L’intelligence artificielle en médecine

14 octobre 2019 - #robot #sante

L’intelligence artificielle est en train de changer le monde. Et le domaine de la médecine n’échappe pas à cette révolution, bien au contraire.

L’intelligence artificielle, c’est quoi ?

L’intelligence artificielle (IA) est un ensemble de techniques, de concepts, et de technologies mises en œuvre, pour permettre aux machines de simuler l’intelligence humaine, et même de la dépasser. Elle se veut comme un mime du fonctionnement du cerveau humain, ou de sa logique parlant de prise de décision.

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Aujourd’hui, l’IA fait partie intégrante du quotidien humain, au point de lui être à certains égards indispensables. Les grandes entreprises telles que Google, Microsoft, IBM ou Facebook entre autres se penchent davantage sur la question de l’intelligence artificielle, preuve qu’il s’agit d’un véritable enjeu. Elle s’applique aujourd’hui à presque tous les domaines, au nombre desquels la médecine, ou des réseaux de neurones artificiels composés de serveurs, permettent de mieux comprendre certaines maladies, et même d’y apporter solutions.

L’apport de l’IA à la médecine

Dans la sphère médicale, les avantages liés à l’IA sont divers. L’intelligence artificielle, à la faveur de sa précision, permet de réduire considérablement le risque d’erreurs en médecine. Elle permet par exemple l’analyse de toutes les données du patient allant des symptômes aux antécédents familiaux, en passant par résultats d’examens. L’intelligence artificielle en médecine favorise le dialogue collaboratif, afin d’aider le patient dans la prise de décision.

En outre, l’IA permet d’améliorer le diagnostic des cancers. Un parfait exemple en la matière est celui de l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière qui utilise la plateforme d’intelligence artificielle iBiopsy pour le traitement de pathologies comme le cancer de foie. Au bénéfice de méthodes d’imagerie médicale associées au big data analytics et au deep learning, il est possible de lieux identifier et extraire els biomarqueurs de la progression du cancer du foie. L’objectif de cette approche est d’optimiser au mieux le diagnostic du patient, afin d’envisager une prise en charge convenablement orientée.

Grâce à l’IA, les médecins peuvent désormais extraire depuis les images médicales, les informations utiles, mais difficilement identifiables à l’œil nu. Il s’agit d’informations permettant l’établissement de diagnostics plus affinés, plus précoces et particulièrement précis. Le professeur Olivier Lucidarme chef service Radiologie polyvalente et oncologique à l’hôpital Pitié Salpêtrière abonde dans le même sens lorsqu’il soutient l’idée selon laquelle l’IA peut optimiser la capacité de diagnostic des médecins, notamment pour ce qui est des maladies rares, à la faveur d’une capacité d’analyse accrue des bases de données illimitées. Et à Laurent Schlosser directeur de la division secteur public de Microsoft de corroborer en affirmant que « 98% de la santé aujourd’hui est curative. L’intelligence artificielle permettra de basculer sur une médecine plus préventive ».

L’IA permettra de fait de déceler plus rapidement les pathologies, et de les traiter avec plus d’efficacité, et un gain de temps considérable. Il sera même possible d’intervenir avant même que la maladie n’apparaisse. Au bénéfice de l’IA, l’expertise du médecin est décuplée et plusieurs forces sont donc mises en œuvre pour le traitement des maladies.

Quand médecins et robots sont appelés à collaborer

L’IA a déjà pris des proportions très importantes dans l’univers de la médecine. Aujourd’hui, l’apprentissage profond en imagerie médicale a favorisé le développement d’outils pouvant reconnaitre la présence, et même l’emplacement de cellules cancéreuses. Pourtant, l’intelligence artificielle continue de développer des solutions qui vont encore révolutionner ma médecine. Il sera possible dans quelques années, de faire une analyse d’images et de tissus, de faire un dépistage de tumeurs ou de mélanomes, autant que la quête de diagnostic avec à la clé leur catégorie et leur évolution, sera bientôt une réalité. Il est même envisagé que l’intelligence artificielle puisse bientôt suggérer au patient, d’aller voir un médecin, ou qu’il puisse déceler à l’avance un risque d’accident vasculaire cérébral, ceci à la faveur de l’analyse des dossiers de patients, et des profils à risque.

Aujourd’hui, les technologies issues de l’intelligence artificielle permettent déjà la prédiction du début d’Alzheimer, ainsi que déficits cognitifs mineurs. Cette capacité d’anticipation de l’IA favorisera l’intervention des médecins, qui seront plus efficaces et réactifs dans leurs approches de solution face aux pathologies. Parlant de réactivité et de gain de temps, l’IA favorise également les traitements à distance, réduisant ainsi le temps d’hospitalisation des patients, et logiquement les coûts.

Loin de vouloir reléguer le médecin au second plan, l’IA travaillera à harmoniser ses forces à celles des médecins, tout en rendant possible une nouvelle appréhension de leur travail. Désormais, le médecin sera exempté des tâches d’ordre techniques et celles trip répétitives, pour se concentrer sur d’autres pôles de recherche. Ils pourront ainsi mieux gérer leur temps, et utiliseront les outils à leur disposition à meilleur escient. Cependant, il se pose la question majeure de l’imputabilité des responsabilités en cas de survenance d’erreurs. Qui sera responsable dans ce cas ; l’humain ou la machine ? Face aux risques de dérives, il sied que l’IA soit encadrée par un cadre juridique, et une éthique forte, intelligemment mûrie.

Comment réguler l’intervention de l’IA en médecine ?

Il faut reconnaitre aujourd’hui l’ampleur considérable de l’IA dans le domaine médical. Sa forte présence dans les domaines de la radiologie diagnostique, de l’ophtalmologie ou encore de l’anatomopathologie en est la preuve. En prenant l’exemple des diagnostics automatisés de tumeurs cérébrales ou cutanées, ou la détection de la rétinopathie diabétique, on se rend compte combien l’IA est présente dans l’univers médical. Mieux, quand on se rend compte que dans chacun de ces domaines, les performances de l’IA sont comparables à celles des médecins, et que ces résultats peuvent même être plus rapides et fiables que ceux des humains, son utilité se passe de commentaires. Dans ces domaines, les résultats de l’IA seront facilement vérifiables et validés par les humains.

Seulement voilà, la fiabilité des résultats de l’IA n’est pas la même dans tous les domaines médicaux. Dans certains cas, certaines prédictions de l’intelligence artificielle ne seront pas vérifiables. Tel sera le cas par exemple lorsqu’il s’agira de prédire une maladie 5 ans à l’avance, ou lorsqu’il faudra prédire un risque de décès, ou en cas de réalisation d’analyse génomique. Les médecins et les patients dans l’un quelconque de ces domaines n’auront qu’à faire aveuglement confiance à l’IA, qui malgré tout pourrait se tromper.

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C’est là un véritable problème que pose l’utilisation de l’IA en médecine. Un peu à l’image du contrôle de la mise sur le marché des médicaments, il sied alors de réguler l’utilisation de l’IA en médecine, en mettant en place un cadre juridique et éthique bien défini.

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