Essai DS 9 E-TENSE 250 : Le luxe à la française, version berline

Dévoilée en 2020 après une – très – longue gestation, la DS 9, routière de luxe du constructeur Français, est présente sur nos routes en petit nombre depuis l’été dernier. Initialement proposée avec une motorisation essence 225 ch et une hybride rechargeable 225 ch, c’est au tour de la version hybride rechargeable de 250 ch de débarquer dans les concessions. Nous avons eu l’opportunité d’en prendre le volant pendant quelques heures, revue de détails dans notre essai routier.

Compte tenu du marché très axé SUV, la DS 9 reste avant tout un modèle d’image en Europe – la berline vise d’abord la Chine, elle y est d’ailleurs fabriquée – mais le jeune constructeur a mis toutes les chances de son côté en proposant maintenant 4 motorisations (3 hybrides rechargeables et une essence) à son catalogue, mais pas de diesel.

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Le classicisme par DS 9

Si la DS 9 a bien une particularité, c’est sa capacité à être immédiatement identifiable avec ses attributs qui sont maintenant typiques à la marque DS, même si le design s’est un peu assagi et affiné sur la dernière DS 4. En effet, la DS 9 a commencé son parcours dans le centre de design DS presque en même temps que la DS 7 Crossback, et sa calandre noire massive, soulignée par la signature lumineuse des phares, témoigne de sa filiation avec le SUV familial. Notre DS 9 est un modèle Performance Line + qui se caractérise par son intérieur et sa sellerie alcantara et constitue l’entrée de gamme en termes de finition, la version Rivoli + se parant elle de cuir Nappa.

Comme souvent, le design est une affaire de goût, et si on peut reprocher l’amour intense que la DS 9 voue aux chromes, la ligne de cette grande berline de 4,93 m est réussie. Les designers ont su transcrire l’ADN actuel de la marque, mais aussi l’héritage du fleuron DS et d’une certaine manière Citroën, avec des touches de nostalgie discrètes et bien intégrées, comme les feux oranges sur les montants arrière.

Les lignes sont agressives et tendues de l’avant jusqu’à l’arrière, qui a été minutieusement travaillé pour intégrer les fameux feux à écaille inaugurés sur la DS 7 Crossback.

Vous reprendrez bien un peu d’alcantara ?

Il n’y a pas que le design extérieur qui soit inspiré du plus gros SUV de la marque; une fois installé à bord, la filiation avec la DS 7 Crossback (encore elle !) est indéniable, avec une disposition des éléments très similaire.

Le bon côté de l’opération, c’est que les matériaux sont toujours aussi valorisant, avec de larges bandes d’alcantara surpiquées sur le tableau de bord, et une sellerie mixte alcaltara du plus bel effet. Composée de mousses spacifiques, la sellerie participe grandement au confort sur les longs trajets, il en est de même du vitrage latéral feuilleté qui isole plutôt bien des bruits extérieurs.

L’ergonomie de l’habitacle est toujours aussi décalée, avec des commodos de vitres électriques situés sur une colonne centrale proéminente, qui a l’avantage d’envelopper le conducteur et d’offrir plein de petits rangements utiles. La montre BRM, signature des modèles haut de gamme de la marque, trône toujours au-dessus du tableau de bord, comme le volant multifonction également repris de la DS 7, qui offre une excellente prise en main.

Si la DS 4 a inauguré un nouvel info-divertissement, la DS 9 embarque la version précédente et son grand écran 12 pouces qui, s’il ne brille pas par sa modernité, offre l’essentiel (médias, navigation 3D, personnalisation) et a bon goût d’être compatible avec Androïd Auto et Apple CarPlay. Notre modèle était généreusement doté en option, avec par exemple le DS Night Vision, qui scanne de nuit la route devant la voiture, pour repérer d’éventuels obstacles (piéton, cycliste ou animaux) que vous n’auriez pas forcément vu avec l’obscurité. On retrouve également le système audio Focal composé de 14 haut-parleurs, et proposant toujours un son d’excellente qualité.

A l’arrière, on retrouve une sellerie Alcantara, et surtout un impressionnant espace aux jambes, bien aidé par l’empattement de 2,90m. Cette DS 9 soigne autant ses passagers à l’arrière qu’à l’avant, et les lourdes portes s’ouvrent largement pour faciliter l’accès à bord.

Pour les bagages, DS a doté sa DS 9 d’un coffre raisonnable de 510 L avec des parois plutôt régulières et donc exploitables. On peut regretter la hauteur disponible un peu faible, mais on se consolera avec l’ouverture électrique de la malle arrière.

On a parlé du confort ?

Si la DS 9 inaugure cet ensemble hybride rechargeable de 250 ch, il s’agit pourtant d’une recette connue dans le groupe, puisque l’ensemble est animé par le moteur 1,6 L 4 cylindres Puretech de 200 chevaux et 300Nm de couple, associé à un moteur électrique placé à l’avant et développant 110 ch. C’est presque la même recette que la version hybride rechargeable 225 ch, la différence venant principalement du surplus de puissance du moteur thermique, de la gestion électronique du moteur électrique, et surtout d’une batterie inédite de 15,6 kWh, offrant en théorie une meilleure autonomie à cette version.

