GPHG 2023 : on sait enfin quelle est la plus belle montre de l’année !

Après le sacre de MB&F pour sa Legacy Machine Sequential Evo en 2022, la cérémonie du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG) a couronné Audemars-Piguet ce 9 novembre 2023. Et ce n’est pas la Royal Oak qui a été mise en lumière pour une fois, mais bien la Code 11.59, qui a remporté l’Aiguille d’Or si convoitée.

Parmi les autres lauréats de cette soirée de prestige, Piaget, Ulysse Nardin ou encore Christopher Ward se sont joliment distingués. Retour sur le palmarès complet de ce GPHG 2023.

Comme chaque année, la semaine de l'horlogerie genevoise a permis de découvrir de très belles montres. Que ce soit dans les allées de Time to Watches, celles de Watches & Wonders ou dans les salo...Lire la suite

Aiguille d’Or : Audemars Piguet Code 11.59 Ultra-Complication Universelle

Eh oui, il n’y a pas que la Royal Oak chez Audemars-Piguet. La collection Code 11.59, dont on a déjà parlé en début d’année avec les Heures Vagabondes, est sans doute l’une des plus fascinantes du moment.

L’Aiguille d’or décrochée par l’Ultra-Complication Universelle RD#4 est donc tout sauf usurpée, tant cette montre allie innovation technique et élégance esthétique. Elle se caractérise notamment par son Calibre 1000 à remontage automatique, une merveille de la miniaturisation horlogère avec plus de 1 100 composants. Cette pièce horlogère incarne la maîtrise d’Audemars Piguet en matière de grandes complications, en intégrant 40 fonctions, dont 23 complications telles qu’une Grande Sonnerie Supersonnerie, une Répétition Minutes, un Calendrier Perpétuel, un Chronographe Flyback à rattrapante et un Tourbillon Volant​​.

Pour le reste, notons qu’elle se dote d’un boîtier en or rose de 42 mm, d’un bracelet en caoutchouc et d’un superbe cadran beige avec compteurs noirs. Mais c’est encore au dos qu’elle révèle une dernière surprise : un fond « secret » en or, qui amplifie la performance acoustique de la montre lorsqu’elle est portée, tout en révélant la beauté de son mouvement de Supersonnerie à travers sa table d’harmonie en verre saphir.

Prix de la Complication pour Homme : Voutilainen World Timer

Si vous nous lisez régulièrement, vous savez déjà que les montres de Kari Voutilainen se font régulièrement remarquer au Grand Prix d’Horlogerie de Genève. Après avoir reçu le Prix de la Montre Métiers d’Art en 2022, l’horloger finlandais basé en Suisse se distingue encore cette année avec sa nouvelle World Timer.

Cette montre se distingue par son boîtier en acier de 39×48 mm et son cadran guilloché à la main. De couleur anthracite, celui-ci évoque l’élégance intemporelle caractéristique de l’art horloger de Voutilainen. A l’intérieur, on retrouve un mouvement mécanique à remontage manuel doté d’une réserve de marche de 60 heures.

Comme son nom l’indique, ce garde-temps intègre une fonction Worldtimer innovante, facile à utiliser via la couronne, pour le changement de ville et de fuseau horaire. Limitée à seulement 10 exemplaires et vendue à 198’000 CHF, la Voutilainen World Timer est un exemple remarquable d’artisanat horloger et de fonctionnalité.

Prix de la Montre Iconique : Ulysse Nardin Freak One

On l’a déjà dit à plusieurs reprises : la Freak est une montre pas comme les autres. Et c’est aussi l’une des plus emblématiques de la maison Ulysse Nardin. Ce prix de la montre iconique reçu par la Freak One apparaît donc (presque) comme une évidence !

Alliant audace et innovation, celle-ci est directement inspirée de la première Freak de 2001, avec son design marqué par l’absence de cadran, d’aiguilles et de couronne. Son boîtier en titane DLC noir et or rose, mesurant 44 mm de diamètre pour une épaisseur de 12 mm, est complété par un bracelet en caoutchouc avec boucle déployante. À l’intérieur, le mouvement mécanique à remontage automatique Echappement DIAMonSil, offre une réserve de marche de 90 heures.

La Freak One se distingue également par son carrousel volant orbital, tournant en une heure pour indiquer les minutes, tout en repoussant les frontières de l’ingénierie horlogère​. Prix de ce bijou : 65 000 CHF.

