Dépistage du cancer de la prostate : vers un simple test urinaire (et fini les biopsies ?)
Le mot « prostate » suffit souvent à faire froncer les sourcils. Entre tabou masculin, peur de l’examen rectal et appréhension du diagnostic, le cancer de la prostate reste mal aimé, même s’il est pourtant le plus fréquent chez les hommes en France.
Mais une avancée récente pourrait changer la donne, en remettant tout à plat. Ou plutôt… tout dans un petit flacon d’urine.
Un cancer courant, un dépistage encore imparfait
En 2022, près de 60 000 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été détectés dans l’Hexagone. Autant dire que ce n’est pas une affaire marginale. Pourtant, le dépistage actuel reste peu engageant, aussi bien sur le fond que sur la forme.
Aujourd’hui, la procédure repose sur :
- Un toucher rectal (souvent redouté),
- Puis un dosage sanguin du PSA (antigène spécifique de la prostate).
Sauf que ce fameux test PSA est loin d’être infaillible : certains hommes ont un taux élevé sans cancer, d’autres un taux bas alors que la maladie est bien présente. Résultat : des diagnostics ratés, et des biopsies parfois inutiles, avec à la clé du stress, de l’inconfort… et souvent un rejet du dépistage.
Un test urinaire qui pourrait changer la donne
Bonne nouvelle : une équipe internationale de chercheurs, britanniques, chinois et suédois (de l’Institut Karolinska), vient de mettre au point une nouvelle méthode de dépistage basée sur l’analyse de l’urine.
Comment ? En identifiant de nouveaux biomarqueurs urinaires, capables de détecter la présence et la gravité du cancer de la prostate avec plus de précision que le PSA.
Et là, on commence à parler sérieusement :
“Il s’agit d’une méthode non invasive, indolore, et potentiellement réalisable à domicile”, explique le Dr Mikael Benson, un des chercheurs.
Autrement dit : plus besoin d’aiguille, de gant ni de stress, juste un échantillon d’urine, analysable en labo classique. Un petit geste, pour un grand soulagement.
Moins de biopsies, plus de sérénité
Si ces biomarqueurs confirment leur efficacité dans les essais à grande échelle (déjà prévus), ce test pourrait éviter à des milliers d’hommes des examens invasifs inutiles. Car aujourd’hui, dès qu’une anomalie est détectée via le PSA, la solution quasi automatique, c’est la biopsie.
Et une biopsie de la prostate, ce n’est ni anodin ni agréable : on parle d’un prélèvement de tissus réalisé sous anesthésie locale ou générale, souvent source d’anxiété et parfois d’effets secondaires.
Un test urinaire fiable permettrait donc :
- d’améliorer la détection des vrais cancers,
- de réduire les fausses alertes,
- et surtout, de redonner confiance aux hommes dans le dépistage.
Une avancée qui pourrait faire sauter un verrou masculin
Soyons honnêtes : parler de prostate reste compliqué. Peu d’hommes se pressent pour se faire tester, par gêne, peur ou désintérêt. Résultat : des diagnostics souvent trop tardifs, alors qu’un cancer de la prostate détecté tôt se soigne très bien.
Avec un test simple, rapide, non intrusif et fiable, on pourrait franchir un cap. D’autant plus si ce test peut être fait en toute discrétion, à la maison, sans rendez-vous contraignant.
Il ne manque plus qu’une chose : la validation clinique à grande échelle. Si elle est concluante, le dépistage du cancer de la prostate pourrait devenir aussi simple qu’un test urinaire classique. Et ça, ce serait une vraie révolution… tranquille.
👉 Le cancer de la prostate reste le plus fréquent chez l’homme, mais son dépistage est encore trop invasif et imparfait.
👉 Des chercheurs ont mis au point un test urinaire prometteur, basé sur de nouveaux biomarqueurs plus précis que le PSA.
👉 Cette méthode pourrait éviter des milliers de biopsies inutiles et améliorer le dépistage précoce, tout en leviant le tabou autour du sujet.
👉 À suivre de près, car ce test pourrait bien changer la vie de millions d’hommes.
Mouais…
Le dépistage n’est pas si contraignant…j’ai fait deux biopsies sans problèmes et le toucher rectal c’est de la gnognotte.
Par contre les traitements certes assez efficaces en matière de survie laissent à priori pas mal de séquelles ! Et ça on n’en parle pas…parce que être débarrassé du cancer mais avec beaucoup de risques d’être plus ou moins déglingué ensuite ça la fout mal bien sûr.