Road trip DS4 E-TENSE : 1500 kms à la découverte des côtes normandes

DS, deux lettres qui évoquent pour les plus âgés un modèle mythique de l’après-guerre quand les plus jeunes penseront davantage à la dernière marque issue du feu groupe PSA désormais Stellantis. Quatre modèles seulement au catalogue mais le même ADN, celui d’incarner le luxe et le savoir-faire français. Et quoi de mieux que s’évader sur les côtes normandes pour apprécier le confort de la DS4, fraîchement élue plus belle voiture de l’année 2022. Installez-vous, on vous emmène.

Présentation DS4 E-TENSE

Mais avant de partir arpenter une partie du bocage normand et les plages du débarquement, arrêtons-nous un instant sur la DS4 ETENSE qui nous accompagnera durant ce road-trip.

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Commercialisée à l’été 2021, cette seconde génération de DS4 marque une rupture avec sa devancière. Exit les lignes arrondies, place à un design sculptural plus statutaire avec ses arrêtes tendues. La berline jouit désormais d’un look affirmé tout en prenant des airs de SUV pour coller à la tendance du marché.

Un parti pris qui ne sera sans doute pas du goût de tous les clients historiques de la firme aux chevrons mais une chose est sûre, la DS4 attire les regards et suscite l’intérêt de nombreux passants croisés durant notre essai. C’est simple, des modèles essayés ces derniers mois, seule la Porsche Taycan Cross Turismo a provoqué autant de sympathie.

Une fois à bord, l’incarnation du luxe à la française prend tout son sens. Une finition exemplaire où le cuir règle en maître sur notre finition Rivoli. Le coloris gris galet apporte une touche de luminosité bienvenue, les surfaces vitrées étant réduites à leur plus simple expression, surtout à l’arrière en l’absence de toit panoramique.

Mais les sièges en cuir ne sont pas simplement jolis, ils sont aussi et surtout très confortables. Un accueil moelleux sans pour autant renoncer à un excellent maintien latéral. Ils profitent en prime d’un système de chauffage / ventilation et massage afin de vous offrir une touche de confort bienvenue. C’est dans les détails que le luxe s’apprécie.

Illustration avec le design intérieur où chaque élément semble avoir été pensé pour cultiver la singularité de la DS4. Les boutons de commande s’inspirent de la joaillerie quand les aérateurs de climatisation deviennent invisibles pour ne pas dénaturer la planche de bord.

Il est désormais temps de mettre les bagages dans le coffre (mieux vaut voyager léger avec les 380l de la DS4 hybride) avant de prendre la direction de l’A13.

Caen – ville d’Histoire

Première étape dans préfecture du Calvados, située à peine 2h30 de Paris, Caen accueille depuis peu le siège du conseil régional de la Normandie. Ce dernier a élu domicile dans le cadre privilégié de l’abbaye aux Dames avec son parc boisé orné de jolis spécimens.

Le patrimoine architectural de la ville compte un second édifice abbatial, l’Abbaye aux Hommes.

Hôtel de ville, le bâtiment abrite également l’Eglise Saint-Etienne dont les plans ont par la suite été repris sur de nombreuses constructions normandes. C’est aussi le lieu où repose Guillaume le Conquérant (tandis que sa femme, Mathilde de Flandre repose dans la crypte de l’Eglise abbatiale de la Trinité située à l’arrière de l’abbaye aux Dames).

Indissociable de l’histoire de la Normandie, Guillaume le Conquérant est aussi à l’origine du château de Caen. Ce dernier a toutefois évolué au fil des siècles avant de connaître sa typologie actuelle. L’enceinte fortifiée, l’une des plus vastes d’Europe, abrite également le musée des Beaux-Arts. C’est aussi un endroit propice pour apprécier de multiples points de vue sur la ville largement reconstruite après guerre.

Un lourd tribut dont le Mémorial de Caen se fait écho. Fruit de la volonté de Jean-Marie Girault, maire et sénateur de Caen qui entendait ainsi témoigner du « prix de la liberté ». Lieu d’expositions, le Mémorial entend aussi informer sur des conflits et événements plus récents. Un témoignage qui se prolonge à Arromanches avec les vestiges du port artificiel et le cinéma 360°.

Mais Caen n’est pas seulement une ville baignée d’Histoire aux multiples clochers, c’est aussi une agglomération tournée vers son fleuve. L’Orne a ainsi été canalisé afin de former plusieurs bassins en centre-ville où peuvent s’amarrer les bateaux de plaisance. Les navires de taille plus importante accostent à quelques kilomètres de là au port de Caen-Ouistreham.

Luc sur mer – Courseulles sur Mer

Après une halte à la thalasso, notre route se poursuit le long de la côte de Nacre. Premier arrêt à Luc sur Mer. Une station balnéaire, autrefois prisée par la bourgeoisie parisienne comme en témoignent les villas en front de mer et la longue promenade dont peuvent encore profiter les Lutins, nom donné à ses habitants.

