Ce coin discret du sud de l’Italie va détrôner la Côte Amalfitaine (et c’est tant mieux)

©iStock

Il y a l’Italie des clichés. Et puis il y a celle qu’on garde pour soi.
Là où les routes sont bordées d’oliviers, pas de cars de touristes.
Là où l’eau est aussi turquoise qu’à Amalfi, mais sans la foule, sans le bruit, sans les prix délirants.

Ce coin-là, c’est le Cilento. Une région encore méconnue, au sud de Salerne, qui combine plages sublimes, villages perchés, trésors antiques et cuisine en or massif. Un territoire classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, pourtant resté (presque) dans l’ombre.

Mer turquoise, criques dorées, villages blanchis par le sel et le soleil… Les Baléares évoquent l’évasion méditerranéenne par excellence. Mais cet archipel espagnol, bien que compact sur une carte, c...Lire la suite

Plus pour longtemps.


Des plages sauvages, une mer translucide, et pas un parasol en plastique à l’horizon

Le littoral du Cilento s’étire sur près de 150 km de baies secrètes, de sable doré et de falaises percées de grottes marines. Ici, pas besoin de se lever à 7h pour “réserver” sa place avec une serviette : il y a de la place pour tout le monde.

Certaines plages, comme la Baia di Trentova à Agropoli, sont facilement accessibles. D’autres, plus confidentielles, comme celles de la réserve naturelle de la Costa degli Infreschi e della Masseta, ne se rejoignent qu’en bateau ou à pied, via d’anciens sentiers de muletiers. L’effort vaut largement la récompense : eau limpide, silence total, falaises vertigineuses.

Parmi les joyaux : Capo Palinuro et sa Baia del Buondormire, un décor de cinéma. Ou encore les longues plages autour de Santa Maria di Castellabate, parfaites pour les familles, les amoureux de snorkeling ou ceux qui rêvent d’un bain de mer loin des klaxons.


Un arrière-pays spectaculaire et des villages pleins d’âme

Une fois passé le bord de mer, c’est un tout autre visage de l’Italie qui s’ouvre. Le Cilento, c’est aussi le deuxième plus grand parc national d’Italie, un territoire immense, sauvage, tapissé de maquis, de châtaigneraies, de cascades et de forêts vierges.

Des sentiers mènent à des merveilles naturelles comme les grottes de Castelcivita, l’oasis WWF de Morigerati, ou encore les féériques “Cheveux de Vénus”, des cascades végétales où l’eau ruisselle sur un mur de mousse.

Et partout, des villages oubliés du temps.
À Castellabate, perché à plus de 300 mètres au-dessus de la mer, les ruelles sont si étroites qu’on y chuchote.
À Pisciotta, les pêcheurs vivent encore au rythme des marées.
À Camerota, les maisons de pierre racontent une histoire rude mais belle.
À Teggiano, ce sont 13 églises pour 3 000 habitants, posées dans une vallée hors du temps.

Ce n’est pas de l’authenticité “instagrammable”. C’est juste la vraie vie italienne.

©iStock

De la mozzarella aux figues, une table généreuse (et centenaire)

Le Cilento, c’est aussi l’un des berceaux du “régime méditerranéen”. Un médecin américain, Ancel Keys, y a mené ses recherches sur la longévité. On comprend pourquoi.

Ici, on mange vrai. Dans les agriturismi, on sert ce qui a poussé à quelques mètres. Mozzarella di bufala, stracciatella, huile d’olive AOP, figues blanches, anchois de Menaica, pois chiches de Cicerale, fusilli maison… Les assiettes sont rustiques, mais précises. Chaque bouchée est une leçon de terroir.

Et ce n’est pas hors de prix. Un repas copieux pour deux ne dépasse souvent pas 30 ou 40 euros. Et la bouteille de vin, elle, vient du champ d’en face.


Pourquoi y aller maintenant ? Parce que bientôt, tout le monde le saura

On y accède facilement depuis Naples (2h de train ou de voiture). Pas besoin de bateau, de permis spécial ou d’appli miracle.
Et pour l’instant, le Cilento reste encore à l’abri du tourisme de masse. Les Italiens s’y retrouvent, les voyageurs curieux y passent. Mais on est encore loin du tumulte d’Amalfi ou des tarifs de Capri.

C’est l’été sans les selfies. La dolce vita sans les embouteillages. Une Italie sauvage, préservée, accessible.
Mais ça ne durera pas.


Conclusion : Le Cilento, c’est Amalfi… sans les galères

Abonnez vous à notre Newsletter gratuite

Abonnez vous à notre newsletter pour recevoir 2 fois par semaine les nouveaux articles de Masculin.com. Vos données ne sont ni vendues, ni partagées avec des tiers.

Si vous avez aimé l’Italie d’avant — celle qui sent la tomate, qui chante à la fenêtre, qui vit au rythme du soleil — alors le Cilento est pour vous.
Pas besoin de faire la queue, de casser votre livret A ou de fuir les bus touristiques.

Ici, on peut encore tomber amoureux d’un lieu sans avoir l’impression d’être tombé dans un piège.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *