La nouvelle mode ? Enlever le logo d’une marque sur ses vêtements
Dans les années 1990, pour de nombreuses personnes, la mode consistait à arborer des vêtements dont on pouvait fièrement arborer la marque. A la limite, plus le logo était gros, mieux c'était.
Aujourd'hui, cela se fait surtout chez certaines marques de streetwear (Superdry, par exemple) quand certains créateurs préfèrent détourner leur logo pour proposer des créations plus originales (et là, on pense à Kenzo).
Des logos en voie de disparition
Mais de plus en plus, la tendance semble être à la disparition pure et simple du logo. Qu'elle soit volontaire de la part des marques ou non. Ainsi, la marque Abercrombie & Fitch a décidé de rétrécir voire de supprimer carrément son logo de certaines pièces. Même chose pour Coach et Michael Kors avec certains de leurs accessoires de maroquinerie. Il semblerait qu'en 2017, les consommateurs ne tiennent pas spécialement à jouer les "hommes sandwiches" en affichant ostensiblement le logo d'une marque.
Plus qu'une simple évolution de la mode, cette tendance semble être sociétale. En 2015, un rapport de Goldman Sachs révélait ainsi que les "millenials" préférait clairement les vêtements sans étiquettes ni logos. Alors que faire la pub d'une marque est désormais si facile sur les réseaux sociaux, le fait de se transformer gratuitement – et même en payant son vêtement à la base ! – en panneau publicitaire ambulant ne séduit plus.
The evolution of Ralph Lauren 😭😭😭😭😭😭😭😭😭 pic.twitter.com/EMvGgKgw9t
— L (@EttyTweets) 16 juin 2016
Que vont devenir le crocodile Lacoste et la virgule Nike ?
Des marques comme H&M ou Zara, pour rester plus ou moins dans la même cible qu'Abercrombie, ne placardent pas leur logo ou leurs initiales sur leurs vêtements. Une politique qui s'applique aussi à des créateurs plus pointus dont nous parlons régulièrement sur Masculin.com, comme Benjamin Jezequel, Sébastien Blondin ou même les copains de BonneGueule. Et a priori, tous ces acteurs de la mode ne s'en portent pas plus mal.
Alors, quid des marques comme Lacoste, Fred Perry, Ralph Lauren ou encore Nike dont le logo, reconnaissable entre mille, est fièrement exhibé sur le torse ou les chaussures ? A défaut de faire évoluer leur design, elles voient les consommateurs répliquer.
A l'image des sites web face aux adblockers (ces logiciels qui bloquent les publicités sur Internet), elles doivent faire face à une multiplication de tutoriels et autres articles de blogs expliquant comment "débroder" et enlever le logo d'un tee-shirt ou d'un polo. Et si le "no logo" était la nouvelle tendance dans le secteur du prêt-à-porter ?