Il n’y a pas que Nassau aux Bahamas : Cap sur une île que peu de voyageurs connaissent

©Stefanie Jockschat

Envie d’un voyage qui ne ressemble à aucun autre ? D’un coin de paradis que personne ne mentionne dans les guides habituels ? Il existe, pourtant. Perdu dans l’Atlantique, loin des plages surpeuplées, un bout d’île cultive sa discrétion avec soin. Là-bas, l’histoire côtoie la nature à l’état pur, le silence a remplacé les playlists d’hôtel, et le luxe se mesure en couchers de soleil sans filtre. Bienvenue dans une autre idée du voyage.

Un caillou chargé d’histoires

Sur une carte, c’est un point presque invisible. Un bout d’île perdu dans l’Atlantique, à l’extrême sud-est des Bahamas. Pourtant, ce minuscule territoire aurait été le tout premier aperçu du Nouveau Monde par Christophe Colomb. En 1492, son navire accoste ici. Aujourd’hui, une simple croix blanche sur la plage de Long Bay en garde la mémoire. Et c’est peut-être tout ce qu’il faut : pas de musée, pas de reconstitution. Juste le calme et la mer.

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Ce qui frappe ici, c’est le silence. À San Salvador, pas de foule, pas d’hôtels géants. Environ 1 200 habitants vivent ici, principalement à Cockburn Town, le village principal. L’île n’a pas besoin d’artifices pour marquer les esprits : elle repose sur son histoire, mais avance à son rythme.

Un terrain de jeu pour les amoureux du calme

Derrière ses airs tranquilles, l’île cache un véritable trésor naturel. Lacs intérieurs scintillants, plages désertes, falaises, criques secrètes et récifs coralliens sont au programme. Et même en haute saison, il est possible de poser sa serviette sur le sable sans croiser personne.

Mais c’est surtout sous l’eau que San Salvador se distingue : une cinquantaine de spots de plongée, dont certains comptent parmi les plus beaux des Caraïbes. Grottes, tombants vertigineux, épaves… Mais pas besoin d’être un pro : masque et tuba suffisent pour admirer une vie marine foisonnante. Tortues, poissons tropicaux, coraux multicolores : ici, la mer est un spectacle permanent.

©Mikhail Nilov

Et pour ceux qui aiment la nature, mais avec un minimum de confort, le Club Med Columbus est une option de choix. Situé en bord de plage, il permet de s’immerger dans cette atmosphère unique sans renoncer à une bonne literie, un cocktail au coucher du soleil ou des activités nautiques.

Cerise sur le sable fin : un vol direct depuis Paris, opéré par Air Caraïbes, relie l’île au Club Med Columbus (uniquement à certaines périodes de l’année, et sur quelques dates précises). Pas besoin d’enchaîner les escales pour atteindre ce bout de paradis, ce qui en fait une échappée facile à vivre, même pour un séjour court.
Le vrai luxe, c’est peut-être ça : ne rien faire, mais le faire bien.

Une parenthèse hors du temps

Ici, le tourisme ne déborde pas. Et c’est ce qui change tout. À San Salvador, ne vient pas seulement chercher une semaine de vacances, mais un vrai moment de déconnexion.

Et si l’envie d’explorer va au-delà, il suffit de parcourir 30 kilomètres vers l’ouest. Là-bas, Rum Cay vous tend les bras. Encore plus discrète, encore plus brute. Sur cette petite sœur oubliée, on découvre des grottes ornées de dessins lucayens, des récifs intacts, et même des villages fantômes abandonnés. Des histoires de pirates circulent encore, entre les épaves et les ruines.

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Les voyageurs qui s’y aventurent ne sont pas nombreux. Mais tous en reviennent avec le même souvenir : un endroit qui ne cherche pas à plaire à tout prix, mais qui, justement pour ça, laisse une trace.

À l’heure où tout se ressemble, cette île joue une autre carte. Celle de l’authenticité sans folklore, de la beauté sans prétention. Elle n’essaie pas de séduire à tout prix – et c’est justement ce qui la rend inoubliable. Ceux qui la découvrent n’ont qu’une envie : ne pas trop en parler, pour qu’elle reste ce qu’elle est. Un secret bien gardé, entre ciel, mer, et mémoire.

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