GPHG 2023 Ulysse Nardin Freak One

Prix du Tourbillon : Laurent Ferrier Grand Sport Tourbillon Pursuit

Laurent Ferrier fait partie de ces noms injustement sous-estimés chez nous. L’horloger suisse, qui a débuté sa carrière chez Patek Philippe, incarne pourtant la passion et l’excellence depuis de longues années.

Inspiré par le frisson de la course automobile, son Grand Sport Tourbillon Pursuit présente un magnifique cadran saumon capturant la beauté des premières lueurs de l’aube (notamment lors des 24h du Mans !). Son boîtier et bracelet en titane grade 5, associés à un cadran opalin avec des appliques en or gris traité ruthénium, évoquent l’élégance des voitures de course. D’ailleurs, le moteur de cette montre, la cage du tourbillon, n’est visible qu’au dos du boîtier : une rareté pour cette complication !

Limitée à seulement 15 pièces par an, avec un mouvement mécanique à remontage manuel et une réserve de marche de 80 heures, cette montre vendue à 188 475 CHF est un bijou de poésie horlogère.

Prix de la Montre Calendrier et Astronomie : Bovet 1822 Récital 20 Astérium

Les montres astronomiques ont toujours quelque chose de fascinant et cette Récital 20 Astérium de Bovet 1822 ne fait pas exception à la règle !

Cette montre exceptionnelle est équipée d’un mouvement annuel sidéral, affichant les heures, minutes, secondes, la phase de la lune, le calendrier sidéral, un calendrier perpétuel avec indicateur de jour, date, mois et année bissextile, et une carte du ciel. Son design est aussi fascinant que ses fonctions, avec un cadran en aventurine bleu nuit et un boîtier en or rose de 46 mm​.

Prix de la Chronométrie : Ferdinand Berthoud Chronomètre FB 3SPC

Ferdinand Berthoud est décidément une référence dans le monde de la chronométrie. Déjà récompensée de l’Aiguille d’Or en 2016 pour sa montre FB1, la maison suisse avait encore été récompensée du Prix de l’Exception Mécanique au GPHG 2022 pour sa référence FB 2RSM.2-1.

Cette année encore, elle est à l’honneur à Genève, avec ce prix de la chronométrie reçu par le Chronomètre FB 3SPC. Cette montre est dotée d’un mouvement à chaîne et fusée avec un échappement à force constante, offrant une précision exceptionnelle. Le boîtier en or blanc de 44 mm, avec son cadran en émail grand feu, témoigne de l’artisanat de haut niveau et du respect des traditions horlogères​.

Prix de la Chronométrie : Ferdinand Berthoud Chronomètre FB 3SPC

Prix de la Montre Chronographe : Petermann Bédat Chronographe Rattrapante

Gaël Petermann et Florian Bédat ont fondé la maison qui porte leur nom en 2017. Il ne leur aura donc pas fallu attendre longtemps pour se faire remarquer par les amateurs d’horlogerie du monde entier, puisque le duo décroche cette année le Prix de la Montre Chronographe.

Il faut dire que ce Chronographe Rattrapante allie parfaitement esthétique classique et mécanique sophistiquée. Son mécanisme de rattrapante, intégré dans un mouvement à remontage manuel, est une prouesse technique. Le cadran en émail grand feu et le boîtier en platine de 38,6 mm soulignent l’élégance et la finesse de ce garde-temps​​.

Prix de la Montre Chronographe : Petermann Bédat Chronographe Rattrapante

Prix de la Montre Sport : Tudor Pelagos 39

Déjà récompensée en 2022 par le prix de la Montre de Plongée, Tudor récidive avec ce membre de la famille Pelagos. Après la FXD, c’est au tour de la Pelagos 39 de se distinguer à Genève.

Déjà considérée comme un grand classique du genre, cette montre allie un design élégant à une fonctionnalité robuste. Avec son boîtier et bracelet en titane, elle offre une résistance et une légèreté exceptionnelles. Son cadran noir, fini brossé soleil, et son mouvement mécanique à remontage automatique, avec une réserve de marche de 70 heures, font de la Pelagos 39 un choix polyvalent, parfait pour une utilisation quotidienne ou des aventures plus extrêmes.

Sa certification COSC assure une précision horlogère de haut niveau, tandis que son étanchéité à 200 mètres la rend idéale pour la plongée. De là à dire qu’elle a tout pour plaire, il n’y a qu’un pas !

