Le pantalon à pinces : comment ce vêtement a quitté le bureau pour (enfin !) devenir cool

Longtemps associé aux tenues de bureau, au « Friday wear » ou au père de famille modèle, le pantalon à pinces revient aujourd’hui sur le devant de la scène mode. Mais oubliez les clichés de la tenue de costume deux pièces ou du look à la Don Draper dans Mad Men.

Le pantalon à pinces version 2020’s est décontracté, stylisé, parfois même street, et s’intègre aussi bien dans des looks urbains que casual ou sartoriaux assumés. Alors, pour casser vos préjugés, voici comment cette pièce, autrefois perçue comme trop sérieuse, est redevenue une valeur sûre du style masculin. Attention, vous risquez bien de craquer pour ce pantalon cette année !

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Retour aux origines : mais d’où vient le pantalon à pinces ?

Une « pince », en langage tailleur, désigne un pli cousu partant de la ceinture et descendant verticalement vers la cuisse. Elle permet au pantalon de gagner en volume au niveau du bassin, tout en affinant la jambe. Le résultat ? Confort et élégance.

Historiquement, on retrouve les pinces dans les pantalons militaires, puis dans les costumes civils dès les années 30-40. C’est le pantalon que portait Cary Grant, que popularisait Marcello Mastroianni ou Alain Delon, et que l’on retrouve sur les silhouettes du tailoring italien.

Mais à force d’être imposé dans les environnements corporate, il a fini par devenir synonyme de sérieux, voire d’ennui. Ce n’est qu’au cours des dernières années que des marques pointues et des designers ont (enfin !) redonné à cette pièce ses lettres de noblesse.

Un pantalon désormais synonyme de décontraction

Le renouveau du pantalon à pinces repose sur deux éléments : le relâchement des codes vestimentaires, et la montée en puissance du confort chic. Désormais, ce pantalon ne se porte plus uniquement avec une chemise rentrée et des derbies. On l’associe à un tee-shirt blanc, un hoodie, une chemise oversize, des sneakers.

Des marques comme Officine Générale ou De Bonne Facture en ont fait l’un de leurs piliers. Chez Officine, le pantalon à pinces est en laine froide ou en coton souple, avec des jambes fuselées et une ceinture montée. Il est pensé pour être élégant sans jamais être guindé.

Autre maison à citer : Universal Works, qui le décline dans des tissus texturés (coton épais, moleskine, flanelle), souvent avec des tailles hautes et des coupes carrot. Même chose chez BonneGueule, Auralee, ou Studio Nicholson, qui travaillent les volumes avec brio.

Et du côté des enseignes moins « pointues », on trouve des pantalons à pinces bien coupés, à des prix accessibles, parfaits pour expérimenter sans se ruiner chez COS, Arket ou Uniqlo.

Le vrai twist, c’est le mix des registres : pantalon à pinces + tee oversize + veste de travail ; ou pantalon à pinces + sweat gris chiné + mocassins chunky. Des silhouettes portées par des créateurs comme Lemaire, Dries Van Noten ou Aimé Leon Dore, qui n’ont pas peur de brouiller les lignes.

Comment bien choisir et porter le pantalon à pinces aujourd’hui ?

Comme avec n’importe quel vêtement ou presque, tout repose sur la coupe et la matière. Mais si l’on devait résumer les critères de choix, on pourrait dire qu’un bon pantalon à pinces contemporain doit :

  • être ample aux hanches, sans flotter,
  • tomber droit ou légèrement fuselé,
  • comporter une taille haute ou naturelle, jamais basse,
  • et être réalisé dans un tissu avec du corps : laine vierge, sergé de coton, flanelle, voire denim.

La double pince (deux plis par jambe) est plus ample, plus rétro, idéale pour des looks inspirés des années 40 ou du tailoring japonais. La simple pince est plus moderne et facile à porter au quotidien.

Aux pieds, tout fonctionne selon le style recherché : derbies ou mocassins pour une vibe plus preppy, sneakers type New Balance ou Reebok Club C pour un look plus street-intello, boots à semelle commando pour une silhouette plus affirmée.

Le haut, lui, doit équilibrer les volumes. Un tee-shirt loose, un pull fin rentré, une surchemise structurée : l’idée est de créer un contraste ou une harmonie, selon les envies.

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Vous l’aurez compris, le pantalon à pinces n’est plus l’apanage des comptables et des cadres sup’. Il est aujourd’hui une pièce expressive, adaptable, résolument moderne. En version fluide, ample, rigide ou sport, il s’intègre dans tous les vestiaires, du plus minimaliste au plus pointu.

Son retour est aussi le symptôme d’une époque : celle où l’on veut être à l’aise tout en ayant de l’allure, où le vêtement ne se contente plus d’habiller, mais dessine une intention. Bref, changez de regard sur le pantalon à pinces : loin d’être une contrainte, il est redevenu un choix vestimentaire… et un très bon !

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