Episode #1 : Into the night, clair obscur

En général, ce sont des ténèbres que viennent les dangers. Pour les protagonistes de la série Into the night, sur Netflix, c’est tout le contraire.

Tels des vampires, ils vont se lancer dans une course infernale afin de rester dans l’ombre le plus longtemps possible.

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Avec la rubrique « Episode #1 », nous vous proposons de découvrir une série après avoir visionné son 1er épisode uniquement. Des spoilers sont possibles, mais les suppositions iront aussi bon train !

Into the night, c’est quoi ?

Netflix aime les séries apocalyptiques et les décline à l’infini ou presque. Dans l’excellente série danoise The Rain, c’est de pluie que vient le danger. Avec Into the night, la première production belge du network, c’est plutôt le soleil qui veut faire du mal au genre humain. Décidément, señor météo n’est pas très gentil avec nous…

Marche à l’ombre

Terenzio Matteo Gallo (Stefano Cassetti) a connu des jours meilleurs. Informé par une conversation entendue à l’Otan que les rayons du soleil pouvaient tuer, il décide de prendre le contrôle d’un avion de ligne pour forcer l’équipage à foncer vers l’ouest. Objectif : fuir le soleil.

Il entraîne dans son périple quelques passagers déjà à bord, allant d’une pilote d’hélicoptère à la star du web, l’enfant malade ou l’agent d’entretien. Tout ce beau monde va s’envoler bon gré mal gré vers la nuit : « into the night ».

Un air de déjà-vu ?

Sur certains aspects, on retrouve dans cette nouvelle série Netflix l’atmosphère du film « The Darkest Hour ». Dans ce dernier, les hommes devaient combattre une force quasi invisible, puissante, détruisant le monde en l’espace de quelques heures. Les ressemblances sont nombreuses : des scènes de panique, des véhicules abandonnés et l’avion écrasé étaient déjà là. C’était aussi un film avec de bonnes ambitions mais pas mal de ratés. Est-ce le cas ici aussi ?

Y a-t-il un scénariste dans l’avion ?

A défaut d’être pris dans les turbulences, ce premier épisode d’Into the night a des hauts et des bas. En premier lieu, au niveau du jeu des acteurs. Bien que faisant appel à quelques noms connus, on a l’impression que tous ne jouent pas dans la même série. Mention particulière pour Pauline Etienne (déjà vue dans Le Bureau des Légendes) interprétant Sylvie, totalement à l’ouest dans son rôle.

On se pose aussi des questions sur le souci apporté aux détails, avec Inès, DJ instagrameuse tenant son téléphone à l’horizontal. Et même si un scénario peut se permettre des libertés, le Bruxelles/Reykjavik (soyons précis : Keflavík) improvisé en 20mn contre 3h15 en direct dans le monde réel pique un peu. C’est le gros reproche que l’on peut faire aux situations de ce premier épisode : tout semble improbable. Sans s’appuyer sur un minimum de réalisme, on décroche de cette série en plein vol. Ça navigue à vue.

Ce qui pourrait sauver la série, c’est le développement de l’idée de base. Le concept d’une course contre l’aube est intéressant. Comment gagner un tel combat, que se passe-t-il réellement, le preneur d’otages est-il fou ou lucide ? Il y a de nombreuses trames possibles. Mais voilà, quand on entend que « le soleil tourne autour de la Terre » dans les dialogues, on perd espoir.

On regarde la suite ?

Un épisode d’Into the night dure moins de 40 minutes alors pourquoi pas. L’idée de base est intéressante mais le développement de ce premier épisode fait peur. On ne sent pas la maîtrise d’un Stephen King dans l’écriture du scénario.

La crainte d’un téléfilm du dimanche après-midi plane sur cette production. Si bien que si l’intrigue suit cette lignée, la nuit pourrait vite arriver le temps d’une sieste bien méritée.

Affiche de la série Into The Night

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