Essai Nouveau Kia Niro Hybride et Hybride rechargeable 2022 : futur best-seller ?

Après une carrière très honorable, il était temps pour le constructeur Coréen de renouveler son best-seller, le Kia Niro. Nous avons eu la chance de prendre son volant pour quelques heures dans la banlieue de Francfort, en version Full-Hybride (HEV) et Hybride-rechargeable (PHEV). Que vaut ce tout nouveau Kia Niro ? Voyons ça ensemble !

Un Niro qui affirme sa personnalité

6 ans après ses premiers tours de roue, il est l’heure pour Kia de dévoiler son tout nouveau Niro, remplaçant du best seller de la marque en France, avec près de 10 000 véhicules vendus en 2021.

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Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette fois, le Niro affiche fièrement sa personnalité et ses origines, en reprenant la très réussie calandre “Tiger Face” qu’on a pu voir récemment sur le Sportage, campé sur ses jolies jantes en alliage de 18”, en série sur notre finition Premium pour les deux modèles essayés.

Basé sur une nouvelle plateforme, le Niro voit ses dimensions augmenter, + 6,5 cm en longueur à 4,42m, un empattement plus long de 2 cm, et une largeur qui prend 2,5 cm pour atteindre 1,82m.

Son nouveau design est souligné par la possibilité en option de proposer le pilier C (au-dessus de l’essieu arrière) dans une couleur différente de la carrosserie, comme nos modèles d’essai. Ce pilier cacha d’ailleurs sobrement des entrées d’air pour améliorer l’aérodynamisme du Niro, y compris sur les versions hybrides.

L’arrière est presque sobre comparé à l’avant, mais ses énormes feux arrière qui remontent jusqu’au toit assurent la continuité du style. Une fois devant, on a clairement un coup de cœur pour la couleur qui équipe la version HEV. 

D’ailleurs pour les différencier pendant nos essais, la version HEV est donc verte et la version PHEV est bleue.

Un habitacle sobre et techno

On passe à l’intérieur, et à nouveau, le chemin parcouru par Kia entre ses deux Niro saute aux yeux. Pour vous en convaincre, vous pouvez toujours jeter un coup d’œil au Niro premier du nom que nous avons essayé l’an dernier.

A bord, chaque élément est bien à sa place, sans la moindre fantaisie au programme, mais avec un sens du détail très poussé. Chez Kia, on aime toujours les boutons, et le volant chauffant, qui affiche une esthétique… particulière, en est bien doté. A droite pour l’infodivertissement, et à gauche pour les aides à la conduite sur lesquelles nous reviendrons.

Derrière le volant, le conducteur accède à deux écrans panoramiques de 10,25”, un pour les compteurs numériques et l’autre pour l’infodivertissement. Ces écrans sont très proches de ce qu’on peut retrouver sur les dernières productions de la marque, avec le nouveau système Kia Connect, permettant les mises à jour OTA (over the air). Simple à utiliser et plutôt réactif, le système est également compatible Apple CarPlay et Android Auto, le tout accompagné par un système audio harman/kardon.

Sous le second écran, prennent places les commandes de la climatisation… a moins que ce soit celle du multimédia ? Comme sur d’autres modèles, Kia a implémenté sur le Niro ses commandes multi-modes, permettant sur le même emplacement, de basculer d’un doigt entre les deux types de commandes. C’est pratique, fonctionnel, et ça permet de pouvoir régler la climatisation sans avoir à toucher à l’écran principal. Les places avant disposent d’un chargeur de téléphone à induction qui accepte les gros modèles, ainsi que de deux ports USB (un USB-A et un USB-C).

On continue avec les boutons sur la console centrale, regroupant le sélecteur de vitesses, l’auto-hold, le frein de parking électrique et surtout les commandes de sièges, qui sont chauffants et réfrigérés.

La sellerie d’ailleurs est en cuir synthétique sur notre finition Premium, avec des sièges électriques, à mémoire pour le conducteur. Le confort est au rendez-vous, et le maintien plutôt bon, y compris en virage appuyé.

A l’arrière, les passagers bénéficient d’un espace aux jambes tout à fait correct, et deux adultes pourront voyager confortablement sur la banquette, rabattable en ⅔ – ⅓, chacun bénéficiant des sièges chauffants sur les extrémités, ainsi que de deux installations ISOFIX.

S’il ne dispose pas de toit ouvrant, même en option, les vitres latérales du Niro sont grandes et laissent pénétrer la lumière, y compris à l’arrière, de telle sorte qu’on ne se sent pas à l’étroit.

