Gucci : le meilleur défilé masculin de la saison 2015-2016 ?
Etro : les imprimés ont la cote
Le directeur artistique Kean Etro n’a pas dérogé à ses habitudes en proposant de nombreux imprimés (animaliers et tartans), en se concentrant cette saison sur le velours et les manteaux d’inspiration peau de bête, en y ajoutant un brin de psychédélisme.
Pour son défilé, il a fait la part belle aux impressions cachemire revisitées, à de lourdes écharpes imprimées, au tweed à chevrons, aux chemises tartans et vichy… Côté chaussures, Etro a mis l’accent sur les bottes lacées unies ou tricolores d’inspiration Docs, et des derbys toutes simples.
Emporio Armani : beaucoup de confort et de style
Cette saison, le couturier octogénaire s’est laissé inspirer par la calligraphie japonaise, les manteaux en laine (puis les vestes en tweed) donnaient l’impression d’avoir été peints par un maître oriental. Il n’a pas non plus hésité à associer fourrures teintes et pantalons de velours, blousons asymétriques et pantalons de jogging tricotés (ces derniers ont aussi été vus chez Versace).
Les mannequins Emporio Armani étaient coiffés de petits chapeaux foncés entre l’inspiration militaire et le bonnet de hipster. Le contraste provenait d’une multitude de pièces de cuir et d’une palette profonde associée à des accents camel et caramel ici et là.
Gucci : un défilé androgyne aussi réussi qu'inattendu
Le départ précipité de Frida Giannini en décembre dernier a créé un buzz incroyable en amont du défilé Gucci qui n'a pas déçu les fashionistas, bien au contraire. L'équipe de designers qui assure l'intérim a été dirigée par Alessandro Michele. Les ceintures affichant les initiales (double G) du fondateur de la griffe Guccio Gucci étaient partout, mais personne n'était dupe, cette présentation était avant tout tournée vers l'avenir, retravaillant au passage tous les codes de la maison pour les adapter au 21e siècle.
Le thème principal était l'androgynie affirmée de ces messieurs avec des noeuds et de la dentelle, des manches 3/4, de nombreuses bagues aux doigts et de luxueuses touches de fourrure d’Astrakhan. Alessandro Michele a aussi voulu évoquer le post-modernisme avec cette collection, alliant des vestes d'inspiration militaire à des chemises dignes de Gram Parsons. Des pantalons amples laissaient aussi apparaître les touches de fourrure des sandales et des mocassins.