Flirt, situationship, relation… et si vous étiez juste coincé entre deux ?
Aujourd’hui, on peut passer des mois à s’écrire, se voir, coucher ensemble, partager des brunchs, des playlists et des confidences… sans jamais pouvoir dire clairement ce qu’on est. Ni amis, ni couple. Juste quelque chose. Quelque chose de flou, de plaisant, de frustrant.
Bienvenue dans la cartographie amoureuse moderne, où les sentiments avancent masqués et les statuts relationnels sont aussi nets qu’une story Instagram à 2h du mat. Et pourtant, selon les psychologues qui se sont penchés sur le sujet, la majorité des relations évolue encore selon un schéma identifiable, en quatre grandes étapes.
Reste à savoir à laquelle vous êtes… et si vous ne vous êtes pas arrêté en chemin.
Étape 1 : Le flirt. Ou quand tout est possible… sauf la clarté
Tout commence souvent par un échange de regards, une phrase bien placée, ou un message qui fait un peu plus sourire que les autres. On se cherche, on se teste, on se jauge. On parle beaucoup, mais jamais de ce qu’on ressent vraiment. C’est le flou confortable, l’ambiguïté volontaire.
Flirter est devenu une fin en soi. Il y a du plaisir, oui, mais aussi une frustration larvée. Le flirt laisse croire à un début sans jamais promettre de suite. Et parfois, ça s’arrête là. Pas parce qu’il n’y avait rien, mais parce que personne n’a osé transformer le jeu en intention.
Étape 2 : La zone “potentiel relationnel”. L’entre-deux qui rend fou
Vous vous voyez régulièrement. Vous dormez ensemble. Vous connaissez le prénom de son chien et l’adresse de son bar préféré. Mais quand on vous demande ce qu’il ou elle représente pour vous… vous hésitez.
C’est la phase où tout est là sauf la définition. Le désir, l’attachement, la régularité. Mais aussi l’angoisse. On ne sait pas si l’autre voit les choses de la même manière, si vous êtes libre de dater ailleurs, si ça mène quelque part… ou nulle part.
Et pourtant, c’est dans cette étape que la plupart des “presque couples” se perdent. Par peur de poser la question. Par peur de perdre ce qui n’est pas encore acquis.
Étape 3 : L’officialisation. Ou comment faire simple quand tout est devenu compliqué
Il fut un temps où l’on disait : “Tu veux être mon copain ?” comme on demande l’heure. Aujourd’hui, officialiser, c’est presque un acte subversif. On laisse les mots venir d’eux-mêmes. On attend un signe. On surveille les indices. Et parfois, ça reste dans le flou pendant des mois.
Pour certains, ce sera un post sur les réseaux. Pour d’autres, un surnom glissé par inadvertance. Ou simplement l’instant où l’on ne se pose plus la question. Le problème, c’est qu’en attendant ce moment, beaucoup finissent par décrocher. Ou par s’installer dans une relation floue par défaut.
Étape 4 : L’engagement (ou la rupture). L’instant de vérité
À ce stade, on ne joue plus. On construit, ou on se quitte. Il ne s’agit plus seulement d’envie, mais de capacité à s’investir, à se projeter, à s’ouvrir. Et cette dernière marche, souvent idéalisée, n’est pas la plus simple à gravir.
Parce que s’engager, aujourd’hui, ce n’est pas seulement dire “je t’aime”. C’est accepter de ne pas aller voir ailleurs. De ne pas fuir à la première difficulté. De rester, même quand l’intensité laisse place à la réalité. C’est ici que la peur de l’ennui, de la perte de liberté, du rejet ou de la mauvaise décision ressurgit.
Mais c’est aussi ici que le vrai lien peut se créer.
Pourquoi ça bloque avant même d’y arriver
Si tant de relations n’arrivent jamais à l’étape suivante, c’est souvent moins par manque d’amour que par manque de sécurité intérieure. On veut être choisis, mais on a peur de l’être. On veut aimer, mais on ne veut pas souffrir. Alors on reste en terrain flou, là où les promesses sont diffuses, mais les risques semblent moindres.
Mais la vérité, c’est qu’on y perd souvent plus qu’on ne gagne. À force de rester entre deux, on passe parfois à côté de ce qu’on aurait pu construire. Et c’est peut-être ça, la vraie peur aujourd’hui.
Non, ce n’est pas dans votre tête. Si vous ne savez pas où vous en êtes, c’est parce que la structure même des relations a changé. Et pourtant, il y a toujours des étapes. Des seuils à franchir. Des conversations à avoir. Des doutes à assumer.
Et si vous pensez être en couple… peut-être que c’est le bon moment pour poser la question. À vous. À l’autre. À votre propre envie.