Au-delà du surcroît de puissance, qui est bienvenu, compte tenu de l’augmentation du poids liée à la plus grosse batterie, DS a voulu doter sa routière d’une autonomie supérieure en tout électrique, lui permettant en théorie d’atteindre 70 Km en cycle WLTP.

En combiné, nous avons donc droit à un total de 250 ch et 360 Nm de couple, qui offrent un comportement feutré à notre DS 9, malgré ses grosses roues de 19″. Car si la puissance déployée semble importante, tout incite dans cette grande routière à la douceur, à commencer par le silence de fonctionnement, y compris en mode thermique, ou encore la douceur avec laquelle les transitions électrique / essence se font, quasiment imperceptibles.

Avec un 0 à 100 en 8,1 secondes, la DS 9 offre des prestations tout à fait en adéquation avec ses ambitions de routière et les relances sont toujours dynamiques, bien aidées par le couple du moteur électrique qui est toujours disponible, même batterie vide.

Une fois sur la route, DS semble avoir trouvé la bonne recette pour sa DS 9, avec un modèle qui combine l’ADN de confort de la marque, à des qualités dynamiques indéniables.

Notre modèle d’essai était équipé en option du DS Activ Scan, avec une caméra qui “lit” la route et permet d’adapter individuellement la réponse des suspensions sur les quatre roues; combiné au régulateur adaptatif et au maintien dans la voie, cette DS 9 E-Tense 250 devient une formidable machine à avaler – confortablement – les kilomètres.

Une consommation de diesel

Quand on évoque la consommation sur un véhicule hybride rechargeable, c’est très souvent le flou (ou la foire d’empoigne !) qui prend le dessus. Est-ce qu’il faut mesurer la consommation à vide ? L’autonomie totale ?

Lors de notre essai de cette DS 9 E-tense 250, nous avons voulu jouer le jeu des mécanismes mis en place par le constructeur pour améliorer la gestion de l’autonomie. Nous avons donc suivi le parcours proposé par notre GPS, sur une boucle de 150 kilomètres, constituée de parcours variés (autoroute, nationales et agglomérations).

A l’issue de notre essai, nous avons consommé exactement 5 l/100 Km, ainsi que la quasi-totalité de notre batterie de 15,6 kWh. Notre grande routière de 1,9t a donc profité pleinement de son moteur électrique et des phases de régénérations lors des descentes ou des freinages. C’est d’ailleurs ces régénérations qui nous ont permis d’afficher 47% du parcours, soit 70 km parcouru en tout électrique (en plus de l’assistance du moteur électrique lors des relances).

Nous avons réussi à mesurer la consommation à vitesse stabilisée sur autoroute, sans assistance électrique, et la DS 9 ne s’en sort pas mal du tout avec un relevé à 7,4 l/100Km stabilisé à 130 Km/h.

Nous n’avons pas été en mesure de mesurer l’autonomie réelle en tout électrique, annoncée à 70 Km en ville, et 61 Km selon le cycle WLTP. D’expérience, comptez 15-20% de moins l’été, et un bon -35% l’hiver pour arriver aux valeurs rélles, sans forcément faire très attention à votre conduite; à vérifier lors d’un essai plus long.

Notre avis sur la DS 9 E-TENSE 250

En proposant un modèle un peu plus puissant, et surtout avec une plus grosse batterie, DS a peut être trouvé la recette pour faire décoller les ventes de sa grande routière. Loin d’être anecdotique, cette nouvelle motorisation permet de profiter pleinement des autres qualités indéniables de la DS 9, notamment son confort pour les occupants et sa capacité à proposer une expérience de conduite homogène. Si elle n’aime pas être brusquée, car son moteur n’est pas spécialement connu pour sa sonorité agréable, sa tenue de route est exemplaire, même en passage de courbe rapide. Nous avons été vraiment bluffés par son agilité compte tenu de son gabarit.

Affichée à partir de 58 000€ en version Performance Line +, elle est de part son gabarit entre deux gammes, et peut jouer sur plusieurs tableaux. Si elle n’est clairement pas la plus technologique du marché, son confort et sa douceur de fonctionnement la place parmi les modèles à considérer pour une routière hybride rechargeable, en offrant une expérience homogène, comme l’attend la clientèle de ce type de voiture.

Si on a pu insister sur son confort lors de cet essai, c’est parce que sur ce point, DS ne nous a pas déçus et montre qu’il y a un vrai savoir-faire au sein de ses équipes.


Le résultat, c’est une version e-tense 250 qui représente sans doute le meilleur compromis de la gamme DS 9. Il faut toujours faire avec son info-divertissement d’ancienne génération, ou des caméras 360 indignes de ce niveau de gamme, mais ce sont des détails qui importent sans doute peu à la clientèle cible de DS.

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Berline statutaire qui séduira sans doute les professions libérales et les petites flottes, DS France espère aussi que sa proposition saura séduire les particuliers, comme les commerciaux, qui ont accès à une berline très agréable à mener sur de longues distances, pour une consommation vraiment maîtrisée.

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