Essai Lexus UX 300h : ce SUV veut vous offrir une « expérience incroyable »

Omotenashi, Takumi, Experience Amazing… Chez Lexus, avant même de parler de produit, on parle de concept, de philosophie, d’art de vivre. Et ce qui pourrait passer pour un simple discours marketing chez de nombreux constructeurs semble prendre tout son sens au sein de la firme japonaise.

C’est en tout cas ce que nous avons pu ressentir lors de notre essai du nouveau Lexus UX 300h dans la région de Bordeaux.

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L’un des modèles Lexus les plus vendus en Europe

Avec moins de 10 000 véhicules vendus chaque année en France, Lexus ne fait pas figure de poids lourd chez nous. Mais est-ce véritablement un problème ? Créée en 1989, la marque évolue discrètement, dans l’ombre de Toyota, mais avec un succès certain. A l’heure où la plupart de ses concurrents misent sur le volume, le constructeur nippon veut mettre en avant la satisfaction de ses clients. Pas forcément une hérésie, puisque Lexus revendique un excellent taux de renouvellement et de rétention après-vente. En d’autres termes, une fois que l’on a possédé et conduit une Lexus, il est vraisemblablement difficile de passer à autre chose…

Mais puisque, malgré tout, les chiffres ont une valeur indéniable, il n’est pas compliqué de trouver des indicateurs positifs pour la marque. Surtout celui-ci : en 2023, les ventes de Lexus ont progressé de 74 % en France. Parmi les raisons de ce succès « soudain », le lancement très réussi du petit LBX qui s’inscrit dans un contexte de renouvellement complet de la gamme depuis 2022.

L’UX, lui, est arrivé chez Lexus en 2018 : une toute nouvelle voiture sur un tout nouveau segment, ses deux lettres faisant référence à un « Urban Crossover ». Subtilement restylé entre-temps, ce SUV compact s’est imposé comme l’un des modèles de la marque les plus vendus en Europe. Sur la période 2019-2024, ses 10 500 exemplaires écoulés (dont 64% aux professionnels) en font même le modèle Lexus le plus populaire en France.

L’UX 300h, une voiture qui a le sens de l’hospitalité

Après avoir pris en main l’UX 250h du côté de Berlin, c’est en France, au départ de Bordeaux, que nous faisons connaissance avec son remplaçant, l’UX 300h. Et le premier contact est quelque peu déroutant, dans la mesure où rien ne change à l’extérieur.

On retrouve donc ce gabarit compact, avec moins de 4,50m de long (ce qui est plutôt grand) pour 1,84 de large et 1m54 de haut seulement (et là, c’est très peu pour un SUV… ou un crossover). Les lignes sont « typiquement Lexus » avec ces feux et ces flancs très travaillés et cette imposante calandre trapézoïdale. Pourtant, sur un segment où de plus en plus de modèles paraissent taillés à la serpe, cet UX paraît nettement plus consensuel que lors de son lancement.

Mais, comme à l’occasion du précédent restylage, c’est à l’intérieur que les changements sont les plus nombreux… et même sous le capot ! L’UX 300h hérite ainsi d’une motorisation hybride auto-rechargeable de 199 chevaux (15 de plus que la version précédente) avec une nouvelle batterie lithium-ion à 60 cellules de 222 V. Avec la transmission intégrale e-Four, le moteur arrière permet de délivrer un couple plus élevé et sert aussi de générateur pour optimiser la récupération d’énergie au freinage.

Dans l’habitacle, les évolutions sont encore plus visibles. A commencer par le nouveau combiné d’instruments numérique de 12,3 pouces derrière le volant (en option), qui peut être associé au Lexus Link Pro et son écran de 12,3 pouces aussi pour l’infodivertissement… Si la navigation basée sur le cloud (de série) permet d’accéder à des informations routières en temps réel, le GPS intégré nous paraît toujours moins efficace que Maps ou Waze via Android Auto ou CarPlay (sans fil).

Conçu comme un cocon, l’intérieur du nouvel UX 300h a bénéficié d’un travail acoustique rigoureux. L’utilisation de nouveaux matériaux insonorisants et absorbants (même sur les vitres) permet de réduire le bruit en voiture de 1,7 dB et les maîtres-artisans Takumi ont encore fait parler tout leur savoir-faire pour que l’on se sente bien installé. De ce point de vue, c’est une réussite et l’UX fait honneur à l’art de l’hospitalité promu par Lexus, le fameux Omotenashi.

La région bordelaise, terrain de jeu idéal pour Lexus

Si le constructeur met tout en oeuvre pour séduire ses clients et faire en sorte qu’ils se sentent en concession comme chez eux, la vérité vaut aussi pour l’accueil des journalistes. Ainsi, pour l’essai de ce nouvel UX 300h, Lexus nous a convié en terres bordelaises, pour un parcours d’environ 250 kilomètres au milieu des vignes et autour du bassin d’Arcachon.

