Le Japon est à l’origine de la dernière grande révolution horlogère en date, avec le lancement de la première montre à quartz par Seiko en 1969. Mais bien avant ça, le pays du soleil levant avait déjà fait ses preuves en matière de belles montres fiables et précises.
Aujourd’hui encore, le savoir-faire nippon est régulièrement mis à l’honneur par de prestigieuses maisons européennes telles que Jaeger-LeCoultre ou Vacheron Constantin. Mais si vous aimez la culture japonaise, vous serez forcément séduit par ces 3 montres… japonaises (!) qui mettent en avant le Kigumi, Hakuji ou Monozukuri !
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G-Shock MRG-B2100 : un cadran travaillé comme du bois
On commence notre exploration des savoir-faire typiquement japonais avec le Kigumi. Il s’agit d’une technique d’assemblage du bois, qui a notamment été utilisée dans les temples bouddhistes.
G-Shock explique s’en être inspiré pour concevoir le nouveau modèle de sa ligne premium MR-G. Au cœur du généreux boîtier en alliage de titane de 49,5 × 44,4, cette MRG-B2100B abrite un cadran texturé en treillis dont l’esthétique ne doit pas faire oublier l’utilité pratique. En plus d’offrir de la profondeur visuelle à l’ensemble, les petites ouvertures permettent de laisser passer suffisamment de lumière pour générer de l’énergie solaire et recharger la batterie de la montre.
La lunette aussi, composée à elle seule de 27 éléments, affiche « un niveau de détail exceptionnel » et permet de protéger cette MR-G des chocs et rayures. La robustesse emblématique des montres G-Shock combinée à l’élégance et à la sophistication d’une belle pièce d’horlogerie font de cette référence un modèle très désirable.
Minase Divido Shibo-Urushi : l’illusion de la laque
Technique artisanale utilisée depuis des siècles au Japon, l’Urushi évoque notamment la peinture avec de la laque véritable issue de la sève d’un arbre du même nom.
Née en 2005, la marque Minase s’est toujours évertuée à valoriser la culture et les traditions japonaises avec des montres faites à la main et véritablement uniques. A ce titre, elle ne produit pas plus de 500 montres par an : confidentielles pour le grand public, les montres Minase suscitent la convoitise de nombreux passionnés d’horlogerie à travers le monde.
Cette Divido ne fait pas exception, elle qui est inspirée par les puzzles japonais en 3 dimensions, avec son cadran qui semble flotter dans le boîtier. Le rendu est particulièrement bluffant dans cette version Scarlet Illusion, qui fait appel à la technique du Shibo-Urushi. La laque est ici mélangée avec du blanc d’œuf, avant d’être soigneusement travaillée, créant un motif unique et faisant ressortir le contraste entre le rouge écarlate scintillant et le noir profond.
On en viendrait presque à oublier la partie purement technique de cette beauté : cette montre Minase Divido est animée par le mouvement automatique KT7002, lui-même basé sur le calibre suisse ETA 2892/A2.
Seiko Presage Craftsmanship : l’éclat et la pureté de la porcelaine
Comme son nom l’indique, la collection Presage Craftmanship de Seiko se distingue par ses cadrans réalisés par des maîtres artisans japonais. Ces montres assemblées au Japon ont déjà permis de parler d’Urushi (encore !) ainsi que d’émail Shippo. Mais cette année, la marque explore un autre terrain avec une montre parée d’un cadran en porcelaine d’Arita, connue comme étant la première porcelaine du Japon, fabriquée depuis plus de 400 ans.
On retrouve ici l’habituel boîtier élégant et épuré de la collection Presage, avec son diamètre de 40,6 mm. Surmonté par un verre saphir double bombé avec traitement antirelet, il sublime un cadran Hakuji dont la surface incurvée « met en valeur la pureté du blanc de la porcelaine par l’application d’une glaçure transparente » selon les mots de Seiko.
Les aiguilles bleuies et les index très fins offrent un contraste très élégant, alors que le compteur à 6h apporte une touche de sophistication. Mue par le mouvement 6R avec une réserve de marche de 3 jours, cette référence SPB445J1 incarne parfaitement la volonté de Seiko de faire cohabiter tradition et modernité.
Cela ressemble à un cliché, pourtant, nombreux sont ceux qui considèrent encore les montres japonaises avec un certain dédain. Voire du mépris. A côté des montres à quartz et modèles à affichage digital (non dénués de qualité), les marques nippones disposent d’un savoir-faire qui n’a rien à envier à leurs rivales européennes et proposent parfois de très belles pièces d’horlogerie.