Navigateur et ambassadeur Alpina, Eric Péron boucle son premier tour du monde en solitaire

Engagé de dernière minute sur l’Arkea Ultim Challenge, le navigateur Eric Péron est en passe de boucler son tour du monde en solitaire. Un véritable exploit bouclé en 66 jours environ à bord de son catamaran géant Adagio. Egalement ambassadeur Alpina, le Quimpérois a dressé un rapide bilan de sa course au moment d’aborder la dernière ligne droite. Alors, qu’est-ce que ça fait de réaliser un tel tour du monde à la voile ?

Eric Péron, le sixième homme !

Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), Armel Le Cléac’h (Banque Populaire XI), Thomas Coville (Sodebo Ultim 3), Tom Laperche (SVR-Lazartigue), Anthony Marchand (Actual Ultim 3). Longtemps, on a pensé qu’ils seraient 5 à disputer le premier tour du monde en maxi-catamaran, connu sous le nom d’Arkea Ultim Challenge. Mais à la toute fin du mois de septembre, un sixième homme, Eric Péron, finit par confirmer sa participation, à la barre d’Adagio.

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Moins d’un mois plus tard, le navigateur né à Quimper devient officiellement ambassadeur Alpina jusqu’en 2027. Un partenariat de choix pour la marque horlogère, dont le nom était déjà associé à d’autres sportifs de haut vol comme le freerider Victor De Le Rue ou la surfeuse Aelan Vaast.

Lui qui a remporté le Tour de France à la voile en 2012 et participé 10 fois à la Solitaire du Figaro s’est ainsi élancé pour son premier tour du monde en solitaire au départ de Brest, le 7 janvier 2024. Un sacré défi, d’autant que son multicoque, lui, affiche déjà quelques kilomètres au compteur, bien plus que la concurrence !

Au moment d’annoncer son partenariat avec Alpina, Eric Péron expliquait qu’il était passionné par les grands espaces : « La mer, mon terrain de jeu, en fait partie ; la montagne, terre d’Alpina, également. Ce rapprochement est parfaitement naturel, j’aime leur esprit pionnier, aventurier et innovant. J’aime le défi que peut engendrer le fait de manœuvrer un bateau seul. »

De la mission impossible à l’exploit accompli, retour sur 66 jours d’Arkea Ultim Challenge

Cette relation homme-machine, Eric Péron a pu l’expérimenter de près pendant plus de 60 jours, tant avec son maxi-catamaran qu’avec sa montre Alpina. Et c’est alors qu’il abordait le sprint final qu’il a accepté de répondre à nos questions. Pas simple lorsque l’on est au beau milieu de l’océan Atlantique : même le Starlink d’Elon Musk n’a pas été infaillible pour établir la connexion !

Après une première tentative avortée peu après le passage de l’Equateur (à hauteur de la Mauritanie, au nord de la Guyane), c’est au large du détroit de Gibraltar qu’Eric Péron a finalement pu nous faire part de ses impressions. Si l’on a déjà eu le plaisir d’échanger sur Masculin.com avec des marins tels que Romain Attanasio et Alan Roura, c’est la première fois que l’un deux nous a répondu en étant encore en course. Quand on sait que les journées sont rythmées par des siestes de 17 à 20 minutes et de multiple manoeuvres, on ne peut que remercier Eric Péron pour le temps qu’il nous a accordé.

Alors que la ligne d’arrivée à Brest se situe encore à plus de 500 milles, nous osons déjà lui demander un premier bilan de ces deux mois passés en mer. « Les objectifs ont été atteints parce qu’on n’est pas si loin de l’arrivée. J’ai toujours dit que le fait d’être sur la ligne de départ était une mission impossible et que d’être à l’arrivée ce serait un exploit. »

Ainsi, le classement final est presque anecdotique, même s’il devrait inscrire son nom à la cinquième place de ce premier Arkea Ultim Challenge, deux semaines après l’arrivée du vainqueur Charles Caudrelier, mais seulement deux jours après Anthony Marchand. « La lutte avec Anthony a été une source de motivation supplémentaire, c’est clair. On avait un lièvre devant à aller chercher. Ca aurait été la cerise sur le gâteau, mais la météo en a décidé autrement. On est resté à 180 milles, mais c’est déjà bien. »

Philosophe, Eric Péron ne veut retenir que le côté positif de ce tour du monde. Et même quand on lui demande s’il a connu des périodes de découragement, le natif de Quimper sait relativiser : « Oui, il y a des moments durs, où on se sent vulnérable, épuisé. Dans ces cas-là, il faut faire le dos rond, se dire que, au final, on a encore sûrement des réserves quelque part. Je me dis toujours qu’il y a plein de gens sur terre qui font des choses extraordinaires beaucoup plus hard que ce que je fais là. Donc je pense à eux quand ça ne va pas ! »

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Pour l’heure, le skipper d’Adagio va surtout pouvoir profiter d’un repos bien mérité, avec une arrivée attendue ce 13 mars 2024 du côté de Brest, après quelque 66 jours passés en mer.

Eric Peron à bord d'Adagio

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