Avec la Nautilus de Patek Philippe et la Royal Oak d’Audemars Piguet, l’Ingenieur d’IWC incarne en quelque sorte le dernier membre de la Sainte trinité horlogère. Le troisième modèle le plus emblématique créé par Gérald Genta. Cinquante ans après son lancement, cette montre continue de se réinventer avec, pour la première fois, une exécution entièrement en céramique.
Une montre tout en céramique noire, du boîtier au bracelet
Si les monoplaces du film à venir sur la F1 avec Brad Pitt ont monopolisé l’attention sur le stand de Watches & Wonders, IWC a aussi profité de la grand-messe genevoise pour dévoiler de nouvelles éditions de son emblématique Ingenieur. A commencer par sa référence IW338903, qui marque une avancée technique audacieuse : l’utilisation intégrale de la céramique, du boîtier au bracelet. Et si ce matériau n’est pas inconnu pour IWC (la marque a même fait partie des pionnières dès 1986), c’est la première fois qu’elle l’emploie pour réaliser l’intégralité du boîtier d’un modèle à bracelet intégré, fidèle au dessin de Genta.
Cette approche a nécessité une architecture repensée : un boîtier à trois pièces (anneau central, lunette, fond), toutes en céramique d’oxyde de zirconium noire, renforcé par un anneau en titane dissimulé à l’intérieur pour garantir l’étanchéité (10 bars) et la stabilité structurelle. Les verres saphir sont directement pressés dans la céramique, et même la couronne et ses protections sont issues du même matériau. Résultat ? Une montre ultra-résistante aux rayures, légère, et insensible aux variations de température, mais qui conserve les proportions emblématiques de l’Ingenieur SL Jumbo de 1976.
Du côté du cadran, IWC mise sur la sobriété technique : fond noir structuré au motif « Grid », aiguilles et index noircis avec traitement Super-LumiNova. L’ensemble affiche une cohérence monochrome affirmée, élégamment contrastée par les jeux de lumière nés des finitions multiples : satinage, sablage doux, polissage délicat.
Une référence intemporelle pour les amateurs de look sport-chic… et technique
Sous ce design sculptural bat le calibre manufacture 82110, visible à travers le fond en verre saphir fumé. Équipé du célèbre système de remontage Pellaton, ce mouvement automatique offre 60 heures de réserve de marche et incorpore lui aussi des éléments en céramique pour les composants les plus sollicités.
Avec son diamètre de 42 mm et son épaisseur de 11,6 mm, l’Ingenieur Automatic 42 conserve un équilibre idéal entre présence au poignet et confort. Le bracelet intégré en céramique, fixé par des maillons centraux, épouse la forme du poignet avec une légèreté inattendue pour une pièce de ce gabarit. Mention spéciale pour la boucle papillon, qui contribue à l’ergonomie globale.
Proposée à 21 200 euros, cette nouvelle déclinaison s’adresse aux collectionneurs à la recherche d’un modèle sport-chic d’exception, doté d’une identité forte et d’une technologie de pointe. Plus qu’un simple changement de matière, cette version en céramique marque une étape significative dans l’évolution de l’Ingenieur, qui renoue ici avec son héritage technique tout en regardant résolument vers l’avenir. Et pour ceux qui ne goûteraient guère à cette version monochrome noire, IWC a aussi dévoilé de nouvelles itérations de son modèle avec notamment un quantième perpétuel en acier et une montre de 40 mm en or rouge. Preuve qu’à 50 ans passés, l’Ingenieur n’a rien perdu de son pouvoir de séduction.