Créée en 1830, la marque Woolrich se présente comme « la première entreprise de vêtements d’extérieur » aux Etats-Unis. En près de 200 ans d’existence, elle a su acquérir un vrai savoir-faire, notamment pour ses parkas, manteaux et chemises en flanelle.
Mais ce n’est que depuis quelques années qu’elle cherche à renforcer sa présence hors du continent américain. Rachetée en Europe par le groupe italien BasicNet (à qui l’on doit déjà la « renaissance » de K-Way), Woolrich veut s’imposer comme une référence de l’outdoor premium.
Créée à Paris en 1981, la marque Rudy's propose de belles chaussures d'entrée (voire milieu) de gamme. Relativement peu connue du grand public en dehors de la capitale, elle mérite pourtant toute vot...Lire la suite
L’histoire de la marque Woolrich
Source: DR
La longévité de Woolrich impose le respect. Mieux même, la marque quasi-bicentenaire n’a jamais paru aussi tendance qu’en ce moment ! Ses débuts remontent à 1830, quand John Rich construit sa première filature de laine à Plum Run en Pennsylvanie.
Première entreprise américaine spécialisée dans les vêtements outdoor, Woolrich conçoit des pièces dans une laine « chaude et raffinée », notamment pour les passionnés des grands espaces et les hommes qui travaillent en extérieur aux Etats-Unis.
Fonctionnelles, les pièces produites ne manquent pas de style, à l’image de la première chemise à motif Buffalo Check en 1850. Innovants pour l’époque, ces carreaux rouges et noirs deviendront peu à peu emblématiques de la marque. On les retrouve ainsi sur le gilet Railroad en 1890 (conçu pour les pionniers du rail) puis sur le Pennsylvania Tuxedo en 1925 (un ensemble coordonné conçu pour la chasse).
Source: DR
Au fil du temps, Woolrich s’invite aussi sur les champs de bataille. Dès 1861, elle fournit ainsi des couvertures et des uniformes à l’armée de l’Union. Puis, pendant les guerres mondiales, ce sont les chaussettes et manteaux de la marque qui équipent les soldats américains.
A partir des années 1950, l’entreprise profite de l’engouement croissant pour le camping et se pose comme la référence absolue de la mode outdoor. En revanche, les années 1980 s’avèrent beaucoup plus difficiles, face à une concurrence de plus en plus pressante, menée par des marques telles que Timberland, The North Face, Patagonia et Columbia Sportswear.
Pour continuer à exister, Woolrich n’a d’autre choix que de se tourner vers l’international. C’est chose faite en 1998, avec la création de la licence John Rich & Bros dédiée au marché européen… jusqu’à la naissance de Woolrich International, née en 2016 de la fusion entre les deux entités « historiques ». Alors que le fonds d’investissement L-Gam est devenu actionnaire majoritaire en 2018, la marque américaine a cherché à poursuivre son expansion internationale, non seulement en Europe, mais aussi en Asie (Japon, Chine)… avec un succès plus ou moins mitigé.
Fin 2025, c’est le groupe BasicNet (déjà propriétaire de Kappa, Superga ou encore K-Way) qui fait main basse sur Woolrich Europe avec une promesse claire : redorer le blason d’une maison historique et renforcer la présence du groupe italien sur le segment de l’outdoor premium.
Source: DRSource: DR
Notre avis sur Woolrich
Pour ceux qui cherchent une doudoune ou une parka de qualité, Woolrich est sans doute l’une des meilleures marques du marché. Les prix sont certes élevés (notamment pour les références made in Italy), mais avec ces pièces, impossible d’avoir froid !
Mais si la marque connaît un succès croissant aujourd’hui, c’est aussi parce qu’elle accorde de plus en plus de soin au style de ses vêtements. A côté de l’iconique motif rouge et noir, l’imprimé camo et les carreaux de « bûcheron » sont aussi très présents.
Née dans les années 1970 pour équiper les ouvriers travaillant sur la construction de l’oléoduc Trans-Alaska, la parka Arctic demeure un best-seller chez Woolrich. Conçue pour affronter des températures jusqu’à -40°, elle n’a cessé de se réinventer tout en restant aussi fonctionnelle : capuche bordée de fourrure, tissus de plus en plus techniques, utilisation de matières écologiques et durables.
Dans le même rayon, la parka Mountain est aussi une excellente alternative. Mais pour découvrir toute la variété des collections, et rendre hommage à l’histoire de la marque, la chemise à carreaux avec le motif Buffalo Check est un must-have !
Enfin, si l’on pense avant tout aux vêtements du haut quand on parle de Woolrich, on oublie trop souvent les pantalons de la marque, vraiment très qualitatifs, qu’il s’agisse d’un pantalon en velours, d’un cargo ultra-tendance ou d’un joli chino.
Ces dernières années, la marque a cherché à renforcer sa présence en Europe avec plusieurs ouvertures de boutiques (notamment en Allemagne et en Italie). En France, toutefois, il faut (pour le moment) se « contenter » de revendeurs et d’une présence dans des grands magasins tels que Le Bon Marché à Paris.
Outre le Vieux Continent, Woolrich mise beaucoup sur le marché asiatique : après l’inauguration d’un magasin à Séoul (Corée du Sud) puis Osaka (Japon), elle a fait son entrée en Chine, en 2021. Au total, 33 magasins à travers le monde permettent de découvrir l’ensemble des collections.
Sur Internet aussi, la marque a opté pour une présence sélective sur les sites e-commerce. On la trouve tout de même sur des e-shops tels que Printemps, Galeries Lafayette, Amazon…