Ces derniers peuvent ensuite se poser sur la place du Petit-Enfer pour apprécier un verre en terrasse ou simplement déguster une douceur « au P’tits Paradis » (testé et approuvé !) tout en contemplant la jetée. Longue de 150m, c’est une figure emblématique de Luc sur Mer (malheureusement fermée au public à l’heure actuelle).

Autre singularité qui mérite le détour, les ossements d’une baleine de 19m qui s’est échouée sur la plage en janvier 1885. Ces derniers s’exposent désormais dans un petit parc situé en centre-ville, à une centaine de mètres du front de mer.

La route se poursuit, toujours à bord de notre DS4 dont le confort de la suspension pilotée n’a pas d’égal sur le segment des berlines compactes premium. Un arrêt à Courseulles sur Mer pour déjeuner face à la mer à la Crémalière, un hôtel – restaurant incontournable de la région. Puis, une petite promenade digestive en admirant la mer et la longue plage.

Les plus courageux pourront s’essayer aux sports nautiques quand les plus jeunes réclameront une halte au carrousel – le plus grand d’Europe – présent sur le port depuis près de 100 ans !

Bayeux – Passage obligé

Quittons la côte pour s’enfoncer à travers le bocage normand et ses petites routes typiques. Une halte à la fabrique de parapluies H20 – fait main et garantis à vie ! Toujours bon d’être prévoyant dans la région, encore plus qu’en Bretagne…

Les fins palais seront sans doute davantage sensibles aux charmes de la ferme de la Rançonnière ou de la villa Lara / Augustine à Bayeux.

Célèbre pour sa tapisserie et sa cathédrale, la capitale du Bessin conserve un centre médiéval aux charmes multiples. L’occasion de flâner au bord de l’Aure et d’y découvrir la « plus petite maison de France ».

Port en Bessin – Omaha Beach

Retour vers la côte, avec une halte à Port en Bessin – Huppain, premier port normand de pêche artisanale.

Nichée entre deux falaises, surplombée par une tour Vauban, la jetée est un lieu prisé des pêcheurs à la ligne. Les golfeurs se laisseront quant à eux tentés par un « petit 18 » sur le Golf d’Omaha Beach. (Re)Connu pour la beauté de son parcours (ouvert aux quatre vents) dont plusieurs trous offrent une vue unique sur la Manche et ses falaises.

Notre périple s’achève un peu plus loin sur la plage d’Omaha Beach, au coeur du débarquement et de la bataille de Normandie en juin 1944. Un lieu chargé d’Histoire dont témoigne le cimetière américain de Colleville sur Mer.

Notre avis sur la DS4 E-TENSE

Après une dizaine de jours et 1500 kms parcourus au volant de la DS4 ETENSE, le temps est venu de quitter la berline compacte de la gamme DS. Une séparation empreinte de nostalgie tant la DS4 nous a charmé à bien des égards.

D’abord par son confort avec cette sensation de « tapis volant » propre à la gamme DS équipée des suspensions pilotées. Chaussées dégradées, routes pavées ou nids de poule sur l’autoroute ne seront que formalités. Une souplesse appréciable, du moins tant que vous ne souhaitez pas accélérer le rythme. Mais avec ses 225 ch en puissance cumulée (180+110), ce n’est sans doute pas la vocation de cette DS4.

Une approche plus douce lui sied davantage, surtout dans cette version E-TENSE qui permet de parcourir une cinquantaine de kilomètres dans le silence grâce à son moteur électrique. De quoi assurer en prime une consommation frugale avec une moyenne de 4,9l/100 relevée durant les 1500 kms de notre essai (dont environ la moitié sur autoroute sans possibilité de recharger la batterie). En faisant l’impasse sur la recharge, tablez sur une moyenne de 7-8l/100.

Mais le confort n’est pas le seul atout de cette DS4. Sa ligne extérieure est séduisante, avec une personnalité propre sans pour autant sombrer dans l’excès. Une aura suffisante pour attirer les regards et susciter l’intérêt de celles et ceux lassé(e)s des productions germaniques. La DS4 n’a pas à rougir de la comparaison, avec une finition exemplaire pour une berline du segment C (certes commercialisée à 55000€ pour notre finition et ses options).

Phares à LED, vision nocturne, les technologies embarquées sont elles aussi en adéquation avec le positionnement premium de la DS4. Seul bémol, l’ergonomie peu intuitive de prime abord du système d’infotainment. Beaucoup d’informations sont ainsi déportées et uniquement visibles sur l’affichage tête haute (certes de 10 pouces).

Quant à l’intérêt de l’écran tactile situé au niveau du tunnel de transmission, l’idée est intéressante mais en pratique, le peu d’interactions possibles le rend superflu à l’usage (pour ne pas dire inutile dès lors que le conducteur se contente de Car Play). Heureusement, l’écran central est bien plus convaincant – bien qu’un peu éloigné peut être en fonction de la position choisie par le conducteur qui pourrait se retrouver alors avec le bras un peu court. Son système de widgets personnalisables se révèle en revanche très intéressant une fois son principe acquis.

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