la Californie qu’on ne montre pas sur les T-shirts
Pas de Hollywood, pas de Walk of Fame, pas de smoothie à 18 dollars. La High Sierra, c’est le road trip que personne ne t’a proposé, le détour qui change tout, la claque visuelle sans filtre.
Un concentré de nature brute, de calme absolu et de paysages à te faire oublier ton feed Insta. Bref, la Californie qui ne fait pas de bruit, mais qui laisse des traces.