« J’ai découvert un truc, ça va te plaire« , c’est par ces mots que Sylvain Carre, fondateur et rédacteur en chef de Vulcan aimerait que ses lecteurs parlent de son magazine éponyme. Et comment le contredire. Une nouvelle revue automobile à l’heure où la presse semble vivre ses dernières heures, cela ne pouvait que titiller notre curiosité. Depuis deux ans, on a donc lu et cela nous a effectivement plu. Au point de nous donner l’envie de vous faire découvrir Vulcan, un magazine pas tout à fait comme les autres…
Saluons déjà le courage de lancer début 2021, en pleine pandémie, un nouveau titre à l’heure où tous les contenus tendent à se concentrer sur le digital. Sylvain, lui, parle plus d’optimisme et de risques calculés. Un peu comme lorsque l’on se jette pour la première fois dans un baquet en somme. Passionné de pilotage, Sylvain est aussi un fervent lecteur de la presse auto depuis sa plus tendre enfance. Marqué par Evo et les essais de Chris Monkey (Harris), Sport Auto, Flat 6, et bien d’autres.
VULCAN est né de la frustration d’une presse auto devenue aujourd’hui trop commerciale et fade. Nous faisons simplement de notre mieux pour répondre à ce besoin
Mais aujourd’hui, difficile pour lui d’y trouver son compte. Sujets trop lisses, survolés sans grande valeur ajoutée pour un connaisseur du monde auto, publicité omniprésente et mise en avant de modèles toujours plus inaccessibles pour le commun des mortels. Fort de ce constat, Sylvain pense qu’il y a une place à prendre. Pas pour un énième magazine de sport auto mais davantage une revue à contre courant. Slow content diraient certains pour employer un terme à la mode.
Un papier mat épais, une mise en page soignée, des photos à l’esthétisme travaillé, autant d’atouts qui font la singularité de Vulcan. Mais c’est surtout la ligne éditoriale qui diffère. Sylvain ayant fait le choix de se concentrer sur un modèle unique par numéro afin de se laisser la liberté d’approfondir le sujet et de ne pas se contenter de le survoler. En ligne de mire, cette volonté d’apporter connaissances et anecdotes même aux « bagnolards passionnés ». Ne croyez pas pour autant que Vulcan est inaccessible aux néophytes, c’est tout le contraire. Le style se veut direct, sans fioriture et se prête donc aussi bien à être dévoré d’une traite que la (re)lecture par intermittence.
Honda Type R, BMW M5 E39 , Peugeot 205, Porsche (sa marque de coeur) 986/987/951, Ferrari 458 Italia, Nissan GT-R, Lotus Exige, 205 GTI, Toyota Supra, les numéros semblent avoir pour point commun les youngtimers. Simple coïncidence nous précise Sylvain. Pas tout à fait en réalité, tous ces modèles se rejoignent sur un point. Ils offrent la possibilité de se laisser « piloter » et transmettre des sensations. C’est pourquoi on retrouve l’Alpine A110 sur le numéro 4 et sans doute prochainement la Yaris GR.
N’y voyez pas pour autant une aversion pour les voitures modernes, y compris électriques. Sylvain se veut optimiste et pense que le meilleur est à venir. En témoigne, à sa grande surprise, l’engouement des jeunes de 18-25 ans, nombreux à être de fidèles lecteurs de Vulcan (éligible au Pass Culture). Et confidences, un prochain numéro avec un célèbre youtubeur adepte des « TDS qui fumont » ne devrait que confirmer cette engouement. Quant à l’électrique, aucune aversion. Au contraire, une certaine impatience à voir l’exploitation du « torque vectoring » sur des productions de grandes séries pensées pour être les dignes descendantes des voitures plaisir comme la Toyota GT86 (un de ses daily).
Bruler de la gomme (aka la vulcanisation d’où le magazine tire son nom) le week-end n’est pas très « écolo-friendly », c’est certain. Pour autant, Sylvain a pensé Vulcan avec une approche raisonnable. Des partenaires locaux, tous situés entre Lyon et la Loire (le département), y compris pour l’imprimerie. Une logique de proximité aussi présente dans le mode de distribution. Exit le circuit classique en kiosque et ses nombreux invendus détruits chaque mois. Vulcan est uniquement accessible par le biais de son site Internet. Achat à l’unité, par saison (pack de 4 numéros) ou désormais formule d’abonnement mensuel (3,90€). De quoi renforcer l’aspect Collector de chaque numéro, livré par ailleurs avec un poster et des autocollants.
Vous l’aurez compris, Vulcan cultive sa différence et mérite, rien que pour ça sa chance. Au moins une fois. Mais quand la passion est là, il y a peu de chance qu’elle ne vous embarque pas avec elle 😉
Merci à Sylvain pour le temps accordé, nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de l’aventure Vulcan !
L’équipe de Vulcan sera présente sur les événements suivants : Classic Days à Magny-Cours (29 et 30 avril) / Grand Prix de l’Âge d’Or (à confirmer) à Dijon-Prenois (2 au 4 Juin) / Le Mans Classic 2023 (29 juin et le 2 Juillet)
