Il n’est pas facile de déterminer ce qu’est l’alcoolisme, car les cas varient d’un individu à l’autre. Pour être considéré comme un alcoolique chronique, il faut boire très régulièrement, presque quotidiennement. Voici quelques éléments pour vous aider à comprendre cette dépendance qui affecte de nombreuses personnes.

Définir l’alcoolisme et briser les stéréotypes

Lorsqu’on parle d’alcoolisme, on tombe vite dans les stéréotypes :

• Celui d’un homme ou d’une femme qui ne cesse de consommer de l’alcool du matin au soir en étant assis sur une tabourette au bar.
• La personne avec des problèmes financiers et sociaux à cause de sa dépendance.
• Les bouteilles vides cachées un peu partout.

Mais non, l’alcoolisme ne se résume pas seulement à cela. Afin d’y voir plus clair, il convient de distinguer différentes étapes :

• La consommation d’alcool à risque lorsque l’on boit sans que cela ait immédiatement de répercussions sur notre santé, notre travail ou nos relations.
• La consommation nocive lorsque les points précédents commencent à être affectés par la fréquence et/ou la quantité ingérée.
• La dépendance à l’alcool, qui caractérise l’alcoolisme parce qu’elle met davantage en avant les aspects comportementaux. La personne concernée ne maîtrise plus sa consommation, elle ne peut plus se passer de boire de l’alcool.

Les différentes formes d’alcoolisme et la dépendance à l’alcool

Dans cette étape de dépendance, il n’y a plus de contrôle sur la consommation d’alcool ; celle-ci devient une partie essentielle de la vie dont on ne peut se passer. Et si l’on tente de s’en éloigner, même légèrement, on ressent les effets du manque (maux de tête, sueurs, tremblements…).

Mais le terme « dépendance » est encore trop vague :

• Il y a la consommation modérée, lorsqu’on consomme quotidiennement sans atteindre régulièrement un état d’ivresse. C’est probablement la forme d’alcoolisme la plus répandue et insidieuse, car elle est plus difficile à identifier.
• La consommation fonctionnelle, autre type d’alcoolisme également moins visible, où la personne augmente progressivement sa consommation parce qu’elle en ressent le besoin.
• Et enfin, l’alcoolisme chronique, celui que nous imaginons tous selon nos représentations de ce terme, où la dépendance à l’alcool atteint son niveau le plus élevé.

Alors, quel seuil pour être considéré comme alcoolique ?

Comme vous pouvez le constater, déterminer ce qui constitue une personne alcoolique est assez fastidieux, puisque les cas diffèrent les uns des autres. Pourtant, si l’on se penche particulièrement sur un nombre précis pour définir un potentiel seuil de dépendance à l’alcool, il devient encore plus chaotique.

Pour être considéré comme un alcoolique chronique, il faut boire très régulièrement, presque quotidiennement. Les scientifiques estiment qu’une personne peut tomber dans la catégorie des alcooliques lorsqu’elle consomme plus de deux ou trois verres par jour.

Se poser les bonnes questions

Comprendre son propre alcoolisme n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, et les stéréotypes qui entourent cette maladie peuvent nous amener à sous-estimer une consommation excessive et dangereuse. Pour avoir une idée de notre rapport à l’alcool, il est nécessaire de se poser certaines questions :

• Est-ce que je bois tous les jours ?
• Est-ce que ma consommation d’alcool a un impact sur ma santé physique et/ou mentale ?
• Est-ce que mon travail ou mes relations sociales en souffrent ?
• Suis-je capable de m’arrêter volontairement, sans ressentir des effets de manque ?

Si vous répondez oui à l’une de ces questions, il peut être temps d’envisager de réduire votre consommation d’alcool ou de consulter un professionnel pour obtenir de l’aide.

Comprendre l’alcoolisme et déterminer à partir de quand on peut considérer qu’une personne est alcoolique nécessite de prendre en compte les différentes formes d’alcoolisme et le seuil arbitraire de consommation. En se posant les bonnes questions et en étant attentif à notre comportement face à l’alcool, il est possible de mieux évaluer notre dépendance et de prendre des mesures pour y faire face.