Essai Mercedes EQA : le SUV compact électrique aux multiples facettes

Parmi les constructeurs ayant pris le virage de l’électrification, Mercedes, qui dispose déjà d’une dizaine de modèles au sein de sa gamme EQ. Berlines, Monospace et surtout des SUV, avec pas moins de cinq modèles au catalogue dont le Mercedes EQA. Puissance raisonnable, dimensions contenues, le EQA est taillé pour la ville et les petits trajets du quotidien. Mais, c’est aussi un SUV compact polyvalent, capable de vous accompagner en week-end à la mer ou à la campagne.

Mercedes EQA

Déclinaison électrique du GLA essayé il y a quelques mois, le Mercedes EQA reprend donc les lignes de son homologue à quelques différences près. La plus visible est à chercher du côté de la face avant. Calandre pleine, phares à LED légèrement redessinés et surtout, une signature lumineuse pour le moins imposante avec ce bandeau qui court sur toute la largeur.

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Un signe distinctif aussi présent à l’arrière avec en point d’orgue des feux à effet 3D. Quant à savoir si ces choix ne sont pas un peu trop clinquants, on vous laisse le soin de trancher. Toujours est-il qu’avec sa bouille arrondie, le Mercedes EQA offre une ligne plutôt plaisante. Il se pare ici d’une peinture mate (2200€) et d’une finition AMG Line avec jantes de 19 pouces (750€) pour plus de sportivité.

L’intérieur s’inscrit dans la même logique avec une personnalité affirmée, pas des plus discrètes mais à la finition parfaite. Le EQA n’a rien à envier à ses ainés sur ce point dont il partage par ailleurs bon nombre d’éléments. Cuir, plastiques moussés, alcantara, aérateurs inspirés de l’univers de l’aviation, ambiance lumineuse omniprésente et personnalisable à l’envie.

Le point d’orgue est cette immense dalle panoramique composée en réalité de deux écrans de 10 pouces juxtaposés. L’un pour les informations liées à la conduite, l’autre tactile pour l’infodivertissement. Dénommé MBUX, cette interface constitue un atout de bon nombre de modèles de la firme à l’étoile depuis quelques années. Écrans à la définition parfaite, polices d’écriture élégantes et lisibles sans oublier une personnalisation poussée à son paroxysme. La technologie n’est pas subie, elle s’adapte aux préférences et besoins des utilisateurs.

Mercedes EQA

Alors oui, cela peut dérouter de prime abord mais pour qui se donne la peine de l’appréhender, c’est par la suite une source de satisfaction au quotidien. Même constat pour l’ergonomie où la possibilité d’utiliser à la fois, l’écran tactile, des boutons physiques de climatisation, le pad tactile de navigation situé sur de la console centrale ou encore les commandes au volant peut sembler redondant de prime abord. A l’usage, on se surprend à utiliser toutes ces interfaces de façon naturelle sans y penser. Tout tombe sous la main et c’est bien là l’essentiel.

Reste une dernière possibilité, « hey Mercedes », l’assistant vocal intégré, capable de reconnaître des ordres directs (« règle la température à 22°C, aller au Mercedes Center Rueil Malmaison ») ou plus subtiles (« j’ai froid »). La climatisation sera alors augmentée d’un degré pour le confort du conducteur et de ses passagers. A ce sujet, les sièges avant offrent un bon maintien. La banquette arrière est quant à elle plutôt spacieuse pour un SUV compact (4,46x2x1,6m). Les batteries positionnées sous son plancher amputent toutefois la hauteur disponible. Conséquence, les jambes sont davantage pliées, l’assise de la banquette ayant conservé une hauteur standard. Pas idéal pour les grands trajets. D’ailleurs, le Mercedes EQA n’est pas le mieux taillé pour l’exercice. Avec 340l, le coffre peine à accueillir plus de deux valises.

Mercedes EQA

L’autonomie de la batterie risque également de réfréner vos envies d’évasion au long court. Donnée pour environ 400 kms selon la norme WLTP, en pratique, les trajets sur autoroute imposeront une pause recharge tous les 250 kms. Et encore, à condition que cela coïncide avec des stations. A noter que dans le meilleur des cas, la charge ne pourra dépasser les 100 Kw, limite acceptée par le EQA (soit environ 35 min pour passer de 20 à 80%).

Mais là n’est sans doute pas le terrain de jeu favori du EQA, davantage à l’aise sur les petits trajets du quotidien où son autonomie s’avère alors amplement suffisante. Durant notre essai, la consommation moyenne s’est établie autour de 20 kWh/100 kms, voire 23 kWh en adoptant une conduite plus dynamique. Car oui, le couple de 375 Nm instantanément disponible peut inciter à avoir le pied droit un peu lourd.

Mercedes EQA

Si la puissance de 190 ch de cet EQA 250 est somme toute modeste (tout comme le 0 à 100 abattu en 9s), elle éprouve parfois quelques difficultés à passer au sol au point de déclencher l’ESP dès que la chaussée est un peu humide ou dégradée. Pour pallier ce phénomène, il faut se tourner vers le EQA 350 4Matic et sa transmission intégrale. Si les 292 ch offrent des performances supérieures, les lois de la physique et la masse de plus de 2t appellent davantage à une conduite tranquille.

L’occasion d’apprécier la gestion automatique de la récupération de l’énergie lors des phases de décélération. Cette dernière va ainsi varier en fonction de l’état du trafic et les données du GPS. Plutôt efficace même si cette variabilité peut dérouter. Reste alors la possibilité de revenir vers une approche plus traditionnelle en ajustant la force de la régénération via les palettes situées derrière le volant.

Mercedes EQA

Ne pas brusquer une clientèle prête à sauter le pas de l’électrique sans perdre ses repères, c’est l’approche de ce Mercedes EQA. Un pragmatisme aussi présent côté tarif avec un ticket d’entrée à 56000€, soit à peine plus cher (+2000€) que son homologue, le GLA 250e hybride. De quoi se laisser tenter par l’électrique au moment de passer commande ?

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© Julien Thoraval – Photos non libres de droits.

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