Point de départ de ce mini road-trip, l’hôtel Mondrian Les Carmes, ouvert en 2023. Plus qu’un hôtel, le lieu a été pensé comme « un nouveau lieu de vie et d’expériences au coeur du quartier historique des Chartrons ». Avec une décoration signée Philippe Starck, les 97 chambres invitent au repos et à la déconnexion. Et que dire de la terrasse arborée, cadre idéal pour déguster la cuisine du chef nippon Morimoto ? A bien des égards, cet hôtel Mondrian colle parfaitement à l’esprit Lexus… mais ce n’est pas la dernière surprise réservée par le constructeur.

Pour en apprendre plus sur son UX 300h, direction Millésima, sur le Quai de Paludate. C’est là que cette grande maison de négoce stocke ses quelque 2,5 millions de bouteilles, « dont une collection de grands formats unique au monde ». Et c’est au milieu de milliers de boîtes en bois que nous est servi le dîner avec un étonnant accord mets-vins…voitures ! Au-delà du pur moment épicurien, chaque cru proposé fait référence à une date-clé de Lexus, de sa création en 1989 (un Pomerol La Croix de Gay) à son millionième véhicule vendu en 2020 (Sauternes n°6 by Château d’Yquem), en passant par son premier véhicule hybride, le RX400h en 2005 (Pauillac Château La Fleur Peyrabon). Et puisque l’Omotenashi consiste à devancer les besoins de ses invités, Lexus fournit même le plaid aux convives : indispensable ou presque alors que la température atteint timidement 13° dans ce lieu de conservation…

A ce moment de l’expérience, toutes les conditions semblent donc réunies pour que le parcours en UX 300h se déroule pour le mieux. Le lendemain dès l’aube (enfin presque), nous prenons la direction de Saint-Emilion ; confortablement assis, le trajet s’effectue en silence, comme promis. Au milieu des vignes, le crossover n’a pas à forcer son talent et affiche une consommation des plus raisonnables, de l’ordre de 4,8l/100km. Après une halte au Château Réaut qui donne envie de revenir faire de l’oenotourisme, le parcours nous mène dans les Landes, jusqu’à Biscarosse, avant une remontée en ligne droite vers la dune du Pilat. L’occasion de découvrir les stigmates des incendies de 2022 et, de façon plus positive, d’apprécier les capacités de dépassement de notre petit Lexus, grâce à sa nouvelle motorisation. Même sans activer le mode de conduite « Sport + », le crossover répond parfaitement à la pédale de droite.

Au loin, les 104 mètres de sable de la plus haute dune d’Europe se dressent fièrement, terminus annoncé de notre essai automobile. Un dernier déjeuner à la Co(o)rniche nous offre une vue à couper le souffle sur l’Atlantique, qui accueille ses premiers baigneurs de l’année. Bientôt, ils seront nettement plus nombreux…

En résumé, notre avis sur le nouveau Lexus UX 300h

Avec son slogan « Experience Amazing », Lexus nous fait la promesse de « vivre une incroyable expérience ». Et dans les faits, celle-ci est parfaitement tenue au terme de cet essai, qui nous a permis de découvrir quelques belles pépites du département de la Gironde !

Avis Lexus US 300h

Pas question pour autant d’oublier que nous étions là pour prendre en main une nouvelle auto. Et là encore, Lexus ne fait pas de faux-pas. Ou juste un seul. Ce nouvel UX 300h reprend les éléments qui ont fait le succès de l’UX 250h en gommant la plupart de ses défauts. La vie à bord est nettement plus agréable, avec un équipement plus complet et un vrai confort, à un détail près : l’espace à l’arrière n’est pas énorme et le volume de coffre d’à peine 320 litres (et 435l environ sans le cache-bagages) est plus faible que celui d’une Sandero !

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On se consolera en se disant que l’efficience est au rendez-vous avec ce moteur hybride de cinquième génération, auto-rechargeable et affichant 199 chevaux. Enfin, si certains reprocheront encore et toujours un certain manque de folie à ce crossover, tel est « l’art de vivre Lexus » : pas d’excentricité, mais un pragmatisme à toute épreuve qui fait de ce crossover urbain une proposition très intéressante sur le segment premium, avec des tarifs compris entre 41 990€ et 60 890€ pour la version F Sport Executive 4×4 tout équipée. Avec quelques litres de plus dans le coffre, l’UX 300h rivaliserait sans peine avec de prestigieux rivaux comme l’Audi Q3, le BMW X1 ou le Mercedes GLA. En l’état, il faudra qu’il compte sur d’autres atouts pour se démarquer ; mais ça tombe bien, il en a quelques-uns dans sa manche !

Essai Lexus US 300h

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