Ah, les vacances scolaires ! Bien que vous n’ayez aucun voyage de prévu, vous êtes bien content de couper du quotidien, de ne pas vous réveiller au son tonitruant de votre réveil, et de profiter un peu de journées sans emploi du temps de Ministre à respecter… Mais ça c’était avant que l’ennemi numéro 1 débarque dès le deuxième jour des vacances : j’ai nommé l’ENNUI !
Alors qu’ils feraient mieux de profiter de cette période bénie où ils sont libres comme l’air, prêts à explorer, à jouer, à grandir… dès le deuxième jour, ils se transforment en petits êtres languissants, répétant cette phrase terrifiante que tout parent redoute : « Je m’ennuie. » Oui, cette phrase, prononcée avec tout le drame d’une tragédie grecque, qui nous fait instantanément regretter de ne pas avoir planifié un voyage à l’autre bout du monde, loin, très loin de notre salon devenu soudainement trop petit.
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En tant que mère de famille, experte autoproclamée dans l’art de survivre aux vacances scolaires sans perdre mon âme (ni vendre mon enfant sur Vinted), j’ai décidé de partager avec vous quelques stratégies éprouvées pour transformer ces journées interminables en moments à peu près supportables. Oui, vous avez bien lu : à peu près. Mais avant de vous donner mes petites techniques, parlons théorie.
Pourquoi les enfants s’ennuient alors que leur chambre regorge de jouets
Dans la quête éternelle pour comprendre pourquoi, malgré une chambre qui ressemble à une succursale de Joué Club, nos enfants s’ennuient toujours, les experts (et par experts, j’entends tous les parents perplexes) ont une théorie : trop de choix. Oui, avoir trop d’options peut en réalité paralyser la capacité de décision de nos chères têtes blondes. Face à une multitude d’options, nos petits explorateurs se retrouvent paralysés, incapables de décider avec quoi jouer.
C’est un peu comme être affamé devant un buffet gigantesque mais ne pas savoir par où commencer. Résultat ? Ils finissent par ne rien choisir et déclarent qu’ils s’ennuient. La solution pourrait être de limiter les choix, de rouler sur une base de rotation des jouets pour maintenir l’intérêt. Ou, mieux encore, de les laisser s’ennuyer un peu, ce qui nous amène à notre prochain point.
L’ennui, c’est pas si mauvais pour les enfants
L’ennui, cet ennemi juré de nos weekends et vacances, serait en fait un allié insoupçonné. Loin d’être un signe de paresse ou d’un manque d’imagination, l’ennui pousse nos enfants à développer leur monde imaginaire, à devenir des créateurs, des inventeurs, des conteurs. C’est quand ils s’ennuient que germent les idées les plus folles, que se construisent les châteaux les plus élaborés et que naissent les aventures les plus extraordinaires. L’ennui est le terreau fertile de l’imagination, une pause nécessaire dans un monde où tout va toujours plus vite. Alors, laissons-les s’ennuyer, un peu, beaucoup, passionnément.
Étonnamment, permettre à votre enfant de s’ennuyer n’est pas un signe de mauvaise parentalité, mais plutôt une opportunité de grandir en autonomie. L’ennui enseigne la patience et la persévérance, des compétences essentielles pour la vie adulte. Il encourage également les enfants à établir des objectifs personnels et à trouver des moyens indépendants pour les atteindre. En d’autres termes, l’ennui n’est pas l’ennemi, mais un ami inattendu qui aide à préparer votre enfant à naviguer dans la complexité du monde.
Alors, la prochaine fois que votre enfant vous dira qu’il s’ennuie, résistez à l’envie de le bombarder d’activités. Prenez une profonde inspiration, offrez-lui quelques suggestions, puis prenez du recul. Vous pourriez être surpris de voir quelles aventures créatives son ennui peut engendrer.
Trucs et astuces pour éviter l’ennui (sans trop se prendre au sérieux)
Parfois, votre enfant aura besoin d’un coup de pouce, alors vous pouvez l’accompagner et l’aider à trouver une activité qui le sortira du tourbillon de l’ennui mortel.
1. La grande évasion (dans le jardin)
Qui a dit qu’il fallait quitter son domicile pour vivre l’aventure ? Avec un peu d’imagination, votre jardin (ou votre salon, soyons inclusifs) peut devenir la jungle amazonienne, une île déserte ou la surface de la Lune. L’important est de vendre le rêve à vos enfants. Mettez-vous en mode « guide d’expédition » et partez à la découverte des terres inconnues, juste derrière la haie.
2. L’atelier « Petit Picasso »
Sortez peintures, crayons, papiers et laissez libre cours à la créativité de vos enfants. Ne vous inquiétez pas pour le désordre ; après tout, Picasso ne s’est pas fait en un jour (et sa mère a probablement dû nettoyer plus d’une tache de peinture). L’objectif est de s’amuser, pas de préparer une exposition au Louvre.
3. La mission Apollo 11 (dans le salon)
Construisez une fusée avec des boîtes en carton et partez à la conquête de l’espace. Une bonne occasion de parler de la Lune, des étoiles, et pourquoi pas, d’aliens sympathiques. Préparez-vous au décollage, la mission Apollo 11 version maison promet d’être mouvementée.
4. Le marathon cinéma sous couverture
Choisissez ensemble quelques films ou dessins animés, préparez du pop-corn et installez-vous confortablement sous un fort de couvertures. C’est peut-être un peu de la triche, mais regarder un bon film ensemble peut aussi être une belle manière de partager un moment familial.
5. L’invité surprise (le meilleur ami de votre enfant, pas le vôtre)
Quand vraiment, vous êtes à court d’idées, invitez un ami de votre enfant pour la journée. C’est incroyable comme la présence d’un camarade peut transformer l’ennui en heures de jeu et d’aventures. Et qui sait, vous pourriez même en profiter pour siroter tranquillement ce café devenu froid.
En fin de compte, les vacances scolaires sont un peu comme une grande aventure, avec ses hauts et ses bas. L’ennui n’est pas l’ennemi à abattre, mais plutôt un compagnon de route qui nous rappelle l’importance de ralentir, de rêver et de créer. Avec un brin de créativité (et une bonne dose de patience), nous pouvons aider nos enfants à transformer « Je m’ennuie » en « Regarde ce que j’ai fait ! » Et au pire, rappelez-vous : il y a toujours Vinted… Non, je plaisante. Ou pas.