Conseil psycho du 18 mai : On peut être entouré et profondément seul. Et ça arrive plus souvent qu’on le dit

©AntonioGuillem /iStock

Solitude émotionnelle : pourquoi on peut se sentir seul même entouré

Vous êtes dans une soirée, entouré de monde, et pourtant… vous vous sentez seul. Ce paradoxe, on l’a tous vécu au moins une fois. Ce n’est pas de la timidité, ni un manque d’amis. C’est autre chose, de plus profond. Une forme de solitude invisible, silencieuse, mais bien réelle. Ce sentiment diffus de ne pas être vraiment connecté à ceux qui nous entourent, même quand la pièce est pleine.

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Quand la foule ne suffit plus

Notre époque hyper-connectée a démultiplié les contacts, sans garantir les liens. On peut avoir une vie sociale bien remplie, être en couple, en famille, actif sur les réseaux… et se sentir vide. Pourquoi ? Parce que le nombre de relations ne dit rien de leur qualité.

Il y a cette soirée entre amis où tout le monde rit, mais où on n’ose pas dire ce qui nous pèse. Ce couple qui partage le même toit mais plus vraiment ses émotions. Ou ces échanges pro qui s’enchaînent mais où rien n’est jamais profond. On peut être présent partout, sans être vu nulle part.

Solitude sociale ou émotionnelle ?

Il faut distinguer deux choses : l’isolement social, qui désigne un manque de contacts concrets, et la solitude émotionnelle, ce sentiment d’être seul intérieurement, même entouré. Ce dernier est bien plus insidieux, car il ne se voit pas.

On vous dira souvent : “Tu devrais sortir plus !” Mais si vous souffrez de solitude émotionnelle, ce n’est pas de sortir qui manque. C’est de pouvoir être soi, vraiment. Partager ce qui compte. Se sentir compris. Et ça, ce n’est pas le nombre de cafés partagés qui le garantit.

Connectés, mais pas reliés

Les réseaux sociaux n’aident pas. Ils entretiennent une illusion de lien, avec leurs likes et leurs messages instantanés. Mais dans le fond, ils nous éloignent souvent du vrai contact. On montre ce qu’on veut, on cache le reste. On regarde la vie des autres, sans dire ce qu’on vit vraiment.

Résultat : on se compare, on doute, on s’isole un peu plus à chaque scroll. Le FOMO (Fear Of Missing Out) n’est pas qu’un buzzword. C’est cette sensation de passer à côté de quelque chose… même quand tout le monde semble y être.

Des échanges, oui… mais sans profondeur

Notre quotidien est rempli de dialogues de façade : “Ça va ?” – “Oui, et toi ?”. On parle météo, séries, boulot. Mais qu’en est-il de ce qu’on ressent vraiment ? De ce qui nous inquiète, nous touche, nous fait vibrer ?

On a pris l’habitude de rester en surface, par peur du jugement ou par simple automatisme. On joue des rôles : l’ami drôle, le collègue efficace, le parent solide. Mais derrière, parfois, on se sent seul. Parce qu’on n’ose plus dire qu’on va mal. Ou qu’on ne sait même plus comment le formuler.

Besoin de lien, pas juste de présence

Ce qu’on cherche tous, au fond, c’est d’être entendu, compris, accepté. Pas besoin d’être entouré de mille personnes : quelques relations sincères suffisent. Mais pour ça, il faut pouvoir se montrer tel qu’on est.

Ce manque d’échange vrai crée une faim émotionnelle. Pas spectaculaire, pas bruyante. Mais constante. Alors on remplit : travail, écrans, distractions. Sans vraiment combler ce qu’on ressent.

Comment recréer du lien authentique ?

Heureusement, on peut agir. Voici quelques pistes simples, sans révolutionner votre vie :

  • Parlez vrai, un peu plus souvent. Répondez autrement que par “ça va”. Même un “pas terrible aujourd’hui, mais ça ira” peut ouvrir une vraie discussion.
  • Posez de vraies questions. À un ami, un proche : “Et toi, comment tu te sens en ce moment ?” Parfois, il suffit de ça pour creuser un peu plus.
  • Créez des moments propices. Une balade à deux, un dîner sans écran, un café sans agenda. Ces instants permettent des échanges plus profonds que des textos éclairs.
  • Osez la vulnérabilité. Dites ce que vous ressentez vraiment, même si c’est inconfortable. Vous serez surpris de voir que l’autre peut aussi se dévoiler.
  • Entourez-vous autrement. Identifiez les personnes avec qui vous pouvez être pleinement vous. Et cultivez ces liens-là, même s’ils sont peu nombreux.

La solitude, une alerte plus qu’un échec

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Se sentir seul n’est pas un signe de faiblesse. C’est un signal. Un indicateur qu’on a besoin de plus de lien vrai. Ce n’est pas forcément grave, mais ça mérite d’être écouté.

Et surtout, n’oubliez pas : ce sentiment, aussi désagréable soit-il, est partagé par bien d’autres. On est nombreux à avoir l’air entouré… tout en se sentant seuls. Le reconnaître, c’est déjà commencer à briser le mur.

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