La première édition du Louis Vuitton Watch Prize for Independent Creatives met à l’honneur les futurs grands noms de l’horlogerie. Après avoir reçu près de 1000 candidatures, 5 marques sont en lice pour décrocher de trophée de prestige le 6 février 2024.

Nous vous proposons donc de découvrir en avant-première ces horlogers d’exception à côté desquels vous ne pourrez peut-être bientôt plus passer.

Le Louis Vuitton Watch Prize for Independent Creatives, c’est quoi ?

On ne présente plus la marque Louis Vuitton, qui incarne le luxe à la française dans le monde entier. Mais si le fameux monogramme a contribué à la réputation du malletier à travers ses sacs si convoités, Louis Vuitton entend bien se (re)faire un nom dans l’horlogerie de luxe.

C’est dans cette optique que La Fabrique du Temps Louis Vuitton s’est ainsi tournée vers Rexhep Rexhepi, fondateur de l’Atelier AkriviA, il y a quelques mois. Cette première collaboration a pu donner naissance à l’exceptionnelle LVRR-01 Chronographe à Sonnerie, un garde-temps limité à 10 exemplaires dont le prix dépasse 500 000 euros et dont les bénéfices doivent permettre de financer la première édition du Louis Vuitton Watch Prize for Independent Creatives.

Ce concours a été imaginé par Jean Arnault, directeur de la division horlogerie du malletier, avec un objectif clair : révéler les figures émergentes de l’horlogerie et accompagner ces créateurs indépendants dans leur entreprise, à travers une dotation de 150 000 euros. Pour cette première édition, près de 1000 candidatures ont été déposées, témoignant du dynamisme actuel de l’horlogerie. Après avoir pré-sélectionné 20 demi-finalistes, un juré composé de 45 experts du secteur a retenu 5 finalistes suivant des critères de design, créativité, innovation, savoir-faire artisanal et complexité technique.

Petermann Bédat

Depuis 2017, Gaël Petermann et Florian Bédat s’inspirent de l’horlogerie du 19e siècle et des montres de poche de l’époque pour donner naissance à des garde-temps d’exception, fusion entre classicisme et style contemporain.

Récompensés du Prix de la Révélation horlogère lors du GPHG 2020, les deux amis de longue date sont cette fois en lice pour leur Chronographe Rattrapante (référence 2941). Cette montre en platine se distingue par son boîtier en platine et son cadran finement travaillé, doté d’un compteur de minutes instantané. Le dos est au moins aussi beau, offrant une vue d’ensemble sur le mouvement complexe de ce somptueux garde-temps.

Simon Brette

Le Chronomètre Artisans a déjà valu à Simon Brette le Prix de la Révélation Horlogère au Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2023. C’est aussi ce modèle exceptionnel qui lui permet de faire partie des 5 finalistes du Louis Vuitton Prize for Independent Creatives.

Produit à 12 exemplaires seulement, son garde-temps au design complexe est de l’avis de son créateur la parfaite incarnation de l’horlogerie néo-classique. Cette montre réunit à la fois des finitions de Haute Horlogerie, un calibre manufacture, un mouvement à remontage manuel et divers mécanismes complexes.

John-Mikaël Flaux

On n’oublie trop souvent que l’art horloger ne se limite pas à la conception de montres. Depuis 2012, John-Mikaël Flaux s’est ainsi spécialisé dans la création d’automates et horloges de table d’exception : un guépard, un cheval cabré, un duel à l’épée… Avec lui, les mécanismes, balanciers et engrenages prennent vie de façon magistrale.

C’est encore le cas avec cette sublime abeille, produite en 3 exemplaires. Sur sa base de 13 cm de diamètre, l’insecte s’anime grâce à un mécanisme caché à l’intérieur de son corps. L’abeille tourne sur elle-même tout au long de la journée, son dard servant à indiquer l’heure. Livrée avec sa clé de remontage, elle bénéficie de 40h de réserve de marche.

Outre la performance technique, John-Mikaël Flaux a imaginé cet objet comme un cri d’alarme au sujet de la possible disparition des abeilles. Plus le temps passe, plus l’espèce risque de s’éteindre… et ce n’est pas cette abeille mécanique, aussi fascinante soit-elle, qui pourra les remplacer dans notre éco-système.

Andreas Strehler

On reste dans le domaine des horloges de table avec la nouvelle oeuvre d’Andreas Strehler. D’ailleurs, plus qu’une « simple » horloge, le créateur préfère parler d’un « objet temporel » pour qualifier sa Tischkalender Sympathique.

Ce calendrier perpétuel mécanique de bureau est conçu en laiton doré serti de lapis-lazuli. Il est accompagné d’une montre de poche en acier damassé et saphir, qui trouve élégamment sa place sur le côté de la pièce maîtresse. La montre peut évidemment suivre son propriétaire pendant ses déplacements et se resynchroniser automatiquement au calendrier à son retour. Ce n’est pas technologique, simplement mécanique ; mais cela demande une précision et un savoir-faire rare. D’où la présence de cet objet temporel en finale du prix Louis Vuitton.

Pagès

Originaire de Neuchâtel, Raúl Pagès est horloger indépendant depuis 2012. A cette époque, il se lance alors dans le développement d’un premier automate, qui prend la forme d’une tortue animée.

Mais à force de travail, Raúl Pagès a développé son propre mouvement que l’on retrouve aujourd’hui dans sa montre Régulateur à Détente RP1. Ce calibre manufacture doté d’un échappement à détente à pivot spécialement conçu pour l’occasion témoigne du savoir-faire de ce jeune artisan. Visible à travers le fond transparent, le mouvement est aussi complexe que le cadran est épuré et cette dualité est tout simplement superbe.

💡 MAJ du 7 février : Raúl Pagès est le lauréat de cette première édition du Louis Vuitton Watch Prize 2024