Prix de la Montre Sport : Tudor Pelagos 39

Prix de la Petite Aiguille : Christopher Ward London C1 Bel Canto

Christopher Ward London a frappé fort avec sa C1 Bel Canto, remportant le Prix de la Petite Aiguille. Cette montre se démarque par son innovation : un carillon dans une montre à remontage manuel à un prix abordable (moins de 3500€).

La C1 Bel Canto arbore un cadran en rhodium plaqué bleu, partiellement ajouré, avec un sous-cadran pour l’heure à 12 heures. Malgré une lisibilité parfois difficile, son design architectural est esthétiquement saisissant. Son boîtier en titane de 41 mm suscite des avis partagés : léger et favorable à l’acoustique du carillon, mais pouvant paraître fragile.

Néanmoins, avec son audacieux mélange de complexité horlogère et d’accessibilité, cette C1 Bel Canto marque son empreinte dans l’univers de l’horlogerie. Et permet à Christopher Ward de démontrer que la haute horlogerie n’est pas seulement réservée à une élite.

Prix de la Petite Aiguille : Christopher Ward London C1 Bel Canto

Prix Challenge : Raymond Weil Millésime automatique petite seconde

Le Prix Challenge du GPHG permet de mettre à l’honneur les montres les plus « abordables » : cette Millésime de Raymond Weil est ainsi vendue à moins de 2000 euros.

La référence 2930-STC-65001 se distingue par son boîtier en acier inoxydable de 39,5 mm et son bracelet en cuir gris orné d’une couture en forme de W. Le cadran, protégé par un verre saphir de type « Glassbox », présente des finitions texturées et sectorisées, ainsi qu’un affichage captivant des petites secondes évoquant une boussole.

Simple, classique, mais particulièrement efficace, cette montre illustre l’engagement de Raymond Weil pour l’excellence et le souci du détail. Mais surtout pour la volonté de rendre l’horlogerie de luxe accessible au plus grand nombre.

Prix Challenge : Raymond Weil Millésime automatique petite seconde

Prix de la Révélation Horlogère : Simon Brette Chronomètre Artisans

On termine ce tour d’horizon du GPHG avec un nom à suivre de près : Simon Brette a effectivement remporté le Prix de la Révélation Horlogère avec son remarquable Chronomètre Artisans.

Cette pièce est le fruit d’une collaboration étroite entre plusieurs artisans d’exception, chacun apportant son savoir-faire unique à la conception de la montre. Simon Brette partage ainsi sa propre vision de ce que doit être l’horlogerie néo-classique, avec un garde-temps au design complexe produit à 12 exemplaires.

Cette reconnaissance au GPHG met en lumière l’importance de la collaboration artisanale dans la création de montres d’exception.

Prix de la Révélation Horlogère : Simon Brette

Prix de l’Horloge Mécanique : L’Epée 1839 Time Fast II Chrome

Maison Alcée était en lice dans cette catégorie pour sa superbe Persée Azur, mais le concept d’Alcée Montfort a finalement dû « se contenter » du Prix de l’Audace. C’est L’Epée 1839 qui décroche le prix de l’Horloge Mécanique pour sa non moins sublime Time Fast II Chrome, conçue comme un hommage à l’industrie automobile et horlogère.

Inspirée par les voitures de course des années 1960 telles que la Ferrari 250 Testarossa et la Lamborghini Miura, cette horloge regorge de détails. Elle est dotée de deux mouvements indépendants, l’un pour l’affichage du temps, l’autre pour l’animation de l’automate du moteur.

Prix de l'Horloge Mécanique : L'Epée 1839 Time Fast II Chrome

Le reste du palmarès du GPHG 2023

A côté de ces 13 prix prestigieux remis à des garde-temps masculins, le GPHG a (évidemment) aussi mis en lumière des modèles féminins. Ainsi, cette année, Piaget succède à Parmigiani Fleurier pour le prix de la Montre Femme grâce à ses « trésors cachés » (Hidden Treasures) et fait coup double avec le prix de la montre Métiers d’Art pour son Altiplano Undulata.

De son côté, la maison Dior prouve que son expertise ne se limite pas à la couture et à la parfumerie. Elle remporte en effet le prix de la complication pour femme avec sa montre Grand Soir Automate Etoile de Monsieur Dior.

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Côté joaillerie, c’est Bvlgari qui rafle la mise pour sa montre Serpenti Cleopatra. Enfin, le GPHG a tenu à récompenser Svend Andersen et Vincent Calabrese par un prix spécial du Jury tandis que Hautlence se distingue encore avec un prix de l’innovation pour sa Sphère Série 1.

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