[ESSAI AUTO] Ford Mustang 2018 : la belle et la bête

La nouvelle Ford Mustang m'avait fait de l'oeil à Genève. C'est finalement sur les routes du Var que j'ai pu essayer la nouvelle icone américaine.

La Ford Mustang est une voiture qui me fait frémir depuis tout-petit. Plus qu’une voiture, un mythe, un symbole qui donne envie de prendre le volant sur les interminables rubans d’asphalte des Etats-Unis. A défaut de Route 66 et de grandes étendues sauvages, c’est dans l’arrière-pays niçois que j’ai pu prendre le volant de la nouvelle Ford Mustang 2018. Une destination certes moins exotique, mais un road trip (presque) aussi sympathique !

Le V8 fastback et le 2.3l EcoBoost cabriolet de la nouvelle Mustang à l’essai

Après une première entrevue rapide dans les allées du Salon de Genève, aux côtés de la sublime Mustang Bullitt, rendez-vous est pris à l’aéroport de Nice pour découvrir la nouvelle génération de pony-car Ford, en versions fastback et cabriolet, avec un moteur V8 ou 2,3l EcoBoost.

Passion, innovation et performance sont quelques-uns des mots qui décrivent le mieux la prestigieuse marque italienne Lamborghini. Depuis sa création en 1963, Lamborghini a repoussé les limites du de...Lire la suite

Mais si la promenade des Anglais et le Vieux Nice ne manquent pas de charme, nous quittons rapidement les Alpes Maritimes pour gagner Saint-Paul de Vence puis les routes du Var et le pays de Fayence. C’est là, au pied de cols encore légèrement enneigés, que les choses sérieuses vont vraiment commencer.

Sur le parking du Mas de Pierre, elle nous attend. Elles nous attendent, même. Quatre Ford Mustang 2018, deux coupés et deux cabriolets, arborant chacune une robe différente : orange Fury, rouge Royal Burgundy, bleu Kona et noir. La première attire immédiatement le regard, dans une teinte qui n’est pas sans rappeler le bic orange (le « une lame »). Atypique et un tantinet m’as-tu vu, certes. Mais quand on prend le volant d’une Mustang, ce n’est pas pour passer inaperçu. Surtout quand un V8 se cache sous le capot.

La belle : le cabriolet Mustang 2,3l EcoBoost

Mais avant de faire ronronner les 450 chevaux de ce fastback, intéressons-nous aux 290 équidés du cabriolet. Avec son moteur 4 cylindres 2,3l EcoBoost, il passe pour l’enfant sage de la famille Mustang. Sage, peut-être, mais pas tout à fait un enfant de choeur non plus.

Associés à une boite manuelle 6 vitesses, les 290 chevaux galopent jusqu’à 100km/h en 6 secondes pour atteindre 233km/h en pointe. A l’intérieur, les sièges en cuir noir et marron ajoutent une part d’élégance à un modèle toujours aussi musclé.

Parmi les nouveautés de ce cru 2018, on remarque le nouveau tableau de bord équipé d’un écran couleur de 12 pouces, entièrement personnalisable en fonction du mode de conduite choisi – comme sur la Ford GT.
Au centre, un autre écran tactile de 8 pouces équipé du système SYNC 3 affiche les habituelles données d’infotainment (navigation, caméra de recul, réglage de la clim, Apple CarPlay et Android Auto…).

Le soleil étant de la partie, nous choisissons de rouler décapoté, profitant des bienfaits des sièges chauffants. Aussi confortable pour le conducteur que pour le passager (c’est un peu moins vrai à l’arrière), le cabriolet Mustang sait faire preuve d’agilité sur les routes sinueuses du pays de Fayence. Le 2,3l EcoBoost ne manque pas de reprise et offre toute la puissance nécessaire lorsque l’on veut dépasser.
Mais, aussi agréable et économe » soit-il (Ford annonce une consommation de 9l/100 km quand nous frôlons les 14 litres en jouant un peu avec la bête), il manque un petit quelque chose à ce modèle pour me faire succomber. Un « quelque chose » que j’allais retrouver en passant du cabriolet au fastback…

Au volant du cabriolet Mustang 2.3l EcoBoost
Essai de la Ford Mustang cabriolet 2018
Ford Mustang cabriolet 2.3l EcoBoost

La bête : le fastback Mustang V8

Extérieurement déjà, le coupé me séduit nettement plus que le cabriolet. Les lignes élancées et agressives (4m79 de long) annoncent la couleur pour une voiture dont « le style résolument Mustang » se reconnaît au premier coup d’oeil. La nouvelle signature lumineuse à LED (de série) apporte une touche de modernité supplémentaire, tandis que la nouvelle calandre s’installe sous un capot perforé de deux ouïes d’aération au design galbé et raçé. Ici, la carrosserie orange confirme que la discrétion ne sera pas le point fort de ce bolide. Une impression renforcée dès le bouton « start » enclenché.

Immédiatement, le V8 se fait entendre. Ce moteur 5,0l de 450 chevaux offre une sonorité incomparable. Et si la version 2018 existe avec une boîte auto 10 rapports, c’est encore une boîte mécanique 6 rapports qui nous attend pour cet essai. Pas de quoi gâcher notre plaisir avec un passage de 0 à 100km/h en 4,6 secondes !

Si le volant comporte un peu trop de boutons à mon goût, l’un d’eux attire mon regard. Illustré par l’iconique cheval au galop, il permet de paramétrer différents modes de conduite (dont un entièrement paramétrable), l’apparence du tableau de bord et du compte-tours… ainsi que le bruit des échappements. Un mode « silencieux » permet de ne pas effrayer le voisinage mais, allez savoir pourquoi, c’est le mode « circuit » qui a notre préférence, permettant au V8 de pleinement s’exprimer. Les virages s’enchaînent en toute sérénité et les sièges Recaro en cuir offrent un maintien impeccable. Bestiale, la Mustang n’oublie pas de chouchouter ses occupants quand, dans les villages traversés, les pouces en l’air et autres signes amicaux se multiplient.

Essai de la Ford Mustang V8 Fastback
Ford Mustang V8 fastback
Au volant de la Ford Mustang V8 Fastback

La belle histoire de la Mustang se poursuit

Au final, Ford semble avoir le don pour proposer des voitures qui donnent le sourire. C’est ce que disait Perrine au sujet de l’étonnante Fiesta ST 140 et c’est également mon ressenti après deux jours passés au volant de cette nouvelle Mustang.

Plus de 50 ans après sa naissance, le mythe de la Mustang est toujours intact et le cru 2018 ouvre un nouveau chapitre prometteur. En plus, la belle Américaine a le bon goût de rester l’un des modèles sportifs les plus accessibles du marché : de 39 900 à 48 900€ pour le fastback et de 43 900 à 52 900€ pour le cabriolet. Des prix auxquels il faut malheureusement ajouter 10 500€ de malus écologique pour toutes les versions…

Abonnez vous à notre Newsletter gratuite

Abonnez vous à notre newsletter pour recevoir 2 fois par semaine les nouveaux articles de Masculin.com. Vos données ne sont ni vendues, ni partagées avec des tiers.