Le coffre diffère un peu sur nos deux versions; s’ils offrent tous les deux le hayon électrique, et partagent une plage arrière particulièrement souple, c’est au niveau de leur volume disponible que tout change. 

L’hybride simple, dont la batterie est située sous la banquette, annonce 451 L de chargement, une valeur dans la moyenne de la catégorie. L’hybride rechargeable pour sa part n’affiche que 348l au compteur, là aussi malheureusement dans la moyenne de la catégorie, la faute aux batteries qui empiète sur le double fond; c’est donc moins d’espace disponible, mais tout à fait exploitable au quotidien, et vous avez toujours de la place pour ranger les câbles. 

Kia Niro Hybride 2022 (HEV)

Nous avons commencé notre essai par la version la moins chère de la gamme, le Kia Niro Hybride, certes en version Premium, dans sa magnifique livrée.

Conduite

Une fois au volant de notre Niro Hybride, on retrouve des sensations très similaires au modèle précédent. Basé sur une – légère – évolution de l’ancienne chaîne, il embarque un moteur essence atmosphérique 1,6 GDI de 105 ch, accouplé à une boîte DCT 6 rapports et à un moteur électrique de 43,5 ch servi par une batterie de 1,32 kWh, pour une puissance cumulée de 141 ch et 265 Nm de couple; le tout pour mouvoir ses 1,6t.

Une fois au volant, c’est la douceur qui prime, avec des transitions imperceptibles entre les deux moteurs. L’électrique fait son travail à merveille, en permettant au Niro de s’élancer tout en douceur dans la circulation urbaine. 

Notre boucle comportait un mix de routes urbaines, extra-urbaines, et une petite portion d’autoroute. Sur les deux premiers, le Niro est dans son élément, se faufilant d’un feu à l’autre dans la circulation de Francfort. Une fois sorti de la ville, notre chemin nous emmenait sur les hauteurs de la ville et le Niro n’a pas démérité sur les routes de campagne allemandes. La boîte de vitesses DCT6 est douce et très discrète, elle “comprend” facilement les intentions du conducteur.

Sur l’autoroute, le Niro aime être mené doucement, son moteur thermique pouvant être un peu sonore lors des montées en régime pour atteindre la vitesse de croisière à 130 km/h; une fois stabilisé, rien à signaler, et les quelques bruits d’air autour des rétroviseurs sont très facilement couverts par le système audio harman / kardon qui fait des merveilles.

On a d’ailleurs profité d’être sur autoroute pour tester les aides à la conduite, dont la conduite autonome de niveau 2, couplant le maintien actif dans la voie et le régulateur adaptatif. Ici encore, c’est la douceur qui prime, avec des aides qui accompagnent le conducteur sans le brusquer, exception faite de ces bip-bip parfois agaçants si on mord la ligne blanche.

Les performances ne sont pas vraiment ce qui motivera l’achat d’un Niro Hybride, avec 10,8 secondes au 0 à 100 km/h pour notre version, et une vitesse max à 162 km/h, vous ne ferez pas d’étincelles. Mais ce n’est absolument pas la philosophie du Niro, et encore moins celle de cette version hybride, dont la raison d’être est de proposer à son conducteur de pouvoir se rendre d’un point A, à un point B sereinement, dans une atmosphère confortable, et surtout, sans faire mal au portefeuille.

Consommations

Lors de cette session d’essai, nous n’avons parcouru une boucle mixte d’une soixantaine de kilomètres, suffisant pour se faire un premier avis sur les consommations de ce Niro Hybride.

A l’issue de l’essai, nous avons relevé une consommation réelle de 5L /100 km tout pile, permettant une autonomie totale de presque 900 kilomètres dans des conditions identiques, grâce à son réservoir de 45 L.

Difficile de ne pas être surpris – positivement – par les consommations, relevés, qui étaient similaires chez nos confrères. Sans être exceptionnelles, on est très proches de consommations de petits moteurs diesel, surtout sur un beau SUV de plus de 1,5t.

Kia Niro Hybride rechargeable 2022 (PHEV)

Au tour de la version hybride rechargeable de passer entre nos mains, cette fois dans un joli bleu pailleté qui réagit selon l’exposition au soleil. 

Conduite

Cette fois, contrairement à la version hybride simple, l’évolution au niveau de la motorisation est plus importante. Si le 1,6 GDI atmosphérique de 105 ch et la boite DCT 6 sont toujours de la partie, c’est maintenant un moteur électrique de 84 ch qui prend place dans les entrailles du Niro, offrant une puissance cumulée inédite de 183 ch et 265 Nm de couple; une belle évolution par rapport aux 141 ch du modèle précédent.

