Essai Nouveau Hyundai Kona hybride : petit SUV devenu grand

Le nouveau Hyundai Kona monte en gamme et ça change tout ! S’il arbore toujours un design audacieux, le petit SUV coréen a bien grandi depuis son lancement en 2017. S’il boxe toujours dans la catégorie des B-SUV, il s’éloigne du Bayon pour se rapprocher de son illustre grand frère (et best seller de la marque), le Tucson.

Après une première génération plutôt réussie, le nouveau Hyundai a-t-il les moyens d’aller voir plus haut ? Premiers éléments de réponse au terme de notre essai le long de la Seine.

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D’une génération à l’autre, le Kona change tout (ou presque)

Quand nous l’avions découvert entre Marseille et Cassis à l’automne 2017, le Hyundai Kona premier du nom nous avait surpris (et partiellement séduit) avec ses lignes et ses couleurs un tantinet plus originales que la concurrence. A cette époque, le constructeur espérait capitaliser sur le succès de ses deux gros bébés, les Tucson et Sante Fe, et proposer une alternative crédible aux 2008, Captur et autres SUV urbains très en vogue.

Après le lancement d’une version électrique puis un restylage, et après un peu plus de 5 ans de carrière, on peut dire que le Kona a accompli sa mission, avec pas moins de 55 000 exemplaires écoulés en France (13 000 sur la seule année 2022, deuxième modèle le plus diffusé de la marque). Des chiffres tout à fait honorables, surtout si l’on prend en compte les différentes conséquences engendrées par la pandémie. Dans ce contexte, le lancement du nouveau Kona était donc particulièrement attendu.

Essai nouveau Hyundai Kona hybride

Plutôt que la Côte d’Azur, Hyundai a cette fois imaginé un parcours autour de la Seine, entre Paris et Giverny, pour nous permettre de découvrir de plus près son petit dernier. Enfin, plus si petit que ça… Avec 4m35 de long, le nouveau Kona gagne 15 centimètres par rapport à la génération précédentes (« trop proche » du Bayon et ses 4m18), auxquels s’ajoutent 6 cm d’empattement supplémentaire. Même le volume de coffre a bondi de 25%, s’élevant dorénavant à 466 litres (soit 92 de plus !). Visuellement, la voiture paraît plus grande et, de fait, elle l’est.

Plus spacieux, plus audacieux, plus dynamique, le nouveau Kona est aussi « vraiment différent ». D’ailleurs, le constructeur reconnaît lui-même que l’on se rapproche presque plus d’un tout nouveau modèle que d’une simple évolution. Esthétiquement, les changements sont nombreux, profonds, et pourtant, on retrouve bien l’ADN du Kona, à l’image des feux en deux parties à l’avant. Toujours aussi expressif, le visage est aussi marqué par un bandeau lumineux (baptisé Seamless Horizon) qui traverse tout le véhicule, et que l’on retrouve aussi sur la poupe.

De profil, le SUV conserve des passages de roues très marqués et les flancs ont été redessinés pour apporter davantage de caractère et jouer avec la lumière. Cela se traduit par exemple par une arête saillante sur la carrosserie, qui se prolonge jusqu’au becquet.

A l’intérieur, l’impression d’espace se fait clairement sentir, bien plus que sur la précédente mouture. Ceci est dû à l’empattement plus généreux que nous avons déjà évoqué, et qui permet aux passagers arrière de bénéficier de 8 cm d’espace aux jambes supplémentaires. Le (petit) toit ouvrant et le grand pare-brise participent aussi à cette sensation, au même titre que la planche de bord redessinée, très horizontale.

Le mobilier de bord a en outre été réagencé, la disparition du levier de vitesse au centre en étant le parfait symbole. Toutes les commandes sont désormais orientées vers le conducteur, qui peut profiter d’un joli cockpit digital avec deux écrans de 12,3 pouces.

Urbain, mais pas que : nos impressions au volant du nouveau Hyundai Kona

Avant même de prendre la route, le nouveau Kona fait donc une belle impression. Mais il est plus que temps de juger la bête sur pièce, elle qui ne demande qu’à se dégourdir les roues, stationnée sur le parvis de la Seine Musicale. Les premiers hectomètres s’effectuent dans les embouteillages parisiens du matin et nous rappellent que, malgré sa cure de vitamines, le Kona est toujours à l’aise en ville.

Viennent ensuite les premiers tours de roues sur l’autoroute, puis sur les routes départementales qui serpentent autour de la Seine, dans le Vexin, aux abords de Giverny puis Vernon. Le trajet est certes court, mais varié, et notre monture ne s’émeut guère de ces changements de terrains.

Hyundai Kona nouvelle génération 2023
Nouveau SUV Hyundai Kona

Animé par un moteur hybride de 141 chevaux (le même que sur le premier Kona), le SUV coréen affiche une consommation plutôt maitrisée, autour de 6l/100 km (et guère plus de 5l dès lors que l’on n’excède pas 110 km/h). S’il est plus lourd d’une trentaine de kilos, le nouveau Kona a su gagner en efficience, avec une consommation en carburant et des émissions de CO2 en baisse d’environ 10%.

Moteur hybride Hyundai Kona

Pour viser plus haut, Hyundai se devait aussi de revoir l’équipement de son joujou à la hausse. On retrouve ainsi les feux de jour et de position à LED, le détecteur de fatigue, la reconnaissance des panneaux et la climatisation bizone en série dès les premiers niveaux de finition … Et sur notre version Executive, on peut ajouter à cette liste la caméra 360°, les sièges avant chauffants et ventilés (uniquement chauffants à l’arrière) ainsi que l’affichage caméra des angles morts.

Si la clé digitale (que l’on peut partager sur 3 smartphones) et l’ouverture automatique du coffre peuvent s’avérer pratiques et si l’aide au stationnement à la télécommande (un grand classique Hyundai !) est parfait pour épater la galerie, on ne peut s’empêcher de pester contre certaines « assistances à la conduite », qui agacent et déconcentrent plus qu’elles n’aident vraiment… Heureusement, celles-ci peuvent être désactivées ; malheureusement, il faut répéter la manoeuvre à chaque fois que l’on démarre la voiture (normes européennes de sécurité obligent).

Au final, que retenir de cet essai du nouveau Kona ? Avant tout, qu’il tient ses promesses. Hyundai met clairement l’accent sur la montée en gamme… et en gabarit de son véhicule. Comme nous l’avons dit plus haut, celui se rapproche désormais plus du Tucson que du Bayon et semble parfaitement armé pour rivaliser avec ses concurrents directs que sont le Kia Niro et le Toyota CH-R. Ce repositionnement se vérifie aussi au niveau tarifaire puisque le Hyundai Kona de 2023 est accessible à partir de 33 400€, soit plus de 4000€ supplémentaires… Les prix grimpent jusqu’à 39 900€ pour la version N Line, moins chère que ses principales adversaires à équipement équivalent.

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Plus que des questions budgétaires, ce sont donc des considérations pratiques et stylistiques qui pourront aider le Kona à sortir du lot, lui qui peut compter sur une belle dotation et un look ravageur (que tout le monde n’aimera pas). Sur un marché aussi concurrentiel que celui des B-SUV, n’allez pas croire que ce sont de simples détails…

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