Certaines personnes dorment peu et ne sont jamais fatiguées. Pourquoi pas vous ?

On les connaît tous. Ceux qui se lèvent à 6h après s’être couchés à 1h. Ceux qui carburent sans caféine, sans cernes et sans sieste. Pendant que le commun des mortels lutte pour ses 8 heures de sommeil et accumule la fatigue comme un abonnement non résilié, certains chanceux semblent avoir activé un cheat code biologique.

Mais comment est-ce possible ? Et surtout, pourquoi ne sommes-nous pas tous logés à la même enseigne quand il s’agit de dormir ?

Vous hésitez toujours : faut-il s'étirer juste après avoir posé la dernière barre ou rangé ses baskets ? Ou vaut-il mieux reporter ça à plus tard, quand tout est retombé ? La scène est connue : vestia...Lire la suite


Dormir peu… et bien ? Un vrai super-pouvoir génétique

On le sait, dormir est vital. Le sommeil joue sur tout : concentration, humeur, immunité, récupération physique, vieillissement… Bref, ce n’est pas un luxe, c’est un carburant.

Mais chez une minorité de la population, le corps semble fonctionner autrement. Ces “petits dormeurs naturels” se contentent de 5 à 6 heures de sommeil par nuit… sans aucune fatigue, ni dette de sommeil, ni impact sur leur santé. Aucun stimulant, aucun entraînement, juste une capacité innée à dormir moins – et à le vivre bien.

Longtemps, ce phénomène est resté un mystère. Et puis la science s’en est mêlée.


Des mutations génétiques bien réelles

Depuis 2009, une équipe de chercheurs chinois et américains a identifié plusieurs mutations génétiques rares chez ces profils hors normes. La première, découverte chez une famille qui dormait systématiquement moins de 6 heures par nuit, a été la première preuve que le “petit sommeil” pouvait être inscrit dans l’ADN.

Depuis, quatre autres mutations ont été identifiées. La dernière en date, observée chez une femme de 70 ans en pleine forme, a même été reproduite chez des souris… qui se sont mises, elles aussi, à dormir moins. Le lien de cause à effet est donc clair : chez certains, le besoin de sommeil est tout simplement “reprogrammé”.


Pourquoi ça ne concerne (presque) personne ?

Avant de te dire que tu pourrais peut-être t’en passer aussi : non, ces mutations sont extrêmement rares. On parle de quelques cas sur plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Et surtout : vouloir réduire son sommeil sans en avoir la génétique, c’est comme vouloir courir un marathon en tongs. Tu risques la casse.

Car pour 95 % d’entre nous, dormir moins que nécessaire a des conséquences bien réelles : baisse de vigilance, troubles de l’humeur, système immunitaire affaibli, vieillissement accéléré… Sans parler du risque accru de maladies cardiovasculaires, de diabète, de cancer ou de démence, comme le rappelle la Dr Ying-Hui Fu, l’une des autrices des études sur le sujet.

En clair : ces super-dormeurs existent, mais ils ne doivent pas nous servir de modèle.


Des pistes pour soigner les vrais troubles du sommeil

Là où ces découvertes deviennent vraiment intéressantes, c’est qu’elles ouvrent la voie à des traitements ciblés. En comprenant comment certains cerveaux “optimisent” naturellement leur sommeil, les chercheurs espèrent pouvoir trouver des solutions pour ceux qui dorment mal, peu, ou trop mal.

Car si dormir moins que les autres est un privilège, mal dormir malgré des nuits complètes est un calvaire quotidien pour une grande partie de la population. Insomnie, réveils nocturnes, sommeil non réparateur : les troubles du sommeil touchent jusqu’à 40 % des adultes selon certaines études.

L’objectif des chercheurs ? Développer des thérapies fondées sur les mécanismes génétiques naturels de ces petits dormeurs, pour booster la qualité du sommeil sans médicaments lourds. Et peut-être, un jour, offrir un vrai sommeil efficace… même en moins de temps.


En conclusion : l’égalité ne dort jamais

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Non, nous ne sommes pas égaux face au sommeil. Certains dorment peu et très bien. D’autres dorment beaucoup et restent fatigués.
Mais plutôt que de jalouser les premiers, il vaut mieux apprendre à mieux gérer ses propres besoins – et à ne pas saboter ses nuits par culpabilité ou ambition mal placée.

Parce qu’en attendant qu’une mutation génétique te tombe dessus, rien ne vaut un bon 7h30 bien mérité. Avec ou sans super-pouvoir.

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