L’ensemble est animé par une batterie de 11,1 kWh (+ 1,2 kWh VS l’ancien Niro) placé sous la banquette arrière et au fond du coffre, amputant sérieusement le double fond.

Avec ses 1685 kg, seulement 120 kg de plus que la version hybride à équipement équivalent, le Niro se situe dans la fourchette basse de sa catégorie, et ça se ressent immédiatement sur la route. Le poids supplémentaire est quasi imperceptible, bien aidé par la puissance disponible.

Sur un parcours un peu différent du précédent, constitué majoritairement de ville et de route de campagne, nous avons pu évoluer avec ce Niro hybride rechargeable sereinement. Pour faciliter l’essai, nous avons forcé par moment le mode hybride afin de voir les réactions du moteur thermique. Il est également possible de choisir un mode EV pur, ou un mode auto, recommandé par Kia, qui va s’adapter au type de parcours, à la charge restante de batterie ou encore au niveau de performances demandé, pour utiliser l’énergie la plus adaptée.

Comme son homologue hybride, c’est le confort qui est privilégié par les suspensions, et nous avons pu évoluer tranquillement dans Francfort et sa banlieue.

Mais comme son homologue hybride à nouveau, les performances ne sont pas époustouflantes, car malgré ses 42 ch de plus en cumulé, le couple maximal reste le même, permettant néanmoins de gagner 1s sur le 0 à 100 km/h (en 9,8s) malgré le surpoids.

On aurait donc aimé un peu plus de couple, mais pour un usage quotidien, y compris une insertion vigoureuse sur autoroute, le Niro PHEV fait parfaitement le boulot. Comme son homologue FHEV, le petit moteur atmosphérique se fait entendre (sans excès) quand il est malmené, invitant à calmer le jeu et à revenir aux vitesses légales.

Malgré nos remarques, ce Niro hybride rechargeable distille une expérience de conduite agréable et homogène. La puissance de son moteur électrique est suffisante en ville, et elle peut même évoluer en 100% électrique jusqu’à 130km/h environ.

Consommations

Nous n’avons pas eu l’occasion de l’essayer assez longtemps pour se faire une idée définitive. A fortiori, nous avons forcé certains modes de conduite pour évaluer le confort et les performances en thermique, rendant difficile une vision globale de la consommation.

Néanmoins, ce Niro hybride rechargeable est équipé du même moteur très frugal de son frère FHEV, et offre à priori des consommations encore plus basses en moyenne, grâce à la cinquantaine de kilomètres d’autonomie que nous avons cette fois pu vérifier en mode tout électrique.

Une fois la batterie vidée, notre consommation moyenne de carburant s’est établie autour des 5,4 l/100 km sur un parcours mixte, mais il nous faudra attendre de prendre son volant plus longuement pour se faire un avis définitif sur ses consommations.

La recharge complète de la batterie 11,1 kWh prend un peu moins de 3h sur une borne murale 6,6 kW.

Notre avis sur le Kia Niro 2022 Hybride et Hybride rechargeable

Sans reprendre mot pour mot le discours marketing de Kia pour ce nouveau Niro, force est de constater qu’en proposant 3 motorisations distinctes – retrouvez l’essai du Kia Niro EV par ici – Kia permet à son SUV de couvrir l’immense majorité des conducteurs aujourd’hui.

Le Niro Hybride sera plébiscité par les rouleurs, qui n’auront pas à réfléchir à une recharge éventuelle et pourront afficher des consommations de diesel, ou ceux préférant un budget limité, puisqu’il débute à 31 790 € en finition Motion, et notre modèle d’essai s’échange autour des 39 000€, en étant toutes options.

Une fois encore, on peut saluer le travail des ingénieurs du constructeurs, qui ont réussi à réduire encore les consommations et améliorer les performances (-0,7s au 0 à 100 km/h), grâce à une réduction du poids.

Le Niro Hybride rechargeable quant à lui conviendra parfaitement aux conducteurs qui se déplacement relativement peu au quotidien, dans la même ville ou entre deux villes proches, pour rester toute la semaine en 100% électrique grâce à son autonomie supérieure à 50km. Et pour le week-end ou les vacances, le moteur thermique pourra prendre le relai et fini la peur de devoir recharger !

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Néanmoins, avec son tarif autour des 45 000 € pour notre modèles d’essai, toutes options en finition Premium, ce Niro Hybride rechargeable n’est pas donné, et restera donc à réserver à ceux pour qui c’est le meilleur choix. Sinon, optez pour le Niro hybride, le vrai bon plan, avec ses consommations basses, son équipement de haut niveau et son prix qui reste très abordable compte tenu des prestations offertes.

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