Les expériences psychologiques les plus choquantes de l’histoire

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Dans le domaine de la psychologie, certaines expériences ont marqué l’histoire par leur caractère troublant et controversé. Ces études ont souvent permis d’en apprendre davantage sur le fonctionnement de l’esprit humain, mais elles ont également soulevé des questions éthiques sur les limites à ne pas dépasser dans la recherche scientifique. Voici donc un aperçu des sept expériences psychologiques les plus choquantes de l’histoire.

L’expérience de Milgram

Conduite par Stanley Milgram en 1963, cette expérience visait à mesurer la soumission à l’autorité et la capacité des individus à obéir à des ordres contraires à leur conscience. Les participants étaient amenés à infliger des chocs électriques à un autre participant, augmentant progressivement la puissance des chocs. En réalité, les chocs n’étaient pas réels et le sujet qui les recevait était un acteur.

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Le résultat de cette expérience a montré que plus de 65% des participants étaient prêts à infliger un choc potentiellement mortelsur ordre de l’expérimentateur, mettant en lumière le danger de la soumission aveugle à l’autorité.

L’expérience de Stanford

Menée en 1971 par Philip Zimbardo, l’expérience de Stanford consistait à simuler une prison dans les locaux de l’université et à y enfermer des étudiants volontaires, jouant alternativement le rôle de gardiens et de prisonniers. L’objectif était d’étudier l’influence des rôles sociaux sur le comportement humain.

Les résultats ont été alarmants, avec une escalade rapide de la violence et de la dégradation des conditions de vie des prisonniers. L’expérience a dû être interrompue au bout de six jours seulement, révélant les effets délétères du pouvoir et de la soumission aux rôles assignés.

L’expérience de Little Albert

Réalisée en 1920 par le psychologue John Watson, cette expérience consistait à provoquer une peur irrationnelle chez un bébé de neuf mois, surnommé « Little Albert ». Le but était de démontrer que les phobies pouvaient être acquises par conditionnement.

Ainsi, chaque fois que Little Albert touchait un rat blanc, un bruit fort était produit derrière lui, créant un sentiment de frayeur. Après plusieurs essais, le bébé manifestait une peur intense du rat même sans le bruit. Cette expérience est aujourd’hui considérée comme hautement contraire à l’éthique et a largement contribué à la mise en place de règles de protection des sujets dans la recherche en psychologie.

Le puits de désespoir

Expériences de Harlow sur l’attachement

Ces expériences menées par Harry Harlow dans les années 1950 et 1960 avaient pour objectif d’étudier l’importance des liens affectifs et de l’amour maternel chez les primates. Pour ce faire, Harlow a séparé de jeunes singes de leur mère et les a placés dans des cages avec deux substituts : une « mère nourricière » sans contact physique mais fournissant de la nourriture, et une « mère câline » en peluche sans nourriture.

Les résultats ont montré que les singes privilégiaient la proximité avec la « mère câline », soulignant l’importance du contact affectif pour le développement psychologique. Toutefois, ces expériences sont très critiquées en raison de leur cruauté envers les animaux.

Le puits de désespoir proprement dit

En complément de ses recherches sur l’attachement, Harlow a également réalisé des expériences d’isolement sensoriel extrême sur des singes, les plaçant dans des dispositifs sombres et étroits appelés « puits de désespoir ». Ces expériences ont eu des conséquences dramatiques sur le comportement et la santé mentale des animaux, qui présentaient par la suite des troubles émotionnels et sociaux importants.

L’expérience de l’échelle invisible

Conduite par Muzafer Sherif en 1935, cette expérience cherchait à étudier la formation des normes sociales et des stéréotypes. Des participants étaient invités à juger la distance entre un point lumineux fixe et un point mobile dans une pièce sombre. En réalité, le point mobile était un simple effet d’optique et n’avait pas de distance réelle.

Les participants, influencés par les réponses des autres membres du groupe, finissaient par se conformer à une estimation collective erronée. Cette expérience a mis en évidence la tendance des individus à adopter les croyances et les normes du groupe, même lorsque celles-ci sont incorrectes ou irrationnelles.

L’expérience du bébé fantôme

Menée par Laurence Steinberg en 1990, cette expérience avait pour but d’étudier le développement de l’empathie chez les enfants âgés de 2 à 6 ans. Les participants étaient invités à interagir avec un « bébé fantôme », une poupée enveloppée dans un drap qui semblait pleurer et appeler à l’aide.

Il s’est avéré que les enfants plus âgés manifestaient davantage d’empathie et tentaient de consoler la poupée, tandis que les plus jeunes restaient indifférents ou craintifs. Bien que la méthodologie de cette expérience ne soit pas aussi controversée que celle des autres études présentées ici, elle a tout de même suscité des interrogations sur l’impact émotionnel de ce type de situation sur les jeunes enfants.

Le monstre de la boîte de Skinner

Réalisée par le psychologue B.F. Skinner dans les années 1940, cette expérience visait à démontrer les principes du conditionnement opérant, selon lesquels un comportement peut être renforcé ou diminué par des conséquences positives ou négatives. Skinner a ainsi placé des rats dans une « boîte de Skinner », où ils pouvaient appuyer sur un levier pour obtenir de la nourriture.

Skinner a ensuite programmé la boîte pour délivrer des chocs électriques à intervalles réguliers, indépendamment du comportement du rat. Les animaux finissaient par développer un stress important et des troubles du comportement, illustrant les limites du conditionnement opérant et les effets néfastes de l’environnement sur le bien-être psychologique.

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En conclusion, ces sept expériences psychologiques choquantes ont certes permis d’apporter des connaissances importantes sur le fonctionnement de l’esprit humain, mais elles ont aussi soulevé des questions cruciales quant à l’éthique et aux limites à respecter dans la recherche en psychologie.

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