Ou quand des lycéens se font avoir comme des bleus…
Fatigué de ses lycéens de première, partisans du moindre effort, qui reprenaient et recopiaient pour leurs dissertations des sources sur internet sans réfléchir, un enseignant parisien de lettres classiques a décidé de piéger ses élèves, en manipulant les informations disponibles sur la Toile.
Un piège savamment orchestré
Le professeur s'est tout d'abord transformé en contributeur pour Wikipédia, afin de pouvoir modifier à l'envi les informations concernant une fiche ciblée, future source supposée d'un devoir à venir… Erreurs et fausses données ont été intégrées de bon cœur, ainsi que quelques inventions farfelues. Puis il s'est fait passer simultanément pour un élève et un professeur érudit, postant à tort et à travers, l'un répondant à l'autre avec beaucoup de verve et de fantaisie.
Enfin, pour peaufiner son plan machiavélique, il a déposé des commentaires rédigés sur deux sites commercialisant des dissertations « clé en main » pour quelques euros. Le tout agrémenté de liens disséminés un peu partout, afin de favoriser un bon référencement sur Internet.
Il ne restait plus qu'à lancer l'appât au bout de l'hameçon !
Beaucoup de fainéantise, peu d'originalité
Très angéliquement, le professeur a proposé aux lycéens un travail en rapport avec les sources qu’il avait manipulées. Les élèves, ne se doutant pas du subterfuge, ont donc plongé la tête la première… Et ce ne sont pas moins de 51 étudiants sur 65 qui ont été piégés par ces fausses informations reprises sans réflexion ni vérification aucune.
Cette mésaventure aura-t-elle eu le mérite de sensibiliser les élèves aux « nouvelles technologies de l'information et de la communication » ?