Une autoroute de 20 000 kilomètres… en passant par la Russie
Mégalomanie ou idée de génie ? Le projet fou de relier l'Europe à l'Amérique en passant par la Russie en créant la plus longue autoroute en continu du monde est tout simplement hallucinant. Après les JO de Sotchi, les Russes, en voulant relier Paris à New-York via la Russie, veulent voir encore plus grand et passent à la vitesse supérieure !
6 jours de voyage… minimum
Loin d'être utopique, ce projet stratégique qui vise à placer la Russie au coeur du périple, est appelé pour l'instant TEPR "Trans-Eurasian Belt Development". Ce futur axe de communication ferait exactement 20 318 km et permettrait d'effectuer un trajet aller en 160 heures soit 6 jours de voyage à une vitesse moyenne de 130 km/heure.
A l'origine de ce projet aussi démentiel que futuriste, un homme, Vladimir Iakounine, président de la Société des Chemins de Fer russes et ami proche de Vladimir Poutine.
La plus longue route du monde
Si ce projet qui consiste à vouloir traverser plusieurs continents en passant par la Russie, l'Alaska, le Canada et les Etats-Unis venait à voir le jour, il prendrait l'aspect de la plus longue route en continu du monde et offrirait à la Russie le rôle de centre pour la conception et le développement des très hautes technologie.
Par ailleurs, une autoroute d'une telle ampleur améliorerait le transport des marchandises et placerait également la Russie au centre du commerce mondial dont elle deviendrait le point névralgique. En parallèle, la construction d'une ligne de chemin de fer à grande vitesse et de plusieurs pipelines (vraisemblablement conçues par des ingénieurs russes…) pourrait faciliter le développement de certaines villes voire d'en créer de nouvelles.
Un parcours semé d'embûches mais rentable à terme
Avant que cette autoroute ne voit le jour, le chemin est encore long car de nombreux obstacles s'annoncent déjà. A commencer par la traversée des immensités froides de Sibérie orientale ou le franchissement du détroit de Béring séparant la Russie et l'Alaska à travers 88 km glacés.
Nul doute que cet axe fou comptera un bon nombre de ponts et tunnels. Sur un plan financier, cette aventure estimée à plusieurs centaines de milliards coûtera donc très cher mais selon Vladimir Iakounine, les retombées économiques devraient amortir largement l'investissement.