Une pratique au sol, sans impact, qui détend, renforce, et redonne de la mobilité. Non, ce n’est pas du yoga, ni du pilates. C’est le Munz Floor, une discipline encore méconnue mais qui commence à se faire une place dans les salles de sport, les cabinets de kinésithérapie, et même à domicile. Développée pour répondre à des besoins réels de mieux-être physique et mental, cette méthode séduit un public en quête de douceur et d’efficacité. Zoom sur cette pratique qui ne ressemble à aucune autre.
Une approche corporelle douce et profonde
Le Munz Floor se pratique exclusivement au sol, sur un tapis. Pas de posture acrobatique ni de mouvement cardio intense. Ici, on se concentre sur des mouvements circulaires et en spirale, en lien avec la respiration et la conscience du corps. L’objectif ? Libérer les tensions, redonner de la fluidité aux articulations, réactiver la musculature profonde et, surtout, calmer le système nerveux.
Contrairement aux séances de sport classiques qui misent sur l’effort et la performance, le Munz Floor invite à l’écoute du corps. On bouge lentement, souvent les yeux fermés, guidé par la voix de l’instructeur. Cette lenteur n’est pas synonyme de facilité : elle permet d’aller chercher des sensations fines, souvent négligées dans d’autres pratiques. On sort d’une séance à la fois détendu et tonifié, avec cette impression d’avoir “réaligné” tout son corps.
Une discipline née de l’expérience du mouvement
Le Munz Floor a été imaginé par Alexandre Munz, ancien danseur étoile et chorégraphe. Confronté très jeune à des douleurs chroniques liées à la répétition des gestes et à l’intensité physique de son métier, il a décidé de repenser totalement sa façon de bouger. Il a mis au point un protocole inspiré à la fois de la neuroplasticité, de la biomécanique et de son expérience du mouvement.
Ce qu’il propose à travers le Munz Floor, c’est une sorte de “rééducation active”, où le corps se libère en douceur, sans forcer. Le système nerveux, souvent mis à rude épreuve par le stress et les automatismes du quotidien, y trouve un véritable apaisement. C’est d’ailleurs ce que ressentent les pratiquants dès les premières séances : un calme intérieur, une sensation d’espace dans le corps, et une nette diminution des douleurs ou tensions.
À qui s’adresse le Munz Floor ?
Bonne nouvelle : tout le monde peut s’y mettre. Le Munz Floor ne demande aucune condition physique particulière. Que l’on soit sportif ou non, jeune ou plus âgé, blessé ou en bonne santé, cette pratique s’adapte à chacun. Elle est particulièrement recommandée pour celles et ceux qui souffrent du dos, des articulations, ou qui cherchent une activité douce pour reprendre contact avec leur corps.
De plus en plus de professionnels de santé l’intègrent à leur approche. Certains kinés, ostéopathes ou préparateurs physiques utilisent les mouvements du Munz Floor comme un complément à leurs soins. Dans les salles de sport, la méthode commence à apparaître dans les plannings hebdomadaires, souvent à côté du yoga ou du stretching, mais avec une signature bien à elle.
Une séance type : à quoi s’attendre ?
Une séance dure en général une heure. Elle commence souvent allongé sur le dos, les bras détendus, les yeux fermés. Le praticien guide le groupe avec des consignes simples : tourner doucement la colonne, activer le bassin, respirer profondément. Les mouvements sont circulaires, progressifs, jamais brusques. On laisse le corps retrouver ses propres appuis, ses repères internes.
L’enchaînement varie à chaque séance. Certains jours, on travaille plus le haut du dos, d’autres fois le bassin ou les hanches. Il y a parfois des moments de relâchement complet, où l’on reste immobile, juste pour laisser le corps intégrer ce qui vient d’être fait. L’ensemble se déroule dans le calme, parfois sur fond musical léger, mais toujours dans une ambiance propice à la détente.
Des bienfaits qui vont au-delà du physique
Ce qui frappe les pratiquants, c’est à quel point le Munz Floor agit aussi sur l’état mental. On parle souvent de “clarté”, de sensation de légèreté, d’apaisement profond. Beaucoup disent mieux dormir après une séance, ou ressentir moins de stress pendant plusieurs jours. Le fait de bouger lentement, en conscience, crée une forme de méditation en mouvement, très accessible même à ceux qui ne sont pas familiers de la méditation classique.
Physiquement, les retours sont également très positifs : diminution des douleurs chroniques, meilleure posture, mobilité retrouvée, plus de stabilité dans les gestes du quotidien. Les personnes qui passent beaucoup de temps assises, notamment, trouvent un réel soulagement en pratiquant régulièrement.
Comment commencer ?
Il est possible de découvrir le Munz Floor dans des studios spécialisés ou via des praticiens formés à la méthode. Des cours en ligne existent également, pour ceux qui préfèrent pratiquer chez eux. Un tapis, une tenue confortable, un espace calme : c’est tout ce qu’il faut.
Il n’est pas nécessaire de suivre un rythme intensif. Une à deux séances par semaine suffisent pour ressentir les effets. L’essentiel est de pratiquer avec régularité, en laissant le temps au corps de s’adapter. Il ne s’agit pas ici de performances, mais de retrouver une qualité de mouvement oubliée, et un mieux-être durable.