TAG Heuer Monaco ou Carrera, Rolex Daytona, Chopard Mille Miglia, sans oublier les récentes Depancel, SYE… Nombreuses sont les montres inspirées par la course automobile. Mais pour ceux qui aiment les belles mécaniques, il est une autre référence à découvrir de toute urgence : la Rallychron d’Ollech & Wajs Zürich, une montre suisse qui évoque « la quintessence de la course ».

Ollech & Wajs Zürich, OW pour les intimes

A côté de ses prestigieux représentants qui font rêver les passionnés, l’horlogerie suisse cache encore de jolies petites pépites. Des indépendants et des marques sous le radar, mais qui témoignent du dynamisme de ce secteur. Ollech & Wajs en fait assurément partie.

A moins de disposer d’une vraie culture horlogère, ce nom vous est sans doute inconnu. Pourtant, Joseph Ollech et Albert Wajs ont créé leur marque à Zurich en 1956. Initialement, ce comptoir situé au 55 de la rue Stocker permettait aux clients d’acheter des montres suisses de qualité (de chez Omega et Breitling notamment). Mais dès 1957, Ollech & Wajs commencent à fabriquer leurs propres garde-temps. Rapidement connue sous le nom de OW, la marque devient la première maison horlogère suisse de vente par correspondance.

Cette stratégie commerciale permet à OW de se faire connaître au-delà des frontières helvètes, mais la renommée de la marque tient surtout aux performances de ses modèles. En 1964, la montre Caribbean 1000 devient ainsi la première à être certifiée étanche à 1000 mètres de profondeur, se révélant même capable de résister à des plongées dans les eaux de l’Arctique. A cette même époque, les montres OW jouent aussi un rôle essentiel dans la conquête spatiale, avec ses Moon Orbiter, Selectron et surtout son Astro-Chron, qui parvient à se faire remarquer dans les coulisses de la Nasa… sans pour autant aller sur la Lune.

Alors, c’est sur la terre ferme qu’OW continue à asseoir sa réputation, avec ses chronographes et autres toolwatchs et montres de pilote. Après l’arrivée des montres à quartz, la production d’OW est réduite au strict minimum pendant de longues années, avant de se relancer au milieu des années 1990. Après le décès de Joseph Ollech, Albert Wajs tente de réinventer la marque OW puis, après plus de 60 ans à la barre, finit par passer la main en 2017.

La Rallychron, une lettre d’amour à l’âge d’or de la course automobile

Aujourd’hui, l’héritage de Joseph Ollech et Albert Wajs se perpétue à travers une nouvelle ligne de montres OW. Après une réinterprétation de l’Astrochron et de la Navichron, c’est au tour de la Rallychron de remettre les noms d’Ollech & Wajs sur le devant de la scène.

Dans les années 1960, la marque avait équipé de nombreux pilotes et amateurs de courses. Ses chronographes et timers ont été utilisés dans diverses compétitions, Grands Prix et rallyes d’endurance. Six décennies plus tard, la Rallychron rend un vibrant hommage à l’âge d’or des courses automobiles, à ses circuits mythiques et à ses moments inoubliables, grâce à la collaboration d’Hervé Charbonneaux, collectionneur passionné et promoteur de rallyes historiques.

Ainsi, le boîtier en acier de 39,5 mm de diamètre est surmonté par une lunette tournante bidirectionnelle. Outre une échelle tachymétrique, celle-ci arbore des temps hypothétiques de tours parfaits pour 11 des circuits les plus iconiques du monde (Sebring, Monza, Goodwood…), une caractéristique unique qui invite au débat parmi les passionnés.

Le cadran de la Rallychron, avec son schéma de couleurs en nuances de gris, fait référence aux photographies d’actualité monochromes des années 60, capturant l’action au bord des circuits et inspirant les générations de fans de courses. Les aiguilles bâtons adoptent une esthétique qui rappelle le drapeau à damiers agité à l’arrivée de chaque course, quand celles du chronographe et du compteur 30 minutes se distinguent par leur extrémité en Super-LumiNova orange, garantissant une lisibilité maximale, même dans des conditions de faible luminosité.

Techniquement, la Rallychron ne déçoit pas. Etanche à 300m, elle abrite un mouvement automatique Valjoux 7753, descendant direct du célèbre Valjoux 72, bénéficiant ainsi de 54h de réserve de marche. Présentée avec un bracelet en cuir italien perforé noir évoquant les volants classiques des voitures de course, elle peut aussi être habillée d’un modèle en maille milanaise.

Si elle est bien destinée à rejoindre la collection permanente d’OW, seuls les 56 premiers exemplaires de la Rallychron (en référence à l’année de création de la marque) verront leur couronne numérotée. Le prix, lui aussi, n’a pas été choisi au hasard puisque la montre est disponible à compter du 30 mars 2024 pour 2356 CHF, soit un peu plus de 2400€.