Lorsque l’on vous présente une montre sur Masculin.com, on vous parle systématiquement du mouvement qui l’anime. Derrière ce mot qui peut sembler mystérieux se cache en réalité ce que l’on peut qualifier de « cœur » ou de « moteur » de la montre. Il fait référence au mécanisme interne qui mesure le passage du temps et anime les différentes fonctions du garde-temps, qu’il s’agisse de l’affichage de l’heure, des minutes, des secondes, ou d’autres complications comme la date, le chronographe ou la phase de lune.
Mais selon la montre, ce mouvement est bien différent. Mécanique ou à quartz, énergie solaire, cinétique ou hybride, il existe en réalité plusieurs types de mouvements. Alors, pour vous aider à parfaire vos connaissances en horlogerie, on a essayé de recenser dans cet article les principaux mécanismes horlogers que vous devriez connaître.
Les principaux mouvements mécaniques
On distingue ici deux principaux types de mouvements, à remontage manuel et mécanique. Vous allez voir que la différence entre les deux est très simple à comprendre.
Le mouvement mécanique à remontage manuel
Le mouvement mécanique à remontage manuel est le plus traditionnel des mouvements horlogers. Il exige une interaction directe de la part de son porteur, qui doit tourner la couronne de la montre pour remonter le ressort moteur ; dit plus simplement, il faut remonter sa montre régulièrement pour que la montre reste à l’heure. Ce type de mouvement est synonyme d’authenticité et de connexion intime avec son garde-temps.
La Patek Philippe Calatrava et l’emblématique Speedmaster Moonwatch d’Omega font partir des plus illustres modèles de cette catégorie, offrant une expérience horlogère classique et intemporelle.
Le mouvement mécanique à remontage automatique
Pour ceux qui apprécient la tradition sans la contrainte du remontage manuel, le mouvement automatique offre une alternative pratique. Grâce à un rotor qui se remonte avec le mouvement naturel du poignet, des montres comme la Rolex Submariner ou la TAG Heuer Monaco (et son iconique Calibre 11) combinent élégance, précision et confort d’utilisation quotidienne.
Quand elle n’est pas portée, la montre continue à fonctionner tant que sa réserve de marche le permet. Mais si vous portez votre montre tous les jours, elle reste constamment à l’heure.
Les principaux mouvements à quartz
Les mauvaises langues diront qu’il ne s’agit pas de « vraies » montres. Il n’empêche que depuis l’avènement de cette technologie grâce à Seiko, en 1969, le quartz s’est fait une place de choix, même auprès des marques horlogères traditionnelles.
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Le mouvement à quartz « classique »
Le quartz a révolutionné l’horlogerie par sa précision. Alimenté par une pile, le mouvement à quartz vibre à une fréquence régulière, garantissant une exactitude inégalée. La Seiko Astron est considérée comme la première montre à quartz de l’histoire mais on trouve aujourd’hui des modèles chez toutes les marques ou presque.
La Tissot PRX (qui existe aussi en version automatique) est un exemple très populaire aujourd’hui, alliant simplicité, fiabilité et accessibilité.
Le mouvement à quartz cinétique
Innovant par son approche, le mouvement cinétique combine la précision du quartz avec un remontage automatique généré par les mouvements du corps. La masse oscillante permet de remonter l’oscillateur à quartz de la montre. L’énergie générée par le mouvement est alors stockée dans une unité de stockage électrique, souvent comparée à une batterie rechargeable, mais avec une durabilité et une capacité supérieures à celles des piles conventionnelles utilisées dans les montres à quartz. Ce type de mouvement offre ainsi une solution écologique et pratique pour les amateurs de technologie.
Seiko est la marque que l’on retrouve à l’origine de ce mouvement cinétique, aussi connu sous le nom d’autoquartz. Sortie en 1998, la bien nommée Kinetic Auto Relay, par exemple, est dotée d’une fonction de mise en veille prolongée, où la montre peut se mettre en sommeil après 72 heures d’inactivité, tout en mémorisant l’heure exacte jusqu’à 4 ans. Lorsqu’elle est remuée à nouveau, elle se remet à l’heure correcte.
Le mouvement hybride méca-quartz
Dans le même esprit, le mouvement hybride méca-quartz est une fusion entre la tradition mécanique et la précision du quartz. Là encore, c’est Seiko qui est à la baguette avec son emblématique mouvement VK64, offrant une aiguille des secondes qui se déplace avec une fluidité typique des montres mécaniques, tout en bénéficiant de la précision du quartz.
Ce type de mouvement connaît aujourd’hui un nouvel engouement, puisqu’on le retrouve sur des modèles tels que la Yema Rallygraf, la Série A Stradale de Depancel ou la Chronoking de Nivada Grenchen.
Le mouvement à quartz solaire
On reste au Japon, mais on passe de Seiko à Citizen pour incarner ce dernier mouvement. Avec sa technologie Eco-Drive, la maison nippone propose des montres qui utilisent la lumière pour alimenter leur mouvement à quartz, éliminant le besoin de changer de pile.
Elles représentent une option durable et pratique, avec une grande variété de modèles adaptés à tous les styles.
On pourrait aller encore plus loin en parlant des montres radio-pilotées ou des mouvements « connectés » pour les smartwatchs, même si, plutôt que des engrenages, c’est une liaison Bluetooth avec un smartphone qui permet ici de régler la montre.
En tout cas, vous devriez déjà avoir suffisamment d’éléments pour briller en société et mieux comprendre le fonctionnement de la plupart des montres.