Essai Toyota Highlander : ce SUV géant pourrait bien vous surprendre

Avec son gabarit hors norme, il semble taillé pour les longues interstates rectilignes américaines. Pourtant, c’est bien sur les sinueuses routes de Toscane que nous sommes partis essayer le Toyota Highlander cet été.

Nous avons ainsi parcouru près de 3000 kilomètres à bord de ce SUV 7 places plus surprenant et subtil qu’il n’y paraît…

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Animé par un moteur hybride de 248 chevaux et accessible à partir de 62 500€, le Highlander ne mériterait-il pas qu’on lui accorde davantage de crédit ? On vous donne quelques éléments de réponse à travers cet essai XXL.

Le Highlander n’est pas gros, il est généreux et accueillant

A l’heure où les SUV compacts sont plus prisés que jamais, le Toyota Highlander fait figure d’exception. Ou d’anachronisme, comme un véhicule qui aurait traversé les décennies et ferait figure de dernier survivant. Pas question pour autant de se prendre pour Duncan ou Connor MacLeod car, en réalité, le Highlander est un modèle parfaitement ancré dans son époque.

SUV hybride Toyota Highlander

D’aucuns diront qu’il est gros. Imposant. Massif. De fait, avec ses 4m97 de long 1m93 de large, 1m75 de haut et quelque 2,2 tonnes sur la balance, le Japonais ne boxe pas dans la catégorie des poids plumes (sachant que nous l’avons essayé 24h après la Microlino, le contraste est saisissant !). Bien plus impressionnant que les Hyundai Santa Fe, Kia Sorento, Skoda Kodiaq et autres SUV 7 places, il ne trouve guère que le Ford Explorer pour le surpasser. De là à en faire un modèle « typiquement américain », simplement taillé pour arpenter la Route 66 ou les longues et larges autoroutes US, il n’y a qu’un pas… Encore plus alors que les ZFE se multiplient et que certaines villes françaises envisagent de faire payer le stationnement en fonction du gabarit de la voiture.

Habitacle Toyota Highlander

Mais s’il prend de la place sur la route, le Toyota Highlander en offre énormément à ses occupants. A l’avant aussi bien qu’à l’arrière, ou même en troisième rangée, qui bénéficie d’une accessibilité aisée grâce à la banquette coulissante et d’un espace tout à fait acceptable (un peu moins au-delà d’1m75). Quant au volume du coffre, il s’affiche à 658 litres dans sa configuration standard et 268l au minimum, tous sièges déployés. Un chiffre qui s’envole à 1909l avec la banquette rabattue.

Places arrière Toyota Highlander
Volume coffre Toyota Highlander

Dévoreur de bitume

Une fois que tout a été dit au sujet de la taille du mastodonte, il convient de s’intéresser à des considérations encore plus pratiques au quotidien : le comportement routier de la bête.

Essai auto Toyota Highlander

S’agissant d’un modèle relativement marginal (un terme tout sauf péjoratif), Toyota a fait le choix de ne doter son Highlander que d’un seul moteur : un quatre cylindres 2,5l hybride, avec un bloc thermique de 190 chevaux et deux modules électriques, pour une puissance globale de 248 équidés. Il s’agit du même bloc (légèrement survitaminé) que celui qui propulse le RAV4 et la Camry, autre modèle du constructeur clairement sous-côté à notre goût (sauf par les VTC). Ce n’est d’ailleurs pas le seul point commun entre ces deux modèles, la présentation intérieure du SUV s’inspirant largement de celle de la berline.

A ce titre, l’habitacle lorgne du côté des SUV premium, avec des finitions soignées, une jolie sellerie en cuir clair (sièges avant chauffants avec réglage lombaire pour le conducteur), un bel écran tactile de 12,3 pouces pour l’info-divertissement et une multitude de rangements. Rien de farfelu, mais l’ensemble est très fonctionnel. Dommage qu’un toit vitré (ouvrant ou non) ne vienne pas rendre la vie à bord encore plus agréable… surtout pour profiter du bon air toscan !

Si certaines langues nous prédisaient l’enfer au volant du Highlander, le pays de Dante aura permis de révéler une vraie polyvalence. Exception faite de la place requise pour son stationnement, le gros bébé de Toyota aura su faire preuve d’agilité sur les routes sinueuses de la vallée du Chianti. Aux abords de villes comme Gênes, Pise ou Florence, avec une circulation très dense, le Highlander s’est aussi montré à l’aise même si c’est évidemment sur les voies rapides qu’il s’exprime le mieux. Le tout avec une consommation relativement maîtrisée d’environ 8l/100 km (et parfois moins de 7l lors de courts parcours urbains).

A l’usage, on retrouve la transmission e-CVT typique des hybrides Toyota, douce et discrète pour peu que l’on sache doser son accélération. Capable de récupérer de l’énergie à la décélération et au freinage, le Highlander demande de se montrer tout aussi adroit sur la pédale de gauche, faute de quoi les 2200 kilos de l’engin sauront se rappeler à votre souvenir. Mais dans l’ensemble, le châssis offre de très belles performances en termes de précision et de stabilité.

En résumé, notre avis sur le Toyota Highlander MY23

Si les Yaris, Yaris Cross et Aygo X représentent la majeure partie des immatriculations de Toyota en France, le Highlander fait partie des alternatives très intéressantes du constructeur japonais. Notamment parce qu’il fait figure d’ovni sur le marché et qu’il n’a pas trop d’équivalent face à lui, exception faite du Ford Explorer, et en attendant l’arrivée effective des Kia EV9 et Hyundai Ioniq 7 électriques.

Bien sûr, son gabarit maousse semble le dédier à une utilisation bien particulière, loin des ZFE et parkings souterrains trop étroits. Mais lorsqu’on lui donne les moyens de s’exprimer, le Toyota Highlander est un modèle qui sait se rendre indispensable (et pas seulement pour les taxis et autres professionnels de la route). Ses nombreux équipements, le confort et l’espace qu’il offre à ses passagers, ainsi que ses performances globales font de ce SUV 7 places un véhicule familial polyvalent et séduisant.

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Son prix d’appel, fixé à 62 500€, subit en revanche un malus assez salé de de 5976 à 6369 en 2023 (poids + CO2) tout en le laissant loin des 89 000 euros exigés par son concurrent américain.

Essai Toyota Highlander MY23

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