Tout savoir sur le nouvel album de PNL

Sorti début avril sur le propre label du groupe QLF Records, le troisième album des mystérieux PNL a déjà explosé pas mal de records.

Pas moyen d’en douter, le nouveau PNL est déjà un succès.

Sorti début avril sur le propre label du groupe (QLF Records), le troisième album des mystérieux PNL a déjà explosé pas mal de records. Commercialement, comme on va le voir, le succès est déjà assuré. Et musicalement ? On vous donne notre avis.

PNL à la conquête du monde

Depuis son premier EP en 2015, l’ascension de PNL a été fulgurante. D’abord salué par l’underground et les sites spécialisés, le duo originaire des Tarterêts a rapidement conquis le grand-public. Sans même parler du premier EP (« Que la famille »), les deux premiers albums du groupe, « Le Monde Chico » et « Dans la légende », ont récolté tous les lauriers possibles : streaming ultra-intensif, clips visionnés des dizaines de millions de fois, multiples disques d’or, attention internationale, chroniques dithyrambiques dans les grands titres de presse…

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En 2019, non-content d’être l’un des plus gros groupes de France, tous styles confondus, PNL est une valeur sûre du business mondial de la musique. Une preuve parmi d’autres ? Le clip du morceau « Au DD », deuxième single extrait de « Deux Frères », a battu le record mondial du morceau le plus streamé sur Deezer, 24 heures chrono après sa sortie. Dans le même laps de temps, il s’est hissé dans le top 30 mondial sur Spotify, allant jusqu’à se payer le luxe de devancer des mastodontes comme les Beatles. Mais au fond, ce succès est-il mérité ?

PNL ou l’innovation à tous les étages

Pourquoi PNL s’est-il imposé sur la scène rap française avec une telle rapidité, et de façon si radicale ? Peut-être parce que Ademo et N.O.S, les deux frères du groupe, sont doués en marketing. À moins que ce ne soit en « anti-marketing », puisque PNL est réputé ne pas donner d’interviews ? Ce serait oublier que le groupe fait une utilisation maline des réseaux sociaux, et parvient à s’auto-promouvoir en évitant les gros labels historiques. Contrôle total, donc.

Idem pour les clips, que le groupe met en ligne de façon stratégique, parfois très longtemps avant la sortie de l’album concerné. Ainsi, le clip de « À l’ammoniaque », premier single extrait de « Deux Frères », a été diffusé pas loin d’un an avant l’album. Attente, folie des grandeurs, concepts dignes de super-productions, contenu distillé au compte-goutte… C’est indéniable : tout ça fleure bon le génie marketing. Mais réduire PNL à cette dimension « business » reviendrait à passer sous silence le plus important : la musique.

Et il faut bien avouer que de ce côté-là aussi, les PNL assurent autant qu’ils innovent. Pionniers français du « cloud rap » (ou « trillwave »), on peut les créditer pour avoir fait découvrir au grand-public français ce son frais et nouveau, aux sonorités plus relax et « aériennes » que les groupes de rap traditionnels. En fait, de premier abord, le rap de PNL sonne quasiment romantique. C’est ce contraste entre une musique planante, plutôt triste, et des textes subtilement véhéments, voir misanthropes, qui fait la personnalité du groupe, et que l’on retrouve aujourd’hui sur « Deux Frères ».

"Deux frères" ou le changement dans la continuité

Alors, ce nouvel album de PNL, c’est la même chose qu'avant ? Oui, un peu. Mais pas tout à fait. D’un côté, on y retrouve les rythmes lancinants, les instrus mélancoliques et le phrasé atypique, qui ont fait le succès du groupe. Mais d’un autre, on sent que quelque chose a changé. Au début, c’est juste une impression. Mais à force d’écoutes, on remarque des nouveautés.

Soit, les ambiances aériennes et les voix discrètement cybernétiques sont toujours de la partie. Mais niveau instrus, certaines incursions dans le monde de la funk synthétique (« 91’s ») ou de la bande-son de western post-moderne (« À l’ammoniaque ») posent de nouvelles ambiances. Certains morceaux sont plus enjoués qu’à l’accoutumée, à la limite du festif (on pense notamment à « Shenmue »), tandis que d’autres explorent des sonorités reggaeton (« Hasta La Vista »), classiques (« Menace » et son superbe piano) ou latino (« La misère est si belle »).

Mais c’est au niveau des textes que les différences sont les plus marquées. L’ambiance est plus familiale que jamais, et le groupe, jusque-là plutôt avare de confessions, parle plus que jamais de lui-même. Et entre les lignes, de son passé. Les deux anciens dealers semblent regretter une époque révolue. En tous cas, ils s’avouent enfin à eux-mêmes, et à leur public au passage, que ce passé les hante. Les références aux dessins-animés Disney sont un peu moins présentes, et le discours, un peu plus adulte. De là à dire que « Deux Frères » est l’album de la maturité pour PNL, il n’y a qu’un pas. Libre à chacun de le franchir ou pas.

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